Fire Warrior, un FPS dans l’univers de Warhammer 40.000 ??? Dans le monde cruel des FPS sur PC, Warhammer 40.000 tente une entrée avec cette adaptation officielle.
Kidnapping interstellaire
41ème millénaire, dans la bordure extérieure occidentale de l’Impérium de l’humanité se trouve une jeune et vigoureuse race extraterrestre, race technologiquement très avancée répondant au nom de Tau. L’Ethéré Ko’vash a été kidnappé par des soldats de la Garde Impériale, ayant réussi à avoir des informations sur le lieu où il pourrait être maintenu en captivité. Une force de la caste feu est envoyé. Le jeune guerrier de feu Kais va pouvoir faire ses preuves dans cette première mission, son baptême du feu…
Vous n’avez rien compris ??? Petites explications rapides alors !!! La civilisation extraterrestre Tau est divisée en caste : la caste de la terre (les artisans, agriculteurs…), la caste de l’air (les pilotes), la caste du feu (les militaires) et les éthérés (les dirigeants). Donc, un membre de l’élite est kidnappé et vous, brave et jeune soldat sans expérience, faites partie des troupes envoyées pour lui porter secours. Bref un scénario sans grande originalité (et petit spoiler : y a pas vraiment de gros rebondissement :p ).
Un Tau ???
Comme vous l’aurez compris, dans Fire Warrior vous incarnez le Tau Kais, un guerrier de feu (d’où le titre du jeu :p ). Rien que ça déjà, on est déçu… à la place de jouer avec des géants de 3 mètres protégés par des armures de plusieurs dizaine de kg et disposant d’armes « de base » à faire pâlir un Rambo (munitions explosives anti-blindage pour résumer vite fait :p ) on se retrouve avec un être mince, fragile et disposant d’un armement moins puissant. Mais ne nous arrêtons pas sur ces préjugés (même s’ils sont fondés :p ) ; notre petit Tau dispose de la haute technologie de son peuple : ainsi son armure est une armure énergétique qui se recharge hors des combats. C’est bien pratique et évite à votre santé de diminuer trop rapidement. Vient ensuite l’arsenal Tau. Ce dernier n’est pas très varié et dispose de munitions plutôt limitées, comparées au fusil laser radiant du soldat impérial de base mais pour compenser, il est plus puissant. Remarquez, rien ne vous empêche durant le jeu d’utiliser l’arsenal impérial récupéré sur vos pauvres victimes. En faisant des efforts, vous pourrez même piquer quelques armes de Space Marines (comme un bon vieux bolter :p ). Néanmoins n’espérez pas de grande originalité dans l’arsenal global du jeu : fusil, fusil de sniper, grenade, … Cependant, une petite finesse permet de cacher en partie cet arsenal : vous ne pouvez porter que 2 armes en même temps !!! Cela vous obligera à faire des choix et malgré le faible arsenal (16 armes qu’ils disent… peut-être, mais elles n’offrent pas plus de 2/3 styles de jeu), il faut reconnaître que le choix et parfois ardu. On aurait pu espérer quelques séquences en véhicules qui aurait pu être bien sympathiques, et ben non, vous avez des jambes, c’est pour vous en servir (contrairement à votre cerveau comme nous allons bientôt le voir).
Bête comme un snotling ???
Sur PC, la concurrence entre FPS est rude, pour avoir une chance de survivre, il faut un minimum d’argument… malheureusement ce n’est pas vraiment le cas de Fire Warrior. Le schéma d’avancement est par exemple tout à fait basique et sans originalité : linéaire au possible, on peu le résumer à avancer pour trouver une clé, ouvrir la porte correspondante… le tout en tuant ce qu’il y a sur votre chemin. Aucune subtilité, aucune liberté lors des chemins… un concept vieux comme Doom et Wolfenstein. Bah, ça n’a pas empêché d’autres FPS d’être très bons. Déjà, ce n’est pas l’IA du jeu qui va nous convaincre d’avantage. Vos adversaires ne chercheront pas toujours à se mettre à couvert : au contraire, ils préfèreront vous foncer dessus pour tenter un corps à corps alors qu’ils étaient à couvert contrairement à vous !!! Et je ne parle même pas des batailles en groupes où vos adversaires semblent être des adeptes de la file indienne. Cela aurait encore pu passer avec des objectifs de missions, mais ces derniers se résument 95% du temps à rejoindre un point A ou bien à tuer un ennemi en particulier (des boss tout aussi bête que les autres). En parlant des missions, à la fin de chacune d’entre elle, vous obtiendrez un grade en fonction du temps mis, de votre précision, de la difficulté… cela vous permet de débloquer des bonus (principalement inutiles, mais indispensables pour le fan :p ). Ajoutons à cela une localisation des dégâts inexistante (si elle existe elle n’a que très peu d’effet) couplée à un viseur « automatique » par défaut : approchez votre viseur de votre cible, le jeu placera alors automatique le viseur sur cette dernière… c’est extrêmement gênant avec la souris. On aura beau désactiver ce lock automatique, le manque de précision nécessaire rend le jeu bien trop facile. Bref, dans un genre sans pitié, Fire Warrior est bon pour le bûcher.
Techniquement… pas en avance
L’aspect technique viendra-t-il sauver Fire Warrior de ce funeste tableau ??? Avec l’univers de Warhammer 40.000 il est en effet possible de nous pondre de très jolies choses de par l’architecture et la variété qu’offre l’univers. Malheureusement Kuju aura préféré employer un moteur « maison » plutôt qu’un moteur ayant déjà fait ses preuves… et quand on voit le résultat par rapport à la concurrence, on a peur. Les graphismes sont moches, cubiques, peu détaillés… on a des graphismes d’Half Life pour la configuration d’un Unreal Tournament 2003 !!! Et l’animation ne vaut pas beaucoup mieux et s’avère bâclée avec des mouvements peu réalistes et des morts… euh, comment dire… bizarres : vos ennemis ne s’écroulent pas, ne tombent pas, ils… s’assoient :p. Niveau son, le tableau est tout aussi désespérant : les musiques sont lassantes et peu entraînantes tandis que les bruitages sont tout bonnement lamentables (faut entendre un officiers de la Garde Impériale hurler… ça ressemble à pas grand chose). Impossible également de rester sous silence par rapport à l’interface au look très proche de MS-DOS et pilotable uniquement au clavier !!! Reste l’aspect online, mode obligatoire pour tout FPS PC et qui peut encore sauver le jeu. Rien de bien transcendant, malheureusement, ni d’original avec le strict minimum syndical : deathmatch, team deathmatch et capture the flag. Bref, pour résumer, Fire Warrior est un pauvre FPS entrée de gamme qui déçoit énormément, les fans préfèreront se tourner vers des mods comme Rival Species (pour Half Life) mieux réalisés et plus prenants… un comble !!!
Jouabilité
Une localisation des dégâts inexistante rendant le jeu trop facile avec une souris…
Graphismes
C’est moche, grossier et mal animé. Des graphismes d’Half Life pour une config d’Unreal Tournament 2003.
Son
Des musiques qu’on oubliera bien vite et des bruitages ridicules.
Durée de vie
Aucune difficulté particulière (merci la souris :p ), néanmoins débloquer tous les bonus ne sera pas une partie de plaisir.