Brave : à la Recherche d'Esprit Danseur est un jeu vidéo PlayStation 2 publié en 2005 .

  • 2005
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Brave : à la Recherche d'Esprit Danseur

2.5/5 — Moyen par

Développé par VIS Entertainment, édité par Sony Computer Entertainment Europe

Brave : à la Recherche d’Esprit Danseur est le premier épisode d’une série qui en comporte deux, le second volet étant paru sur Wii, PSP et Xbox 360 sous le titre de Brave : a Warrior’s Tale. Vaste fumisterie puisqu’il s’agit d’un portage renommé pour masquer la merde au chat. Mais revenons-en au titre qui nous occupe aujourd’hui (non, ne bloquez pas votre après-midi, vous allez voir que ça va aller assez vite), développé à la va-comme-je-te-pousse par VIS Entertainment, un studio d’illustres inconnus jusque là cantonnés aux adaptations de dessins animés, comme Tom & Jerry ou les Powerpuff Girls.

CHACUN CHERCHE SON SHAMAN

Petit Amérindien au cœur vaillant comme l’indique son nom, Brave part à la recherche d’Esprit Danseur, un puissant shaman seul à même de sauver son village, menacé par le terrible Wendigo. Hélas, la créature surnaturelle a de son côté les animaux qu’elle a asservis, et le sorcier, pour doué qu’il puisse être, est totalement introuvable. Brave va donc devoir traverser un gigantesque territoire avant de pouvoir délivrer les siens.

DANS LE MOT TOTEM, TROP DE « M »

Brave : à la Recherche d’Esprit Danseur est un jeu de plates-formes en trois dimensions. Votre quête, si vous disposez de suffisamment de temps à perdre et/ou de nerfs suffisamment solides pour l’accepter, se compose de quinze chapitres, eux-mêmes subdivisés en plusieurs sections. A chaque section son objectif, qu’il s’agisse de fuir un ours fou furieux, de pêcher, d’affronter un boss ou, plus généralement, de rallier la fin du niveau.

Les niveaux en question affichent des décors aussi variés qu’une forêt, une steppe enneigée, un canyon, un désert, une caverne, des ruines… Quant à l’opposition, comme je vous le précisais un peu plus haut (sisi, vous pouvez vérifier), il s’agit majoritairement de bestioles : guêpes, ours, corbeaux, loups, etc. Il sera malgré tout question, également, de morts-vivants, et le boss final a comme un air de famille avec le Diablo du jeu éponyme.

Pour naviguer dans tout ce foutraque, vous dirigez Brave au moyen du stick analogique gauche, le droit permettant de gérer la caméra. Le bouton croix permet de sauter (rappuyez dans les airs pour effectuer un double saut), les boutons cercle et carré d’attaquer et de réaliser différentes actions contextuelles, et le bouton triangle d’utiliser votre arc. La gâchette L1 passe en vue à la première personne, L2 affiche la carte, et R2 permet de réaliser une Spirit Charge, ce qui rend Brave quasiment invulnérable pour un court laps de temps.

Cependant, avant de pouvoir réaliser la Spirit Charge, il va falloir remplir la Spirit Gauge. Pour ce faire, il faut collecter les bonus que l’on trouve majoritairement dans les plantes. Ceci permet de charger les plumes d’aigles (que l’on aura au préalable trouvées, elles aussi), et ce n’est que lorsque les plumes sont parées que l’on peut déclencher la Spirit Charge.

Hormis ces plumes et les recharges de santé et d’esprit, il est également possible de trouver des totems. Ces derniers sont généralement bien planqués, et nécessitent souvent d’effectuer des actions particulières, comme pister les traces bleu fluo (ben visiblement si, les Indiens voient des trucs qu’on voit pas, à se demander ce qu’ils mettent dans leur calumet) ou imiter les bestioles que vous croisez.

Notez enfin la présence de plusieurs épreuves au gameplay sensiblement différent du cœur du jeu. Par exemple dès le début, il sera question d’une course-poursuite qui rappelle un peu celle de Mickey Mania (face à l’élan), en vue de face. Par la suite, vous devrez également faire du canoë dans des rapides, éviter de mourir de froid dans la région polaire, ou encore vous déplacer à dos d’aigle.

WAKA TEPE, MIMISIKU

Pour un jeu sorti en 2005, Brave fait pâle figure, techniquement parlant, vis-à-vis des cadors de la discipline. Rappelons que la console a accueilli des titres superbes comme Jak & Daxter (dès 2001), Ratchet & Clank (en 2002) ou encore Sly Cooper (en 2003), alors que Brave n’était encore pas posé sur la planche à dessin. A côté du trio de tête du genre plate-forme cartoony, Brave ne suit pas, n’affichant que des décors vides, des personnages polygonaux et sans charisme.

Pourtant, le titre de VIS est coloré, joyeux et plein de bonne volonté. Les sonorités amérindiennes, la jouabilité calquée sur les clichés que nous avons de ces peuples, la variété dans les épreuves imposées justement… Tout a été fait pour donner une âme à Brave. Oui mais voilà, on ne fait pas d’un âne un cheval de course.

Reste un petit jeu sans envergure, destiné avant tout à une jeune clientèle de par sa difficulté basse, relativement long pour qui veut s’y investir. Un petit jeu, oui, mais suffisamment travaillé pour éviter le bannissement en règle.

Brave : à la Recherche d'Esprit Danseur