La récession mondiale qui s’annonce vous inquiète ? Alors mettez du foin dans le moteur de votre DeLorean, Capcom nous refait le coup de la compil Retour vers le Futur.
Ou du moins avancée dans le passé. Enfin bref, ça sent encore la fumisterie.
QUITTE A CONSTRUIRE UNE MACHINE A PARTIR D’UNE VOITURE, AUTANT EN PRENDRE UNE QUI A DE LA GUEULE.
Bienvenue donc dans le saint des saints de la génération Capcom, parmi les meilleurs jeux d’arcade des années 80-90.
Vingt-deux au total, dont je vous fais un ch’tit résumé ci-après :
IL FAUT UN CARBURANT QUI AIT PLUS DE PÊCHE : DU PLUTONIUM !
Par ordre alphanumérique, nous retrouvons :
1942 : un shoot ‘em up vertical de 1984. Vous y incarnez un avion lors de la seconde guerre mondiale, avec un système bien basique de power-ups obtenus en détruisant les rafales d’ennemis. Le petit plus, c’est le looping qui remplace la traditionnelle smart bomb.
Le jeu est très vieux et pas franchement attractif. La plupart du temps vous êtes au-dessus de la flotte et c’est rébarbatif.
1943 : la suite. Sous-titré La bataille de Midway (comme les flippers), cet épisode change pas mal la donne : les armes sont désormais en temps limité, les bombes font leur apparition, consommant du carburant…
Bref, 43 se veut plus tactique et en devient au final plus chiant. Par contre il est plus joli que son aîné, les deux ans font la différence.
1943 Kai : ça c’est la version 2.5, Capcom étant le grand spécialiste des séries à rallonge.
Kai est le même jeu que 43 tout court, mais avec des graphismes plus jolis.
Bionic Commando : un beat ‘em all de 91. Ca sent fort le Final Fight, mais avec des persos d’un manga débile que Capcom a sublimé.
En effet ce jeu est une petite bombe. Pas le beat du siècle, c’est sûr, mais il vaut le coup.
Commando : un célèbre run ‘n gun vertical de 1985. Vous y dirigez un ou deux (si vous jouez à deux forcément, déjà que vous êtes une pigne avec une seule manette) soldats dans l’enfer du ‘Nam.
Il faut avouer qu’il n’est plus très frais, mais sa jouabilité exemplaire sauront vous séduire. Je vais tenter le boulot de commercial moi.
EXED Exes : un très primitif shoot ‘em up vertical de 1985. A dire vrai ce n’est pas le meilleur jeu de la galette, même s’il a ses fans. Le décor alvéolaire fait en plus très mal aux yeux.
Final Fight : LE beat ‘em all. Celui par qui tout a vraiment commencé. Bourré de stéréotypes mais complètement jouissif, il n’est égalé que par le tout aussi légendaire Bare Knuckle de SEGA.
Forgotten Worlds : un shoot ‘em up horizontal très original. Dans un décorum post-apocalyptique, vous dirigez un gros musclé avec un jet-pack dans le dos. La grosse idée est que vous pouvez tirer dans tous les sens, votre perso tournant à 360°. Très sympa, mais un peu redondant à la longue.
Ghosts ‘n Goblins : mythique. Vous incarnez le roi Arthur dans un platformer hyper dur. Vous affrontez des tartines de monstres en tous genres armé de diverses armes et vêtu d’une armure. Et si vous vous faites toucher vous continuez en calecif !
Juste légendaire, je ne pense pas avoir besoin de m’étendre dessus.
Ghouls ‘n Ghosts : le même, en mieux. Plus joli, plus étoffé, moins difficile et tout aussi incroyable. Une ambiance unique, un must have.
Gun Smoke : Marty, on est arrivé au far west ? Oui, Doc, et ce dans un run ‘n gun vertical très inspiré de Commando, avec scrolling permanent. Vous pourrez même chevaucher un cheval et devrez abattre les foies jaunes recherchés. Vite chiant.
Higemaru : vous connaissez Bomberman ? Eh bien le très vieux Higemaru (troisième jeu créé par Capcom), c’est un peu pareil. Vous êtes un marin, et vous devez vous débarrasser des pirates dans un labyrinthe de tonneaux. Très très sympa au début, très très casse-burnes à la longue.
Legendary Wings : encore un shoot vertical, de 1986. Son originalité ? Déjà, vous contrôlez des personnages ailés dans un décor plus ou moins heroic-fantasy. Ensuite, le jeu alterne phases de shoot vues de dessus, et phases de plates-formes de profil dans un palais. Original mais redondant, le jeu pêche surtout par une difficulté énorme.
Mercs : à mi-chemin entre Commando / Metal Gear et Contra, on trouve Mercs. Ce run ‘n gun vertical n’est pas super original mais il est bien réalisé et pas trop difficile.
Section Z : j’ai d’abord cru à une version arcade de Burai Fighter mais non, Section Z est un jeu Capcom. Un bon jeu même si en 87, pas de pot, il est sorti en même temps que Gradius. Dans le même trip je préfère Abadox.
Son Son : la légende du Roi des Singes revue et corrigée par Capcom dans un platformer sympatoche, meugnon comme tout et pas trop prise de tête. Le deuxième jeu signé Capcom.
Street Fighter II : Hyper Fighting : la troisième version du mythe. Est rajouté un mode turbo qui a fait les beaux jours de la MegaDrive.
Street Fighter II : the World Warrior : la légende vivante du beat ‘em up, celui qui a posé toutes les bases. Supérieur à son aîné en tous points, il reste l’un des beats les plus appréciés des fans.
Street Fighter II : World Champion Edition : deuxième version qui rajoute les quatre boss en version jouables et de nouvelles couleurs de tenues.
Super Ghouls ‘n Ghosts : cherchez l’intrus. Voilà le seul jeu à ne pas venir du monde de l’arcade. Suite du même-sans-le-Super, encore plus mieux mieux même s’il n’innove pas des masses.
Trojan : un jeu de plates-formes classique et plutôt agréable, avec une ambiance qui fait foutrement penser à Castlevania, les monstres en moins.
A essayer au moins une fois.
Vulgus : sans lui, peut-être pas de Street Fighter II. Et pourtant, Vulgus n’est pas un beat mais un shoot, vertical. Alors quel rapport ? Simplement que Vulgus est le tout premier jeu signé Capcom, et donc peut-être que Capcom n’aurait jamais existé.
Bref, Vulgus est très basique, à réserver aux plus nostalgiques d’entre nous.
PRENDS CA, BOUGRE DE SALOPARD DE MUTANT !
Par principe je ne mets jamais plus de cinq à une compil’. Ceci dit, celle-ci abrite pas mal de pépites et peu de déchets. Restent deux trois artworks, les sound tests et les astuces des jeux à débloquer en réalisant certains objectifs dans les-dits jeux. Par contre aucune amélioration ou aucun relooking n’est à signaler, c’est du portage pure souche. Pas de quoi casser trois pattes à Marthe Villalonga, après tout vous êtes sur un site d’émulation non ?