Dot Hack : Infection, Mutation, Outbreak et Quarantine est un jeu vidéo PlayStation 2 publié en 2004 .

  • 2004
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Dot Hack : Infection, Mutation, Outbreak et Quarantine

3.5/5 — Très bien par

Ce jeu est issu du Projet Hack, un projet qui se découpe en quatre parties et sous quatre supports différents. D’un point de vue chronologique par rapport au scénario, il commence par le manga animé Hack Sign qui nous fait découvrir The World, un jeu online à l’intérieur duquel un joueur se retrouve coincé. Ensuite viennent nos quatre opus sur PS2 que je développerai un peu plus bas. Fourni avec le jeu, l’OAV Hack Liminality nous raconte les évènements se déroulant dans le monde réel, en parallèle avec les évènements du jeu vidéo. Enfin, on trouve la dernière partie sous forme de manga sur papier (adapté en dessin animé), « Hack : le bracelet du crépuscule », qui se déroule trois ans après les évènements des parties précédentes. Voilà le défi lancé par Bandai et qu’il relèvera avec succès.

Une saga en quatre parties :

Comme vous avez pu le remarquer, Hack se découpe en quatre parties. Quatre jeux qu’il faut vous procurer si jamais vous voulez terminer le jeu entièrement. Un système vous permet, au fur et à mesure des épisodes, de récupérer vos sauvegardes afin de garder tous vos objets, vos armes et votre niveau. Je développerai ici les quatre opus d’un coup, car ils ne sont pas très différents les uns des autres.

Vous incarnez Kite, un joueur qui se connecte pour la première fois sur The World, un jeu online innovant, célèbre dans le monde entier. Le jeune garçon rejoint son ami Orca et explore un donjon pour apprendre les bases du jeu, lorsque soudain il aperçoit une jeune fille poursuivie par une sorte de démon. Croyant avoir rêvé, il continue l’exploration avec son ami mais soudain, les voilà téléportés sur une plate-forme étrange. La jeune fille réapparaît, donne un mystérieux livre à Orca puis disparaît. Le démon réapparaît lui aussi et utilise un bracelet étrange contre l’ami de Kite. Ce dernier tombe au sol, inerte. Le démon se tourne alors vers Kite, mais voilà le novice tout à coup déconnecté. Il apprend alors que son ami est tombé dans le coma mystérieusement. Convaincu que son état est dû à ce démon, Kite va tenter de mener l’enquête pour tenter de guérir son ami. Il se rendra alors compte qu’il est lui-même possesseur du bracelet qui a plongé son ami dans le coma, capable de lancer un « pompage de données » ainsi que de pirater les portes de sécurité virtuelles mises en place par la CC Corp, le fabriquant du jeu.

Un MMORPG qui n’est pas un MMORPG mais qui en a l’air :

C’est tout dit. Vous avez réellement l’air de vous trouver vous-même sur votre ordinateur. Lorsque vous démarrez une nouvelle partie, vous vous trouvez sur votre bureau informatique. Vous pouvez consulter des e-mails que vos amis vous envoient, consulter le forum du jeu pour récolter des infos, regarder les infos pour connaître ce qui se passe dans le monde. Vous pouvez en plus le personnaliser grâce à des bonus que vous gagnez tout au long du jeu, en changeant le fond d’écran ou la musique de fond. On a réellement l’impression de se trouver dans la peau du personnage.

Passons maintenant à la connexion. Lorsque vous êtes connecté, vous accédez à une ville-racine où il vous est possible d’acheter des armes, objets, rencontrer des personnes pour échanger divers accessoires, etc. Le jeu est découpé en serveurs, chacun ayant sa propre ville-racine et ses niveaux. Pour pouvoir pénétrer dans un donjon, vous devez vous rendre au portail du Chaos, qui vous permet d’accéder à différents champs en entrant trois mots-clés différents. Ces mots-clés déterminent le niveau des monstres se trouvant dans le champ, l’élément auquel ils sont associés (feu, eau…) mais aussi leur nombre, les objets qui peuvent s’y trouver, etc. Autant vous dire que ce jeu dispose d’une durée infinie si vous souhaitez terminer tous les donjons (perso : je déconseille ^^). Vous disposez de combinaisons de mots-clés que l’on vous donne tout au long du jeu, mais vous pouvez très bien entrer les vôtres pour vous entraîner ou tout simplement explorer. Avant de partir à l’aventure, vous pouvez constituer un groupe grâce aux adresses des membres que vous avez récoltés.

Une fois le portail passé, vous atterrissez dans un champ, c’est-à-dire une grande plaine que vous devez traverser pour vous rendre aux donjons. Il y a bien sûr des monstres qui se baladent pour vous enquiquiner. Le combat débute lorsque vous vous approchez d’un portail jaune. Vous pouvez attaquer le monstre avec la touche Croix ou bien accéder au menu pour lancer divers sorts ou dons si vous avez un nombre de PP (Points de Don) suffisant. Vous pouvez demander à vos compagnons d’attaquer, choisir leur propre attaque ou bien élaborer une stratégie pour que leur rôle dans le combat soit de vous soigner, d’agir à leur guise, etc.

