A la fin des années 90, deux très grands jeux sont sortis quasiment en même temps : le très attendu Quake III, et l’outsider Unreal Tournament.
Bon allez, je donne mon avis très subjectif : malgré le succès de Quake III sur le net, j’ai toujours préféré UT à son concurrent. Plus… prenant, précis, plus « design », plus délirant.
Alors, quand fin 2002 sort Unreal Tournament 2003 et que ce jeu est annoncé, en gros, comme du UT puissance 10, plus beau, plus fun, plus complet, logique que je me jette dessus. Fini les BattleField en boucle en lan, place au nouvel Unreal !
Un scénario… bon okay, je la ferme
En gros, identique au premier volet : des jeux du cirque présentant des gladiateurs futuristes s’affrontant dans diverses épreuves. Voyons les modes de jeu.
De la nouveauté et un disparu
J’annonce de suite la couleur pour le disparu : le mode Assault n’est plus là.
Nous disposons sinon des modes Deathmatch, Team Deathmatch, Capture the Flag, Bomber Ball et Domination.
Donc, je vais détailler un minimum :
Deathmatch, c’est une tuerie simple, le mec qui a le plus gros score gagne.
Team Deathmatch : le même en équipe. L’équipe qui a le plus gros score gagne.
Capture the Flag : un de mes mode favoris. Map divisée en deux camps. Chaque camp possède un drapeau. Votre but est d’aller choper le drapeau de l’autre camp pour l’amener près du vôtre, pour marquer un point. Il faut que votre drapeau soit là pour marquer le point. Et vous ne pouvez pas tirer si vous portez le drapeau.
Domination : un peu comme dans BattleField, une map composée de quelques bases à capturer. Si vous les capturez toutes (ou en avez plus que vos adversaires à la fin du décompte temporel), bah, vous avez gagné.
Le Bomber Ball est une nouveauté, qui ressemble un peu au Capture the Flag. Chaque camp dispose d’un « panier ». Au centre se trouve une « balle ». Je mets entre guillemets parce que c’est pas vraiment ça, plutôt une sorte d’aura. Le joueur qui touche cette aura devient la « balle » (enfin, il brille avec l’aura en question) et doit aller se jeter dans le « panier » du camp adverse, pour marquer un point. Bien entendu, ceux de l’autre camp essaieront de vous pulvériser (si vous crevez, la « balle » reste à l’endroit du joueur mort, en attente de récupération) et ceux de votre camp voudront vous protéger. Celui qui « possède la balle » ne peut pas se servir d’armes, mais son énergie se régénère très vite (mieux vaut l’achever en un coup).
Globalement, la tuerie est plus orientée en équipe qu’en solo, puisque sur les 5 modes, seul un (le Deathmatch) est orienté tuerie en solo.
Un p’tit air de déjà vu, mais pas seulement
Les maps disponibles sont très nombreuses. On trouve la plupart des anciennes, mises au goût du jour (plus grandes, surtout concernant les modes Capture the Flag et Domination).
Et bien sûr, de nouvelles maps spécialement conçues pour ces modes en équipe, et particulièrement le Bomber Ball.
Franchement, on trouve de tout : des petites maps pleines de lance-roquette, des maps pour sniper. Des niveaux immenses en extérieur, ou labyrinthiques et souterrains. Certains sont plus hauts que larges, rempli de sauts, foutrement magnifiques (voyez le screen quoi).
Quelques nouveautés bienvenues quand même. Déjà, comme je l’ai dit, de nouvelles maps, un nouveau mode (Bomber Ball).
Ensuite, on a une barre d’adrénaline (on la remplit en tuant des adversaires ou en récoltant des pilules). La barre revient à 0 en cas de mort.
Une fois la barre pleine, vous pouvez activer un super pouvoir très très pratique. On comptera le super saut, la super puissance, la régénération, l’invisibilité (façon Predator).
On trouve aussi deux nouveaux mouvements : le saut latéral et le rebond contre un mur.
Quelques nouvelles armes, même si globalement ça reste pareil. Toutes gagnent un tir secondaire (dans le premier UT, seule une partie des armes en disposait). On trouve toujours les lance-roquette, les fusils plasma, etc.
Nouvelle arme : le téléporteur. Il lance une chtite mine avec le clic gauche (portée 20-30 mètres) et, avec le clic droit, on se téléporte là où on a lancé la mine. Pratique pour couvrir les longues distances. Par contre, si on porte le drapeau en Capture the Flag, ou la « balle » en Bomber Ball, on le/la perd en se téléportant.
*___________*
Ça, c’est le cri de la carpe. Ou aussi le cri de celui qui vient de comprendre pourquoi il a acheté une nouvelle carte graphique.
Unreal Tournament 2003 est beau. Incroyablement beau pour l’époque. En fait, il ridiculise totalement les plus beaux jeux de la concurrence, à tel point qu’on croirait qu’un fossé technologique a été creusé (genre Playstation et Dreamcast).
C’est hyper fin, que ce soit la modélisation des persos (hyper bien modélisés), celles des décors (erf, de la vraie herbe ! de l’eau qui donne soif !), les effets lumineux (ARGH, CETTE EXPLOSION ! MES YEUX !). Ce jeu est vraiment superbe, plus rien à voir avec le précédent UT. On est plus proche d’un Half Life 2, voire Far Cry. Aucun clipping, on voit de super loin, ça rame pas d’un poil si on n’est pas trop gourmand sur la config. Sans compter que le design, en général, est grandiose, pour les niveaux comme les personnages.
Car il faut le dire, UT 2003 ne passait pas sur la première bécane venue, loin de là. Il fallait une TRÈS bonne machine, fin 2002, pour faire tourner correctement ce monstre. Maintenant c’est facile, mais bon…
La bande-son est fabuleuse. Musique discrète mais efficace, bruitages grandioses et digits vocaux excellents (on se souvient tous du premier UT et ses « Head shot ! »).
C’est du Unreal !
C’bien beau de parler contenu et technique, mais le jeu, il vaut quoi ?
Bah, c’est du Unreal Tournament, en mieux. L’ambiance du jeu est démentielle, avec ses « who wants some » ou « head shot !!! ». C’est à la fois technique et hyper bourrin, nerveux et angoissant, et le FPS le plus fun jamais sorti à mes yeux à son époque. Les possibilités de jeu sont énormes, la durée de vie est à priori quasi infinie.
Si vous avez aimé UT, vous adorerez UT 2003.
Quelques menus défauts
Le mode solo est assez limité, même si bien plus prenant qu’un Quake III (plus dur, plus complet et plus long surtout). Reste que niveau intelligence artificielle, on a vu mieux. En Deathmatch ça va, mais évitez de jouer au drapeau ou à la balle avec les bots, car s’ils sont capables de vous soutenir (tirer dans le tas quoi), ne leur demandez pas d’aller chercher un drapeau ou mettre un but…
Le mode Assault a disparu aussi, pas juste. :(
Et puis si vous ne jurez que par des jeux de réflexion ou des points & click, vous allez être déçu.
Un très grand jeu : 18/20
Unreal Tournament 2003 était devenu la nouvelle référence des FPS multijoueur. Dommage qu’UT 2004 (oui je spoile) ne soit pas sorti à sa place.