Square Enix ces dernières années ne nous aura pas surpris, ni apporté le petit frisson que tous les joueurs de FF sont en droit de réclamer, surtout lorsque qu’on se remémore le palmarès de jeux exceptionnels que cette société a pu nous pondre dans l’âge d’or du jeux video, j’ai nommé la période SNES-PSONE. Ce qui est assez marrant à souligner c’est que cette société a commencé à vraiment s’essouffler avec la sortie de ce Dirge of Cerberus, un jeu sorti après un FFX X et un FF XII discutables, un jeu revenant sur un épisode emblématique de la saga (pompe à fric ON). Bref revenir sur un jeu culte et l’exploiter jusqu’à la moelle, est la confession d’un manque cruel d’inspiration… et je ne parle même pas des jeux qui suivront sur console Next Gen, FF 7 Crisis Core, Dissidia (qui est quand même assez fun), les Kingdom Hearts « spin-off » inutiles, les 50 portages ou remake, ou FF XIII qui a du subir un reboot pour être un épisode juste « correct »….Lorsque Square Enix se met à faire du « correct » pour 90 pour cent des joueurs, ils font de la « Merde ». C’est sur ce point que s’est fait descendre ce DoC, qui nous allons le voir ensemble n’est pas un si mauvais jeu que ça, juste un jeu correct….
L’androgyne ténébreux
Il y a un type de personnage qui sera assuré de recevoir toutes les louanges des fans, un type de personnage qui parfois même éclipse totalement le protagoniste ou héros du jeu, j’ai nommé l’androgyne ténébreux… C’est un type de personnage qui plait à tous, aux petits, aux grands, aux garçons au filles, que voulez-vous, rares sont les personnages qui rallient beauté et classe. Et sur ce point Vincent Valentine, cet espèce de mi-homme, mi démon, aux airs de vampire, habillé en Stendhal (haha) remplis tous les critères pour faire partie de cette catégorie de personnage ultra populaire qui se classe toujours en haut du classement (à l’instar de Sephiroth, Sasuke, Zero etc etc). Donc faire un jeu avec ce type de protagoniste est une très bonne idée (un peu facile) mais une bonne idée quand même.
**L’histoire **
Très complexe, il faudrait que je remémore d’abord les événements de FFVII,… et bien non, faites le jeu, allez sur wikipedia. J’ajouterais juste que le jeu est un excellent complément à la saga, que l’on apprend ce qu’il se passe après la fin de FFVII et donc que l’on revoit les personnages emblématiques du jeu, mais également que le passé de Vincent nous sera dévoilé dans les moindres détails, donc fans de FFVII et de Vincent, jetez vous dessus !!
Gameplay aux multiples étiquettes mais sans identité !!
Vincent est un personnage se battant avec un énorme flingue (peut être pour compenser son côté castra je sais pas). Qui dit flingue, dit jeux de shoot. Il était donc logique que le jeu s’oriente sur ce style précis à la manière d’un « Time Crisis » ou « House of the Dead » mais pas que… car qui dit FF, dit RPG. Alors comment faire, et bien tout simplement en mixant les deux. Vous incarnez donc Vincent, à la troisième personne, le dirigez librement, pouvez revenir sur vos pas, contrairement à du shoot pure jus, gagnez de l’XP, mais l’élément central du gameplay est cet espèce d’énorme viseur, qui accompagne votre personnage à tout instant, lorsque vous dégainez une arme. Ce gros viseur, au risque de me répéter, vous permettra fort logiquement de viser les ennemis qui apparaitront aux fur et à mesure du jeu. Car le principe est simplissime, on avance, on tire, on avance, on tire et ce jusqu’à épuisement moral. Certains ennemis seront embusqués et vous demanderont une plus grande attention, il vous sera possible aussi de les anticiper, en les snipant, mais l’élément central du jeu n’est que pure bourrinage sans finesse.
Pourtant Vincent Valentine possède quelques mouvements aériens comme le saut, double, triple, d’esquive ultra stylé, un espèce de dash qui vous permet de gagner du terrain ou de vous réfugier contre un mur en peu de temps. Problème, il n’y a pas de système de couverture, on ne peut pas se coller à un mur à la MGS, et cela fait perdre au jeu un immense potentiel. Vincent dispose également d’attaques aux corps à corps mais est-ce vraiment utile dans un jeu de tir ?
De plus les environnements du jeu sont comment dire, étroits, sombres, redondants, certains diront « c’est pour refléter la personnalité torturée du héros » BULLSHIT !!! On sent que les développeurs ont été pris d’une flemme maladive qui ternit là encore le gameplay déjà pauvre dans la forme du logiciel. Alors oui, on prend plaisir à se balader dans certains environnements cultes de FF VII comme la ville de Calme, Le château immuable (là où l’on rencontre Vincent) ou la Shinra, mais en terme d’intérêt purement ludique (et non nostalgique), c’est le Néant avec un grand N !! Et ce n’est pas les quelques endroits secrets pour trouver un objet caché, ou les retours en arrières dans les niveaux qui arrangeront le tableaux.
Custo rafraichissante
L’élément vraiment intéressant du jeu, hormis son scénario, sa réalisation et ses musiques splendides, c’est son système de personnalisation des armes. Je vous ai dit plus haut que Vincent se battait avec un big gun… et pas que… celui-ci disposera également d’autres types d’armes à feu classiques à savoir le Fusil et la Mitraillette. Elément original, c’est que sur ces trois types d’armes pourront s’ajouter divers éléments (qui se trouveront dans les niveaux ou s’achèteront) tel que de la magie ou matéria, une visée sniper, ou encore des éléments plus latents qui augmenteront la puissance de vos armes, le nombre de balles dans les chargeurs, la cadence de tir, etc… etc… bref vous disposerez vite d’un arsenal d’équipement extrêmement riche et qui vous permettront de personnaliser à fond vos trois types pétards.
Ajoutez à cela que la modification de l’arme se voit en temps réel, normal pour un jeu PS2 vous me direz, mais notable tout de même.
En conclusion
Oscillant entre divers types de jeux : RPG pour son XP, sa personnalisation poussée, son système d’argent et de magasin. Shoot pour son gameplay du pauvre… Difficile de donner un véritable avis sur ce Dirge of Cerberus. On peut cependant lui reconnaitre un excellent scénario agrémenté de bonnes cinématiques et de personnages plutôt intéressants et bien dessinés, bien qu’un peu stéréotypés parfois… des ziks d’excellentes factures et quelques bonnes idées de gameplay qui émergent tels des icebergs sortant des eaux noires et profondes de l’ennui dans lesquelles le jeu faillit se noyer. Un bilan correct donc mais je l’ai dit plus haut qui dit « correct » avec Square Enix dit « Mer….. » pour la majorité !! A essayer donc…