Dans le donjon, vous devez descendre au niveau le plus bas pour atteindre la statue Sveit et y trouver un objet rare. Bien sûr, vous ne le faites pas chaque fois, suivant le scénario. Attention au coffre piégé, qui vous explose à la tête et détruit son contenu si jamais vous ne le désamorcez pas. Vous parcourez le donjon salle par salle, devant combattre les monstres s’ils sont présents pour avancer.

Bracelet, mon beau bracelet :

Si vous jouiez à The World sans pirater, ce ne serait pas drôle ^^. Votre personnage possède en effet un bracelet lui permettant deux fonctions. Il peut tout d’abord effectuer un pompage de données pour diminuer la puissance des monstres que vous combattez. Une fois sa barrière anti-virus brisée au bout de quelques HP perdus, vous pouvez absorber la puissance du monstre. Vous gagnez alors un objet qui diffère selon la puissance du monstre, et vous pouvez diminuer la puissance du monstre. C’est-à-dire qu’un magicien assez énervant à combattre se baladera dans un tutu ridicule une fois les données pompées. Mais attention : pomper les données est dangereux. Vous avez une jauge située dans l’écran, qui passe du vert au rouge pour vous indiquer l’état d’infection de votre personnage. Trop pomper de données vous amènera à perdre des HP, subir des altérations d’état et même perdre un niveau. Mais cela peut provoquer aussi le contraire : vous pouvez gagner un niveau, regagner des HP. C’est à vous de voir mais attention, une fois votre personnage dans le rouge, un pompage de données vous mènera à un Game Over pur et simple. Pour descendre votre jauge et donc diminuer votre taux d’infection, vous devez tuer des monstres sans leur infliger de pompage de données.

L’autre capacité de votre bracelet est celle de pirater les portes de sécurité mises en place par l’entreprise CC Corp. Pour cela, vous devez récolter des âmes-virus que vous trouvez sur des monstres en leur pompant leurs données. Lorsque vous aurez obtenu toutes les âmes-virus nécessaires, vous pourrez pirater la porte et pénétrer dans le champ.

Enfin, le bracelet peut vous faire accéder aux livres des mille, un bouquin sympa qui répertorie à peu près tout ce que vous faites dans le jeu (temps de jeu, nombre de coffres ouverts, etc.). Grâce à lui, vous pouvez obtenir des bonus comme des musiques, des films ou des images disponibles sur votre bureau.

« Mon Ami ! Mon Ami »

L’un des aspects amusants du jeu est que vous avez la possibilité, dans chaque ville-racine, d’élever un grunty. Cette petite bête, ressemblant à un gros cochon, se nourrit de « Bouffe Grunty » que vous trouvez dans les champs et donjons. Ils vous demandent approximativement ce dont ils ont envie et vous devez les nourrir. Une fois qu’ils sont adultes, vous pourrez troquer des objets avec eux, mais surtout les appeler dans un champ pour pouvoir gambader librement sans que les monstres vous embêtent. Il existe plusieurs sortes de gruntys, chacun ayant un pouvoir différent (trouver des légumes, le donjon…).

«C’est moi où c’est toujours la même chose ? »

Le gros problème de ce jeu est la répétition, qui peut devenir agaçante. Les donjons se ressemblent beaucoup, aussi bien architecturalement que graphiquement. Les graphismes ne sont quant à eux pas très bons. On est certes au début de la PS2 mais bon, un effort aurait pu être fait hors-cinématiques.

Les quatre opus n’ont pas de grandes différences entre eux. Vous gagnerez plus ou moins de personnages suivant le jeu. Ils vous donneront au total 60 heures de jeu. La difficulté n’est pas excessive mais se répète beaucoup. À partir du troisième opus, les monstres se répètent beaucoup, ayant les mêmes attributs quel que soit le type de champ. Vous pourrez, à partir du deuxième opus, faire des courses de gruntys dans la ville. Dans le troisième, ils acquerront un pouvoir leur permettant de chercher divers objets sur la carte. Le quatrième opus, lui, se dote d’une sorte de défi : réunir tous les objets du jeu. C’est bien mais bon, à la longue… Nous n’avons donc pas vraiment de mini-quêtes à part un boss oméga (plus fort que le dernier boss) à la fin de chaque jeu. Le scénario, génial dans les deux premiers opus, prend une trame assez linéaire dans les deux derniers, mais l’apparition de nouveaux personnages dans votre équipe corrige ce petit défaut. La bande-son est elle-aussi assez répétitive, mais quelques musiques sortent tout de même du lot.

Pour terminer :

En conclusion, un RPG-phare que tous les grands fans de RPG doivent acquérir. Malgré ses graphismes et la répétitivité des opus, Hack vous emmènera dans un tout autre univers, The World. Le jeu vous donne réellement cette impression que vous n’êtes pas en train de jouer à Hack mais à The World lui-même et que vous essayez vous-même d’en percer les secrets. Le scénario, qui est palpitant, vous fera oublier la répétition des donjons pour vous tenir en haleine jusqu’au quatrième opus.

Dot Hack : Infection, Mutation, Outbreak et Quarantine