Virtuoso est un jeu vidéo PC publié par Eliteen 1994 .

  • 1994
  • First Person Shooter (FPS)

Test du jeu vidéo Virtuoso

1.5/5 — Bof… par

C’est pénible la vie de rock star, vous savez… Tous les soirs, se produire devant des foules qui vous adulent, jouer des morceaux sensés exprimer tout ce que vous ressentez au fond de votre petit cœur de motard sataniste, subir ces gens qui vous payent des coups sans arrêt ou vous invitent à partager leurs saladiers de coke et après ce calvaire, être encore obligé de terminer la nuit avec une groupie dont le physique ferait rougir Charlize Theron. Non vraiment, alors qu’être derrière un guichet de gare ou travailler dans l’administration publique est une activité tellement enrichissante, faut vraiment être maso pour terminer rock star.

C’est donc de manière parfaitement compréhensible qu’il arrive à nos amis à long poils de vouloir plaquer tout ce cirque afin de se reconnecter avec les vraies valeurs de la vie. Méditation tantrique ? Promenade incognito en forêt ? Bénévolat dans un organisme humanitaire ? Rien de tout ça : dispositif de réalité virtuelle, mon vieux ! Notre rock star vire donc la groupie affalée sur le canapé, branche sa console et se plonge dans l’œuvre de sa vie : flinguer toutes sortes de créatures pixellisées dans les trois mondes virtuels gracieusement mis à sa disposition.

Ces trois univers sont la planète Mars, avec des droïdes de combat et des saletés d’arachnopodes carnivores, un vieux château enneigé avec des bonshommes de neige (!) et des corbeaux, et une base sous-marine pleine de crustacés et de soldats. Vous dirigez votre personnage vu de dos et l’objectif est de trouver la sortie de chaque stage en tirant sur tout ce qui bouge. Inutile de s’inquiéter pour les munitions : elles sont en nombre illimité. Quant aux armes, on se fout un peu de savoir ce qu’on a en main, vu le principe des munitions illimitées justement.

Réalisation graphique :

Si le personnage principal a un look sympathique, les trois univers présentés sont moches, grossièrement texturés et ultra répétitifs. Quelques adversaires sauvent les meubles mais globalement, le level-design est d’un ennui visuel absolu. L’animation est plutôt fluide mais vu la lenteur générale du soft, ce n’est pas un exploit. De plus, la vision portant à quelques mètres tout au plus, les adversaires plus lointains sont inévitablement plongés dans l’obscurité.

Jouabilité / difficulté

Le (guitar-)héros est lourd à manœuvrer, ne sait pas courir et ne sait même pas tirer en marchant. A chaque fois qu’il souhaite attaquer, il s’arrête et s’accroupit pour aligner les cibles, de manière remarquablement imprécise en plus. C’est peut-être plus réaliste mais pour casser le rythme de jeu, je n’ai pas trouvé mieux depuis lors. Surtout que Virtuoso n’a rien d’un jeu de sniping ou d’infiltration discrète. Non, il s’agit de bourrinage bête et méchant. Seul bon point : la possibilité de se plaquer dos au mur et d’avancer de cette manière en se protégeant des projectiles. Ce n’est pas toujours hyper crédible (le marine à deux mètres de vous qui ne sait pas vous aligner parce que vous êtes dos au mur), ça ne sert à vrai dire pas à grand chose mais c’est tout de même bien sympa.

**Son **

LE gros point fort du jeu. On se fout complètement des bruitages tant la musique est percutante (Note : si vous considérez le heavy metal comme une musique de gros veaux, cette remarque ne vous concerne en rien). D’après quelques rares informations dégotées sur Internet, cette avalanche de riffs et ce chant époumoné seraient à mettre au crédit d’une formation nommée « Thai Dyed Suicide ». En tout cas, cette promotion vidéo-ludique ne les a guère servi. Qui a entendu parler de ce groupe aujourd’hui ?

En bref : 6/20

Si vous vénérez le heavy metal velu, investissez plutôt dans une bonne compilation Nuclear Blast. Parce que niveau gameplay, Virtuoso est lent, ennuyeux et primitif au possible. Aucun objectif particulier à accomplir, des décors répétitifs et peu inspirés, une précision sujette à caution et un ennui perceptible dès les premières minutes. Au sujet de « l’entraide » entre ce jeu et le groupe de hard qui lui sert d’excuse (ou bien est-ce l’inverse ?), on peut dire que les deux ont misé sur le mauvais cheval… !

Virtuoso