Guitar Hero III : Legends of Rock est un jeu vidéo PlayStation 2 publié en 2007 .

  • 2007
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Guitar Hero III : Legends of Rock

4/5 — Exceptionnel ! par

Guitar Hero est une série de jeux musicaux, développée originellement par Harmonix et éditée par Activision, qui a déferlé sur PlayStation 2 en 2006. Elle est aujourd’hui développée par Nerversoft, Harmonix étant allé faire un tour du côté d’EA Games pour y élaborer le concurrent direct, Rock Band.

There’s gonna be some rockin’

Ce troisième opus, nommé Legends of Rock, vous invite à jouer des riffs endiablés et autres solos de malade avec une guitare en plastique entre les mains. Et c’est bien la particularité de la série des Guitar Hero, qui a propulsé celle-ci vers le succès. Le jeu est distribué sur PlayStation 2 avec un copie réduite de Gibson Kramer (Gibson Les Paul sur Xbox 360, PS3 et Wii), pour la première fois sans fil, ce qui est plutôt appréciable. Légère, plutôt robuste et agréable à prendre en main, elle constitue l’alliée indispensable qui donne tout son intérêt au jeu car au pad, ce dernier est ennuyeux au possible. Attention toutefois à ne pas se crisper sur le manche, car les longues séances de jeu peuvent se transformer en séances de torture… Comme quand on a le nez qui gratte en plein solo. À noter que la guitare ne consomme pas trop de piles (plus de 8 mois avec les mêmes piles pour moi) pour peu qu’on l’éteigne après chaque session de jeu.

Let there be guitar

Mais quoi qu’on fait donc avec cette guitare ? Elle est composée de deux éléments (comme toutes les guitares d’ailleurs) : le corps et le manche. Sur le manche sont disposés des boutons de couleurs (vert, jaune, rouge, bleu et orange), et sur le corps se trouvent le « médiator », le vibrato et divers boutons de fonction (start, select… ). À l’écran s’affiche verticalement un manche, sur lequel défilent des icônes de couleurs représentant les boutons du manche, autrement appelés frets. Lorsqu’une icône arrive sur le bas de la « partition » (du manche, donc), il faut simultanément appuyer sur le fret correspondant et appuyer sur ou soulever le « médiator ».

Au final, Guitar Hero n’est qu’un bête jeu de rythme à la Dance Dance Revolution, où il suffit de répéter des enchaînements de touches tel un abruti décérébré devant sa télé. Certes, mais des subtilités viennent corser le tout. À commencer par la difficulté. Le jeu possède une courbe de progression plutôt douce. On commence en ‘facile’ avec des partitions à 3 notes pour le moins ennuyantes, puis suivent le mode ‘moyen’, où une note vient se rajouter (pour un total de 4, bravo), et les modes ‘difficile’ et ‘expert’, où s’ajoute la cinquième et dernière note. Autant vous dire que le mode ‘expert’ donne parfois envie de se tirer une balle devant la difficulté, mais à force d’entraînement, on y arrive ! Chaque note réussie fait monter un multiplicateur, qui peut atteindre les x4 et multiplie le score en conséquence. S’ajoute à ça le Power Riff qui, lorsqu’une jauge associée est remplie suite à la réussite de notes en étoiles, multiplie par deux votre multiplicateur actuel (le x4 devient donc un x8). Le Power Riff s’active en levant le manche de la guitare ou en appuyant sur le bouton select. Vous pensez que c’est fini ? Ohoh non ! On peut aussi ajouter le système de hammer-on et pull-off. Lors de certains solos ou riffs, ceux-ci sont indiqués par une aura lumineuse sur la note. Si la note précédente a été bien jouée, vous pouvez juste fretter (jouer sur le manche), sans avoir à actionner le « médiator », pour les notes suivantes toujours représentées par cette aura.

Pour ce troisième épisode, Neversoft a ajouté un élément par rapport au jeu original d’Harmonix : les Boss Battles. Comme leur nom l’indique, vous devrez vous « battre » contre un guitariste émérite (on retrouve Tom Morello de Rage Against The Machine et Slash, l’ex-Guns ‘n Roses et actuel Velvet Revolver) ou fictif. Le tout se déroule un peu à la manière des battles que l’on peut voir dans le milieu du rap sauf qu’ici, les paroles sont bien sûr remplacées par des riffs de guitare. Histoire d’ajouter un peu de piment, on peut utiliser des power-ups afin de handicaper l’adversaire. Ceux-ci sont récoltés en réussissant quelques notes bien définies, et on les lance à l’adversaire (pendant qu’il joue, de préférence) en soulevant le manche de la guitare ou en appuyant sur select à la manière du Power Riff. Ces malus ont des effets divers : corser la difficulté de la partition de l’opposant, doubler les notes, bloquer une note, empêcher de jouer…

That’s the way I wanna rock ‘n’ roll

Après avoir passé le gameplay en revue, voici les différents modes de jeu que vous pourrez trouver dans GH3 :

Carrière : Le mode « scénario » du jeu (si si, il y en a un… un peu… ). Vous donnez un nom à votre groupe, un truc classe genre ‘Derrick’s Killers’ ou ‘Sigfrodi & The Amigays’. Vous évoluez de scène en scène avec votre personnage pour gagner des morceaux et de l’argent. Argent qui vous sert à acheter des personnages, des tenues, des guitares (Gibson et imaginaires) et des musiques bonus. Le tout est agrémenté de courtes cinématiques stylées cartoons qui nous font suivre le groupe dans ses péripéties.

