Auto Modellista est un jeu vidéo PlayStation 2 publié en 2002 .

  • 2002
  • Course

Test du jeu vidéo Auto Modellista

3/5 — Très bien par

Il est difficile de se distinguer dans la jungle des jeux de course. Avec Auto Modellista, Capcom a décidé de tenter le pari des graphs en cell shading, pari réussi ???

Fallait oser et Capcom l’a fait

Dans les jeux courses, le plus dur c’est de se démarquer de la concurrence. Capcom a osé une voie originale : le cell shading. Oui, exit les graphismes à tendance réaliste, place aux graphismes à tendances anime / manga !!! Et qu’est-ce que ça donne à l’écran ??? Un résultat assez impressionnant, riche en couleur et donnant de bonnes sensations de vitesse. On se croirait presque entrain de regarder Initial D à la TV. Les véhicules se reconnaissent aisément, leur caractère se voyant même renforcé, quant aux décors, ils sont particulièrement riches en couleur et sont saupoudrés d’effets bien rendus. Bref, techniquement Auto Modellista est une franche réussite.

Du garage à la route

Côté garage, là encore Capcom a bien fait les choses. On dénombre une bonne quarantaine de bolides, tous issus de marques japonaises, personnalisables. Niveau personnalisation c’est assez complet : mécanique, aérodynamique et esthétique (le catalogue de pièces est directement issu de préparateurs officiels). Néanmoins certaines règles vous empêchent de mettre des jantes de Subaru sur une Toyota ou bien encore un autocollant Nissan sur une Honda. Ces règles ne sont pas gênantes en soit, mais on aurait alors aimé que lors du choix des pièces on ne nous affiche QUE les pièces que l’on peut installer. Enfin, dernier gros détail : tout est gratuit !!! Oui, vous n’avez aucune gestion financière, vous pouvez changer de voiture sans limite et l’équiper comme bon vous semble sans avoir besoin de vous soucier d’un porte-feuille… ce qui s’avère à double tranchant comme nous le verrons un peu plus loin. Niveau tracé, le jeu en comporte peu (7) ce qui fait qu’on se lasse vite (même si Suzuka et les courses de côtes s’avèrent intéressant).

Une carrière éclaire

Le mode carrière d’Auto Modellista se décompose en 6 niveaux. Pour franchir un niveau, il suffit de finir premier à un certain nombre de course du niveau précédent (niveau 1 à 3) ou bien terminer premier le championnat du niveau (niveau 4 et supérieur). En terminant premier, vous débloquez de nouvelles voitures, de nouvelles pièces, de nouveaux autocollants ainsi que de nouveaux éléments pour votre garage. On trouve en effet là une originalité : c’est à vous de personnaliser (choix et placement des équipements et autres affiches) votre garage où vous stockez votre engin. Bien que cela n’a aucune influence sur le jeu, c’est fort sympathique. Malheureusement, c’est là qu’apparaît le double tranchant de l’absence d’argent. Les épreuves sont en effet très peu nombreuses et pas vraiment difficiles ce qui fait que l’on parcourt tout assez vite en améliorant sa voiture ou bien en la changeant à la volée en fonction des besoins. Si cela évite de devoir tourner 2 heures pour pouvoir acheter la dernière Porsche ou bien équiper sa Renault d’un énorme bloc moteur, cela réduit la durée de vie du mode carrière à une bon après midi de jeu (compter 4/5 heures).

Et ???

Une fois finie la carrière vous débloquerez tout d’abord une nouvelle option pour le tuning : la possibilité de changer le moteur (tout en restant dans la même marque), vous voulez mettre un moteur de Honda NSX dans votre petite Civic ??? Aucun problème :p Cela s’avère amusant, mais on y passera pas des heures. Plus intéressant, le VJ Theater qui permet de réaliser de superbes montages avec vos replays, très sympa, surtout avec les graphismes cell shading. Enfin, il vous reste les traditionnels modes contre la montre et multijoueur. On notera que pour ce dernier on sera limité à 2 en écran divisé là où la version japonaise permettait de s’affronter jusqu’à 6 en ligne.

Un gameplay bien plombé

Malheureusement une dernière ombre vient gâcher ce tableau : le gameplay. Auto Modellista n’est ni vraiment arcade, ni vraiment simulation. Le moteur physique s’avère plutôt complet pour donner du réalisme, néanmoins la conduite propre s’avère délicate notamment à cause d’une gestion du freinage pas terrible. La conduite « sauvage » ou la conduite en dérapage est également délicate et c’est tout ou rien. Si cela ne cause pas de problème sur les circuits simples, ce gameplay s’avère frustrant sans les courses de côte… on remerciera alors l’IA d’être assez moyenne. Bref, un concept gâché par un gameplay bâclé (et une durée de vie trop courte).

Jouabilité

Sans conteste le point faible du soft. A mi chemin entre simulation et arcade, l’ensemble s’avère délicat.

Graphismes

Le cell shading est particulièrement maîtrisé, on pouvait craindre le pire, mais il n’en est rien.

Son

Les musiques sont prenantes et rythmées alors que les bruitages sont tout simplement géniaux.

Durée de vie

Le mode carrière se boucle assez vite, si l’on souhaite tout débloquer cela prend un peu plus de temps. Après reste le mode multijoueur… mais la jouabilité ne motive pas.

Auto Modellista