Jak and Daxter est un jeu vidéo PlayStation 2 publié en 2001 .

  • 2001
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Jak and Daxter

5/5 — Parfait ! par

Ladies and gentlemen, je vous présente le combat du jour :

À ma droite, les néo-conservateurs nostalgiques adeptes du « c’était mieux avant » et qui, dès qu’on leur parle de jeux de plates-formes, ne jurent que par Mario et Sonic.

À ma gauche, la génération PlayStation pour qui plates-formes rime avec une chanson d’Aznavour: « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître » (rebaptisée « La BM » par les pros du tuning).

Qui sera le gagnant? De toute évidence Jak and Daxter.

JACQUOUILLE ET LA FRIPOUILLE

Jak et Daxter, deux joyeux lurons (même si Jak n’est pas très bavard, peu importe puisque Daxter parle pour deux), passent outre les recommandations de leur vieux maître et, par une nuit sans lune, s’en vont visiter l’île la plus proche où il est normalement interdit de se rendre.

Parce qu’il faut bien qu’il y ait un jeu, ils tombent sur une assemblée de monstres et, bien que cachés, il finissent par être repérés. Dans leur fuite, Jak bouscule Daxter qui tombe dans une cuve de liquide noir (c’est pas du pétrole, c’est de l’éco). Mais le garnement n’en meurt pas, puisqu’il en est bien vite éjecté… et transformé au passage en un croisement entre l’écureuil, la gerboise et le suricate, le tout doté de la parole. Forcément, c’est le vieux maître qui va pas être content…

REGARDE DANS QUEL ÉTAT J’ERRE…

Il se trouve que le vieux maître, en dehors d’être grognon et d’avoir une fille ravissante (on se demande si elle est de lui… bref) est aussi l’un des cinq sages, et ce sont ces cinq sages qu’il va vous falloir rencontrer si vous voulez arrêter le méchant, dans l’espoir de rendre sa forme originale à Daxter.

Dans la forme, J&D se présente comme un jeu de plates-formes mâtiné d’aventure et légèrement saupoudré de course « automobile ». Vous dirigez Jak, avec Daxter sur son épaule. Le grand blond sans chaussures peut sauter dans tous les sens, rouler sur lui-même, s’accrocher un peu partout et, histoire de passer les obstacles, peut donner du poing ou du Daxter, puisque l’animal s’associe à son ami pour frapper.

En cours de partie, à la différence de pas mal de jeux du genre, vous n’apprendrez rien de plus, pas de nouveaux pouvoirs, juste ça.

FERME TA G…LE RÉPONDIT L’ÉCO

Par contre vous allez avoir à votre portée diverses sources d’éco, l’énergie du jeu. Celle-ci se présente en règle générale sous forme de petites boules flottantes.

Pour info, chaque sage maîtrise une couleur d’éco, mais vous n’aurez accès qu’à quatre d’entre elles.

L’éco verte sert à vous restaurer et s’étale un peu partout dans le jeu. Il existe des sources d’éco vertes qui vous régénèrent entièrement tant que vous vous tenez dessus.

L’éco bleue, elle, améliore votre vitesse, votre puissance et votre capacité à sauter (plus vite, plus haut, plus fort, comme aux J.O.). Il existe aussi des sources d’éco bleue, et je vous laisse imaginer leur efficacité.

L’éco rouge vous rend deux fois plus fort, et un coup suffira là où il en fallait deux.

L’éco jaune enfin, est une énergie destructrice, qui vous permet de tirer des boules de feu (certains ennemis n’étant bien évidemment vulnérables qu’à ça).

MY COLOUR IS RICH

Dans J&D, vous évoluez à travers les niveaux sans coupures : pas de temps de chargement, pas d’écran de présentation de niveau, juste un changement d’ambiance.

Et quelle ambiance !

Pour peu que vous soyez un minimum sensible à ce genre de décors, vous allez vous en mettre plein les mirettes. Les décors sont magnifiques, les couleurs chatoyantes et la diversité est de mise.

Vous aurez ainsi droit à une plage qui incite à prendre des vacances, la jungle, une île obscure, de la neige, une mine étouffante, etc.

Au milieu de tout ça, certains inter-niveaux proposent une sympathique course à dos de truc-mécanique-qui-flotte-très-très-vite-au-dessus-de-la-lave (« zoomer », ça s’appelle), un changement bienvenu et pas mal foutu.

Toutefois, même le reste du jeu, bien que ce soit de la plate-forme pure et dure, propose divers objectifs aussi variés que shooter du rat ou récupérer ce qu’une mouette vous a volé… Heureusement, des téléporteurs permettent de revenir sur les niveaux déjà franchis pour accomplir les objectifs manqués.

Croyez-moi, les challenges sont nombreux et il existe un certain côté collectionnite aigüe puisqu’il faudra rassembler le plus possible de piles pour avancer dans le jeu. Et ce n’est pas tout, mais je vous laisse découvrir.

De leur côté, les Lurkers (les pas beaux du jeu) ne sont pas extrêmement variés ni intelligents, mais suffisamment pour vous casser les pieds, entre autres. À noter que dans ce jeu, les vies sont illimitées, no stress.

BEAU BOULOT, GEORGES

SCÉNARIO : On s’en fout, on veut jouer ! N’empêche, blague à part, on sent déjà les prémices d’une histoire pas piquée des vers.

TECHNIQUE : Que dire ? C’est beau, c’est très très beau. Ça bouge dans tous les sens, ça se permet des angles de vue de folie sans que la caméra ne pose problème, ça se paye le luxe de supprimer tout temps de chargement…

Et pourtant ce n’est qu’un jeu de première génération !

SON : Les musiques sont plaisantes. Mais surtout, ce qui fait le succès de ce jeu, ce sont les répliques à mourir de rire des différents protagonistes, notamment Daxter. Les scènes de dialogues sont un régal, et même la VF s’en sort avec les honneurs (voix souvent très proches de la VO, d’ailleurs).

JOUABILITÉ : Ah, ça, on sent que Naughty Dog a pris de la bouteille depuis Crash Bandicoot. Jak se manie au doigt et à l’œil, et même les mouvements les plus techniques (genre la roulade suivie d’un saut en longueur) se retiennent aisément. De plus, le faible nombre de capacités permet de les rendre plus intuitives.

DURÉE DE VIE : Ben, il fallait bien qu’il y ait un point faible, la perfection n’existe pas. Globalement, le jeu est facile : les ennemis sont débiles, les quelques rares boss sont faciles à comprendre, et les vies infinies rendent le tout certes moins prise de tête, mais aussi limite enfantin. De plus, si les niveaux sont nombreux, leur enchaînement sans temps mort raccourcit d’autant la durée de vie du jeu.

INTÉRÊT : Quoi qu’il en soit, ce jeu est une vraie bombe ; une bombe qui réconciliera les vieux grincheux et les kikoolol devant un vrai jeu de plates-formes new gen ; une bombe que l’on ressort régulièrement du placard pour se faire plaisir (c’est moins fatigant que le reste, pour le poignet) ; une bombe qui montre aussi que quand on veut faire un vrai jeu sur PS2, on peut.

Jak and Daxter