Warhammer 40.000 : Dawn of War est un jeu vidéo PC publié par THQen 2004 .

  • 2004
  • Stratégie

Test du jeu vidéo Warhammer 40.000 : Dawn of War

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Warhammer 40.000 n’a jamais eu la chance d’avoir une adaptation vidéo-ludique digne de lui (on a encore en mémoire le désastreux Fire Warrior), pourtant, lorsque l’un des rois du RTS, Relic, s’attaque à cette licence, l’espoir renaît : on l’a enfin notre hit en puissance !!!

Eliminez les impurs

Vous êtes Gabriel Angelos, Maître du Chapitre Space Marine des Blood Ravens. Après avoir excécuté un Exterminatus (éradication de toute forme de vie) sur Cirène, votre propre planète, vous arrivez sur la planète Tartarus afin d’enrayer une invasion orque qui submerge la Garde Impériale. Naturellement, la campagne va subir des rebondissements qui vont faire intervenir les étranges Eldars ainsi que les traîtres au service des sombres dieux du Chaos.

Si une tâche mérite d’être accomplie, elle mérite que l’on meure pour elle

Bien qu’étant un RTS, Dawn Of War ne se joue pas comme un Warcraft 3 & Co. Ici, les cartes contiennent des « points stratégiques », « objectifs stratégiques » et des « reliques », mais qu’est-ce donc que tout ça ??? Les 2 premiers vous permettent d’acquérir l’une des 2 ressources du jeu : les points d’Inquisition, quand aux reliques, en plus de générer des points d’Inquisition, elles vous permettent de construire les unités les plus puissantes du jeu. Mais comment acquérir ces objectifs ??? Rien de plus simple, il suffit d’y envoyer une unité pour qu’elle le capture, sachant que vous pouvez capturer ceux de vos adversaires (et réciproquement vos adversaires peuvent vous capturer les votre ^^), pour que cela devienne plus intéressant, il est possible de construire une position fortifiée (excepté sur les objectifs stratégiques). Comme vous l’aurez compris, le contrôle de ces points clés est vital.

Le travail est une prière

Mais il existe une autre ressource : l’énergie, pour en avoir, rien de plus simple : il faut construire des générateurs. Bref, comme vous l’aurez compris, vous n’avez besoin d’aucun péon ou paysan pour générer vos ressources. Ces ressources vont vous permettre de construire des unités mais également des bâtiments vous dévoilant ainsi l’arbre technologique de votre armée. Mais l’un des points les plus intéressant de Dawn Of War, c’est l’amélioration « à la volée » de vos unités. En effet, en plus des traditionnels améliorations de vie et de précision pour toucher, vos unités peuvent acquérir des armes lourdes, mais pas n’importe comment !!! Vous choisissez quelles armes pour chacune de vos unités, selon vos besoins et ce, à n’importe quel moment (tout en restant dans la limite d’arme lourde de cette unité), mais si votre soldat qui portait cette arme meurt, vous devez de nouveaux équiper un nouveau soldat. Cette amélioration à la volée vous permet d’équiper vos soldats en fonction des ennemis que vous rencontrez car, bien sûr, chaque arme à sa petite spécificité et est plus ou moins efficace suivant le type d’ennemi. A noter également que vous ne construisez pas soldat par soldat, mais unités par unités et que vous pouvez également augmenter les effectifs de ces dernières « à la volée ».

Le sage ne craint pas, le craintif ne réfléchit pas

Autre particularité de Dawn of War : le moral. En effet, comme dans le jeu de bataille original, le moral de vos troupe est très important. Ici, il est représenté par une petite barre bleue qui va évoluer en fonction des pertes que vous subissez ainsi que des dégâts que vous provoquez. Si, par malheur, votre barre se vide trop, vos troupes se batteront moins bien (et donc, leur moral diminuera encore plus vite), mais, en contre partie, elles s’enfuiront plus vite ^^. Vous noterez au passage que certaines armes (comme les lances-flammes) affectent plus le moral que la vie des unités. Vous allez donc être tenté pour lancer des assauts massifs, malheureusement, vous avez une limite au nombre d’unités que vous pouvez posséder, ce qui vous empêche d’avoir une force d’attaque importante tout en conservant des troupes pour défendre votre base.

Brûlez l’hérétique !

Passons donc aux différentes forces présentes dans Dawn Of War. Comme dans tout RTS qui se respecte, chaque camp a ses caractéristiques, ses forces, ses faiblesses et ses petites spécificités.

  • Space Marines : ce sont les plus équilibrés, mais également les plus forts pour ce qui est du tir à longue portée (tout en assurant un minimum au corps à corps). Néanmoins, ils sont chers et ne sont pas très nombreux.

