Jak 3 est un jeu vidéo PlayStation 2 publié en 2004 .

  • 2004
  • Aventure

Test du jeu vidéo Jak 3

3.5/5 — Très bien par

Jak 3 est un jeu PlayStation 2 sorti en 2004. Il est développé par Naughty Dog ( Crash Bandicoot, Uncharted : Drake’s Fortune) et fait suite à The Precursor Legacy et à Jak II : Hors-la-loi.

Il clôt donc la trilogie Jack and Daxter sur PlayStation 2, The Lost Frontier ouvrant peut-être la voie à une deuxième trilogie d’aventure pour nos deux héros. Mais ça, seul le temps nous le dira…

J’avais souhaité faire directement le test de The Lost Frontier, mais vu qu’aucun test de Jak 3 n’avait vu le jour dans le projet Veda, je me suis permis de prendre l’initiative.

ÇA COMMENCE BIEN…

Pas pour nos deux héros en tout cas. Rappelez-vous : à la fin de Jak II, après un combat acharné et difficile, l’elfe et la beloutre avaient réussi à se débarrasser du Baron Praxis, qui faisait régner la terreur sur Abriville et était également responsable des expérimentations à l’eco noire qui avait été menées sur Jak.

Cependant, leurs efforts n’ont pas payé. Car comme disait si bien le Joker au Dark Knight dans le film du même nom : « Aujourd’hui ils ont besoin de toi, mais après… ils te chasseront comme un pestiféré ».

C’est ainsi que malgré tout ce qu’ils ont fait, Jak et son pote Daxter, ainsi que le perroquet Pecker (que les fans du deuxième épisode connaissent bien), sont bannis d’Abriville par le comte Veger, qui est plus ou moins devenu le dirigeant de la cité après les évènements du deuxième épisode.

Abandonnés dans le désert, sans nourriture ni eau, ils finissent par s’évanouir de fatigue, mais sont sauvés à temps par des soldats qui les emmènent à Spargus. Cette cité, dirigée par le roi Damas, est le refuge des exclus et des oubliés d’Abriville.

Le jeu commence à partir de ce point, et le scénario ne cesse de monter en puissance à partir de là.

ALORS QUOI DE NEUF ?

Jak 3 propose très peu de nouveautés par rapport à son prédécesseur, dont il garde le cheminement très « GTA-like ». En vue de dos, mais avec une caméra relativement éloignée quand même, on doit donc accomplir des missions pour des commanditaires variés aux quatre coins de la carte, en l’occurrence dans la ville de Spargus.

Les missions sont relativement variées : récupération d’objets, destruction… On a également de la conduite dans le désert pour éliminer quelques indésirables, et aussi de la course avec check points.

Mais le jeu propose une nouveauté de taille : la conduite de « buggies », qui vous feront exécuter des missions dans le désert lui-même. Ces buggies sont d’ailleurs de plusieurs sortes, certains pouvant effectuer des bonds de 20 mètres et d’autres ayant une mitrailleuse qui dégommera automatiquement les ennemis. Le gros problème de ces phases en buggy, c’est qu’on y retrouve la difficulté bien hardcore du deuxième volet. Pour moi ce n’est guère un problème, mais pour d’autres…

La maniabilité lors des phases de conduite laisse parfois à désirer, la réaction des différents véhicules étant difficile à appréhender.

Dans Jak II : Hors-la-loi, on pouvait se transformer en « Dark Jak », ce qui permettait de se débarrasser plus rapidement d’une horde d’ennemis. Eh bien, c’est de retour dans ce volet (un peu logique, vous me direz) mais, arrivé à un certain point dans l’histoire, Jak aura accès grâce aux âmes des précurseurs à une transformation en « Light Jak », qui lui offrira différentes aptitudes. Ces pouvoirs ne seront pas tous disponibles dès le départ et devront être débloqués au fur et à mesure de l’histoire. Ils serviront à notre héros pour ralentir le temps, se protéger derrière un bouclier ou bien encore avoir une paire d’ailes et voler sur une courte distance.

Malheureusement, ils seront très peu exploités lors de l’aventure, mais rien ne vous empêche de les activer uniquement pour vous amuser.

Jak pourra également trouver des éléments d’armure ayant appartenu à Mar, qui lui permettront d’encaisser plus de dégâts avant de crever et lui donneront un look d’enfer.

Voilà pour les nouveautés les plus flagrantes, mais on pourra aussi noter l’apparition de nouveaux véhicules en ville, mais aussi et surtout les flingues…

DES PÉTOIRES À PLUS SAVOIR QU’EN FAIRE !!!

Dans Jak II : Hors-la-loi, on avait accès à quatre flingues bien différents, grâce au « MorphoFlingue » qui pouvait changer d’apparence grâce à des modifications spécialement prévues pour.

Eh bien, le « MorphoFlingue » est de retour avec les quatre flingues de base, à savoir le Pulverisator, le Blaster, le Pacificateur et mon préféré, le VulcanoShooter. Néanmoins ces derniers, qui utilisaient chacun leur type de munitions, possèdent désormais deux autres déclinaisons en plus des armes de base, ce qui amène le total à 12 !!

Pour faire simple, il y a désormais trois flingues rouges, trois flingues bleus et ainsi de suite. Les rouges consomment bien sûr des munitions rouges, et les autres sont à l’avenant. Et y en a qui sont excellents comme l’AiguilloLaser, qui envoie à grande vitesse des projectiles téléguidés sur les ennemis, ou encore le ReflectoRayon dont les tirs rebondissent sur les murs !!