Partie Rapide : Comme son nom l’indique, la partie rapide permet de jouer juste un morceau en vrac, comme ça, paf, à la bonne franquette ! On choisit le mode de difficulté, le morceau et on joue !

Multijoueur : Il permet à deux joyeux lurons de jouer ensemble, l’un à la guitare solo et le second à la basse ou à la rythmique. Le multijoueur permet de coopérer dans le mode carrière ou bien de s’affronter sur les boss battles. Quelques morceaux sont (malheureusement) réservés au multijoueur. Mais sur PlayStation 2, point de mode online, contrairement à ses petites sœurs nouvelle génération ou à la version PC. Bien sûr, il est amplement conseillé de posséder une deuxième guitare, car le pauvre joueur devant se contenter d’un pad classique s’ennuiera ferme (et j’ai un témoin, mais ça ne compte pas : il aime le rap).

Entraînement : Un mode qui permet d’apprendre à jouer avec des didacticiels ou de s’entraîner sur les morceaux à différentes vitesses dans le mode répétition, sans risquer de se faire éjecter par le public.

Can’t stop rock ‘n’ roll

Qui dit jeu musical dit musique. Derrière cette constatation idiote se cache un paragraphe où je vais vous parler de la playlist. Étonnant non ? Donc, la playlist vaut quoi ? Je serais bien tenté de vous dire : chacun ses goûts. Certes, il faut aimer un minimum le rock, sinon c’est plus dur (un ami plutôt axé rap a quelques difficultés relationnelles avec ce jeu). Comme l’indique le titre du jeu, on retrouve des légendes du rock. Genre ? Genre les Rolling Stones, Scorpions, Iron Maiden, KISS, Guns ‘n’ Roses, Sex Pistols, Metallica, Black Sabbath… pour ne donner que les plus grosses pointures. Pour le reste, la liste des chansons est disponible sur le site officiel.

Au menu des chansons bonus, tout m’était inconnu à part Kill Switch, les franchouillards de Naast et de Superbus et bien sûr, l’ultra connu et ultra difficile « Through the fire and flames » de DragonForce, qui vous fera vous arracher les cheveux.

Bref du bon, du moins bon, mais il en faut pour tous les goûts. Bien sûr les titres se débloquent au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu, et vous pourrez acheter d’autres morceaux au magasin. Évidemment, la vieille console de Sony ne permet pas de rajouter de nouveaux morceaux. Pas de online, pas de disque dur, donc la logique veut qu’il n’y a pas de contenu additionnel disponible.

Whole Lotta Rosie

Au niveau de l’habillage, c’est correct. Pas grand chose à dire sur les menus, plutôt jolis et dans l’ambiance du titre, simples mais efficaces. Lors des morceaux on peut voir son personnage jouer, ses petits copains rebelles chanter, jouer de la basse ou de la batterie. C’est joli et ça égaye les morceaux, avec une synchronisation pas mauvaise du tout entre le groupe et la musique. Mais autant dire que le joueur aura plutôt les yeux rivés sur la partition que sur les personnages. Partition qui, par ailleurs, se voit ornée d’un dessin propre à chaque personnage. Pas grand chose à dire du point de vue visuel donc, surtout que l’intérêt de jeu ne réside pas là.

Le son, quant à lui, est de bonne qualité, heureusement me direz-vous. Aucun souci avec ma super-télévision-avec-stéréo-de-la-mort.

It’s a long way to the top (if you wanna rock ‘n’ roll)

Pour conclure, parce que ça commence à faire long quand même, Guitar Hero 3 : Legends of Rock est un jeu diablement addictif ! On y retrouve un léger sentiment old-school que l’on connaissait sur les jeux d’arcade, cette envie de toujours pousser ses scores plus loin qui fait que l’on arrête de jouer au bout de la nuit, avec une tendinite en bonus. Un excellent jeu musical à la tracklist qui satisfera sûrement les rockers du dimanche. Avec une durée de vie plutôt énorme, Guitar Hero 3 est un jeu sur lequel on reviendra régulièrement. On peu néanmoins regretter des partitions peut-être un peu plus plates que dans les épisodes précédents.

Une valeur sûre du jeu de rythme sur PlayStation 2 !

Guitar Hero III : Legends of Rock