  • Space Marines du Chaos : de la chair à canon au service d’une force d’élite très puissante (ils disposent de l’unité la plus puissante du jeu). Malheureusement, cette force d’élite est encore plus chère et moins nombreuse que les Space Marines.

  • Orks : l’armée de masse et de corps à corps par excellence. Leur arbre technologique à la particularité de dépendre du nombre d’unités Orks présentes (pour avoir les meilleurs troupes, il faut beaucoup de monde ^^), ils ont également l’avantage d’être moins affectés par le moral lorsqu’ils sont nombreux. Néanmoins, ils ne sont ni bien protégés ni très précis au tir.

  • Eldars : des unités très spécialisées et très redoutables, mais comme toutes troupes spécialisées, les eldars ont énormément de mal à s’adapter rapidement dans le feu de l’action. A noter également que ce sont les plus fragiles.

Etre impitoyable est preuve de bonté pour le sage

Mais Relic ne s’est pas arrêté en si bon chemin : fidèle à une certaine réputation acquise avec la saga des Homeworld, Relic nous sert ici un véritable festival graphique !!! Les modèles utilisés pour les unités sont en effet très détaillés (pour un RTS) et, surtout, fidèles aux figurines du jeu de bataille, non content de cela, tout ce charmant petit monde évolue dans des décors fouillés bigrement détaillés. Mais, le plus fort, ce sont incontestablement les animations qui, en plus d’être riches rendent à Warhammer 40000 une certaine part de sa démesure : il suffit de voir un Dreadnought achever de l’infanterie ou bien un Space Marine donnant un coup de botte avant d’achever son ennemi d’un coup de bolter bien placé… Mais à quoi servent de telles animations si l’on est cloué avec une vue de dessus ??? Et oui, la caméra est libre… à vous rotations et zooms pour admirer au mieux le carnage. Finissons juste avec les musiques et autres bruitages. Les musiques sont en général très bien rythmées et jouent pas mal sur les graves doublés de trompettes et autres tambours… c’est la guerre et ça se sent (et c’est pas Basil Polédouris le compositeur de Conan et autre Starship Troopers qui dira le contraire). Les bruitages permettent eux d’accentuer certains traits des différentes races notamment avec une variété dans les « dialogues » des unités (lorsque vous les sélectionnez) et une petite touche d’humour à la Warcraft. On notera que le doublage français est réussi (même s’il n’égale pas le doublage US). Bref même si l’ensemble s’avère de bonne facture, il n’a rien d’exceptionnel.

Mais, une des particularités du jeu original est que c’est vous qui peignez vos figurines et, ainsi, personnalisez vos armées. Pour remplacer cela, Relic a inclu l’Army Painter, outil qui vous permet de créer le schéma de couleur de votre armée ainsi que de lui ajouter un badge (icône symbolisant votre armée) ainsi que sa bannière. Si vous jouez à plusieurs (LAN ou Internet), votre schéma, badge et bannière seront automatiquement chargés par vos adversaires afin qu’ils puissent vous admirer tel quel (les badges et bannières n’étant que de petites images).

Personne n’est innocent - seuls existent différents niveaux de culpabilité

Malheureusement, malgré un magnifique tableau de qualités, Dawn of War n’est pas parfait et souffre de quelques défauts. Tout d’abord, il n’y a qu’une seule campagne solo qui ne vous permet de jouer qu’avec les Space Marines. Second « défaut », les différentes armées proposées : le jeu n’en propose que 4 !!! Certes, c’est déjà pas mal, mais le jeu original en propose une bonne vingtaine alors le fan est forcément en manque (surtout lorsque l’on voit la Garde Impériale présente dans la campagne et qui pourtant reste injouable ailleurs). Il manque également des unités comme les motos, les razorback et autres variantes de chars pour les armées déjà présentes.

Jouabilité

Le jeu se prend en main facilement et l’interface ne pose aucun problème pour l’upgrade à la volée.

Graphismes

Techniquement, Dawn of War fait très fort avec des animations et des effets nombreux et variés ainsi qu’une caméra libre (rotation et zoom) vous permettant d’apprécier l’action sous divers angles.

Son

Une sacrée bande son qui colle terriblement bien à Warhammer 40.000, ajoutez à cela des bruitages ainsi que des voix de qualités.

Durée de vie

Un peu faible en ce qui concerne la campagne solo, néanmoins, l’IA tient la route en escarmouche. Après, avec le multi, c’est la fête.

Warhammer 40.000 : Dawn of War