Mais l’originalité ne s’arrête pas là, avec le SuperImploseur, émettant une onde antigravitationnelle qui envoie vos ennemis en l’air pour ensuite les laisser retomber violemment sur le sol, ce qui les tue presque à coup sûr !!

Il y a d’autres exemples mais je ne vais pas vous gâcher le plaisir…

MAGNIFIQUE !!!!

Les graphismes sont réellement le point fort du titre, mais c’est un peu normal car il reprend le moteur 3D de Jak II : Hors-la-loi. Il fait partie des 10 jeux les plus beaux sur PS2, alors que la console a rarement été gâtée de ce côté-là par rapport à la concurrence. Les animations sont impeccables et le jeu ne possède aucun ralentissement, sauf peut-être quelques rares chutes de framerate lors des explosions ou quand il y a trop d’ennemis à l’écran. Il y a aussi un petit ralentissement notable lors de l’utilisation de l’arme SuperNova, cette dernière explosant tout à l’écran pour ne laisser qu’un petit champignon atomique. Rien de bien grave au niveau graphismes donc, qui sont, je le répète, le point fort du jeu.

UN PETIT MOT SUR LES MUSIQUES

Les musiques de Jak 3 sont sympathiques, mais bien loin d’être inoubliables. Elles ont cependant le mérite de bien coller à l’action.

Les bruitages sont sympathiques aussi, en particulier le bruit des armes.

Mais là où le jeu se révèle très bon, c’est au niveau des voix, entièrement doublées en français. Les répliques entre nos deux compères sont à se tordre de rire, en particulier en ce qui concerne Daxter.

DES DÉFAUTS ? OUI, PAS QU’UN, MÊME

Effectivement, le jeu possède un certain nombre de défauts qui m’empêchent de lui coller la note de 9.

Premièrement, les phases en buggy sont carrément insupportables et ont une maniabilité merdique qui vous fera vous arracher les cheveux. Heureusement, Jak 3 propose assez de points de contrôle pour pallier (un peu) à ce gros défaut. Ces phases représentant quand même une bonne partie du jeu, il me fallait le signaler.

Deuxièmement, la difficulté est mieux dosée que dans le deuxième épisode. « Superbe » diront certains, mais moi ça me fait chier, car ayant sué sang et eau pour finir Jak II : Hors-la-loi, je m’attendais à un peu plus de challenge. Pourtant, avec son arsenal conséquent, il aurait été profitable au jeu d’avoir une difficulté démentielle. Mais non !! On se retrouve donc avec la facilité du premier volet lors des phases d’action/exploration, pour se retrouver avec une certaine difficulté (qui reste loin de celle du deuxième volet quand même) lors des chiantes phases de buggy à la con.

À la liste des défauts, on pourra également rajouter des pouvoirs de « Light Jak » pas assez exploités.

Heureusement le jeu propose des phases d’action et de plate-forme suffisamment bien faites et possédant une bonne maniabilité (la même que celle de Jak II : Hors-la-loi) pour faire passer la pilule.

MANIABILITÉ

Le jeu propose une bonne maniabilité, qui reste assez simple. On saute avec X, on met un coup de poing avec Carré, on fait tournoyer Jak avec Rond, Triangle servant à « emprunter » un des nombreux véhicules qui parsèment le jeu. On s’accroupit avec L1, on fait feu avec R1. R2 sert à sortir l’hoverboard que possède Jak, qui permet de se déplacer plus rapidement en ville, et L2 à se transformer en « Dark Jak ».

La maniabilité ne pose donc pas de problème majeur, hormis les phases de buggy. Là, on accélère avec X et on freine avec Rond. L1 sert à faire sauter le véhicule, si celui-ci le permet, car ce n’est pas le cas de tous. Vous allez sûrement vous demander pourquoi j’ai taxé cette maniabilité de merdique ; le problème vient surtout du fait que le désert est rempli de dunes (normal), lesquelles rendent les réactions des véhicules TRÈS difficiles à anticiper.

INTÉRÊT ET DURÉE DE VIE

L’intérêt du jeu est très simple : il conclut la trilogie et nous révèle la véritable identité de Jak, ainsi que son destin. Si vous avez fini Jak II : Hors-la-loi, alors vous aimerez ce volet et le finirez, malgré les (gros) défauts qui gâchent le tableau. Car le scénario reste l’un des points forts de ce volet.

Pour ce qui est de la durée de vie, ne vous attendez pas à un jeu aussi long que le deuxième volet, mais plutôt comme le premier. Pour faire court la partie durera environ une petite douzaine d’heures, sans les défis annexes, car se complaisant dans une évidente facilité comme je l’ai signalé plus haut.

POUR FINIR…

Je dirais que Jak 3 est loin d’être un si mauvais jeu que ça. Possédant un bon scénario ainsi que des armes extrêmement originales, le jeu ne pousse malheureusement pas certaines idées à fond (les pouvoirs de « Light Jak ») et en pousse d’autres bien trop loin (les phases de buggy) pour que le résultat final fasse plaisir à tous.

En ce qui me concerne, j’ai moyennement apprécié cet épisode malgré quelques passages inoubliables. Pour moi, il reste le moins bon de la trilogie sur PS2…

Jak 3