Aussi connu en tant que Shin Contra au Japon, Contra : Shattered Soldier est la première incursion de la série sur une console 128 bits. Les épisodes en trois dimensions signés Appaloosa Interactive ayant grandement déçu les fans, ce nouvel opus a été confié aux équipes internes de Konami, qui signent là un retour aux sources.
DEMOLITION MAN
En 2642, une catastrophe magnétique a dévasté la Terre et abattu plus des trois quarts de sa population. Le coupable a été tout trouvé : Bill Rizer, également responsable aux yeux du gouvernement de la mort de son partenaire Lance Bean, dont le corps n’a pas été retrouvé. Rizer est alors condamné à dix mille ans de cryogénie. Mais en 2647, l’organisation terroriste Blood Falcon sème le trouble, et Bill est relâché, sa peine ayant été commuée à condition qu’il règle le problème.
TANGO & CASH
Contra : Shattered Soldier est un run’n gun en deux dimensions qui se compose de cinq niveaux. Chacun de ces stages est gardé par un boss, et on trouve également un boss de mi-parcours. Le choix entre les niveaux est laissé libre, en dehors du dernier monde.
Ainsi, vous aurez le choix entre visiter une forteresse lourdement gardée, détruire un convoi ferroviaire, visiter une mégalopole en ruines ou faire sauter une installation maritime. Face à vous, l’opposition se constituera majoritairement de soldats et de robots. Une fois cette formalité réglée, vous atterrirez sur l’archipel conquis par le Blood Falcon et, comme d’habitude dans la série, les hybrides extraterrestres feront leur apparition.
Pour enrayer la menace, vous dirigerez au choix Bill Rizer ou Lucia, une cyborg aux atours féminins, qui remplace avantageusement Lance Bean. Vous les déplacez grâce à la croix ou au stick gauche, les boutons croix, carré et cercle permettant respectivement de sauter, tirer et charger votre tir. Les gâchettes L1 et R1 permettent de changer d’arme, tandis que la gâchette R2 bloque le personnage sur place : il est ainsi possible de diriger le tir dans n’importe quel sens avec le stick ou la croix. Selon le pourcentage de dégommage que vous obtiendrez à chaque fin de niveau, vous obtiendrez une fin plus ou moins bonne.
Vous disposez de toutes les armes dès le début de la mission (en même temps, y’en a que trois). Chacune peut tirer de manière normale ou chargée. Ainsi, la mitrailleuse, une fois chargée, envoie un petit module qui tire dans toutes les directions, le lance-flamme envoie des boules de feu et le lance-grenades projette des missiles à tête chercheuse.
Notez enfin que certaines sections offrent un gameplay un peu différent du reste de la partie. Par exemple, vous affronterez le demi-boss de la forteresse juché sur un surf, en vue de face, et vous trouverez une section similaire lorsque vous serez dans le stage du train. Le début du niveau au-dessus de l’eau vous voit quant à lui accroché à un missile que l’on peut guider à l’envi. Des séquences que les vieux briscards pourront mettre en parallèle de leurs expériences passées.
ARRETE OU MA MERE VA TIRER
Le but est limpide : les équipes de Konami se sont échinées pour que Contra : Shattered Soldier renvoie sans cesse à ses aînés. Le gameplay en 2D, les séquences en vue de face ou avec le missile, toute l’aventure est un hommage aux gloires de la période seize bits.
Le fun en moins. Déjà parce que la difficulté est encore une fois pas piquée des vers. C’est une constante dans la série, mais cet épisode en particulier est des plus vicieux en la matière, puisque vous n’obtiendrez la meilleure fin possible qu’en visant la quasi-perfection. Un peu frustrant, puisque cela nécessite de passer des heures et des heures de die & retry sur un jeu…
Qui n’en vaut pas forcément le coup. Visuellement, Contra : Shattered Soldier est laid. Les environnements en trois dimensions sont sombres et peu détaillés, les effets visuels manquent de force, le level-design est d’une platitude assez affolante, la musique criarde ne parviendra qu’à vous agacer, et même les boss manquent de charisme (en dehors de la fameuse tortue mutante que l’on connait bien). Même l’affrontement final, surtout lui d’ailleurs, est décevant.