Torchlight est un jeu vidéo PC publié par Perfect World Entertainmenten 2009 .

  • 2009
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Torchlight

4/5 — Exceptionnel ! par

Un univers en inspire souvent un autre. Dans l’univers du jeu vidéo, cela s’applique aussi à certains types de gameplay. Ici, ce sera le hack ‘n slash. C’est donc tout naturellement que nous vient en tête le nom de Diablo ; gros précurseur, c’est en grande partie ce titre qui jettera les bases, et il s’installera dans l’esprit des joueurs comme la référence du genre. Son succès entraînera un développement intensif de nombreux clones, plus ou moins réussis mais n’égalant jamais le mastodonte qu’est devenu Diablo.

Une inspiration totalement assumée

Pour bien comprendre Torchlight et ne pas le voir comme une vulgaire copie, il faut savoir que derrière lui, on retrouve ni plus ni moins que certains des créateurs de Diablo, ce qui explique la grande ressemblance entre les deux jeux. C’est donc sans grande surprise qu’on retrouve des classes de personnages assez classiques : le Destroyer (un barbare), une Vanquisher (équivalent de l’archère) ou encore l’Alchemist (le mage ou invocateur). La personnalisation des classes est assez basique mais reste efficace ; avec trois voies de compétences, le joueur a le choix de la direction qu’il veut prendre. Par exemple, l’Alchemist peut choisir entre la voie d’un mage classique, avec des dégâts directs, ou encore une spécialisation dans l’invocation de familiers et de golems, voire une voie de combat de mêlée.

Chaque passage de niveau octroie au joueur un point à placer dans une des compétences, lesquelles se débloquent au fur et à mesure de la progression de l’avatar. Plus simple que dans Diablo, ce système de personnalisation reste très accessible et permet de choisir les compétences selon nos envies. Même les débutants pourront s’y retrouver facilement. Les statistiques sont réduites au plus simple, selon notre spécialisation : la force sert aux dégâts de mêlée, la dextérité aux armes à distance, la magie pour les sorts magiques et la défense pour la résistance aux attaques. Avec cinq points par niveau à attribuer, le choix est vite fait. Reste au joueur à déterminer la meilleure façon de développer son personnage, afin de le rendre le plus fort possible pour affronter les hordes de monstres qui l’attendent.

En fonction des boss qu’on affronte, des points de renommée nous sont attribués, faisant monter une jauge qui, à chaque passage de niveau, nous donne un point de compétence en plus. Cette idée fort sympathique permet de faire évoluer encore un peu plus notre personnage selon nos envies.

Jamais sans mon armure

Le système d’équipement reprend le code des couleurs de Diablo. Les créatures lâchent à outrance tous types d’objets : épées, heaumes, arcs, pistolets, ceintures, boucliers, parchemins magiques, etc. Leur nom apparaît avec une certaine couleur - afin d’aider le joueur à mieux reconnaître l’équipement le plus intéressant pour lui - allant du gris pour les plus basiques jusqu’au mauve pour les objets rares, voire au jaune pour les items uniques, et souvent les plus puissants. Les combinaisons sont ainsi infinies.

Comme les objets, on peut aussi trouver des gemmes, auprès des marchands ou dans divers coffres. Elles servent à être incrustées dans des alvéoles sur les objets (sachant que tous les objets n’en possèdent pas), pouvant ainsi apporter de nouveaux bonus à votre équipement. Une des particularités de Torchlight, contrairement à Diablo, est qu’on peut récupérer les gemmes posées, mais on perd alors l’objet ; l’inverse est aussi possible.

Mon fidèle compagnon

Les développeurs ont ainsi repris les grandes bases de Diablo, tout en apportant des améliorations assez sympathiques. Un des ajouts les plus significatifs est sans aucun doute le « familier », qui suit et aide notre personnage durant les phases de combat. À vous de choisir entre un lynx ou un loup. Sa particularité est d’avoir la faculté de se transformer en diverses créatures, pour augmenter sa puissance d’attaque ; cela avec grande facilité puisqu’il suffit de lui donner à manger un poisson, pêché préalablement dans un point d’eau. Cela ne durant qu’un cours laps de temps, c’est au joueur qu’il incombe de connaître les transformations les plus intéressantes.

Pouvant aussi porter des bijoux et apprendre des sorts à l’aide de parchemins, le « pet » devient très vite un gros atout pour votre exploration des donjons. Cela ne sera pas de trop face à des créatures très belliqueuses. Le bestiaire de monstres est sans surprise mais reste bien fourni, même si, comme souvent, la tendance est à réutiliser leur design en différentes tailles ou couleurs, afin d’accroître artificiellement leur nombre.

De très bonnes idées, mais pas sans défauts

Faire la liste complète des atouts de Torchlight serait trop long, mais on note tout de même deux ou trois points importants à énumérer. La musique du jeu est de grande qualité et apporte une grosse touche d’ambiance ; les oreilles aguerries reconnaîtront facilement la ressemblance avec les mélodies de Diablo. C’est tout à fait normal : c’est le même compositeur qui a œuvré sur les deux jeux, et sans avoir rien perdu de son talent au passage. Un autre gros point à ne pas oublier, c’est que graphiquement le jeu est vraiment beau, avec des décors qui accrochent véritablement l’œil de par leur beauté. Le rendu un peu cartoon des personnages, ainsi que les effets de lumière des sorts, sont vraiment agréables et on prend plaisir à les découvrir.

Malheureusement, tout jeu a ses défauts, et Torchlight ne fait pas exception ; le principal étant son manque de scénario. Certes il y en a un, mais il est tellement creux qu’il fait surtout office d’excuse pour vous faire arpenter les donjons de long en large. Un autre défaut est l’agencement des quêtes : celles-ci sont plus que linéaires et se suivent les unes après les autres ; une ou deux quêtes équivalent souvent à un étage du donjon. On passe donc notre temps entre deux étages à faire des allers-retours du donjon à la ville, ce qui devient assez vite monotone.

Un des autres gros soucis, et pas des moindres, est le manque d’un mode multijoueurs. Torchlight se joue exclusivement en solo, et quand on sait que le multi est une des grandes forces de ce type de jeux, c’est vraiment dommage. Pour combler ce manque, les développeurs ont mis à disposition un éditeur afin de permettre aux joueurs de créer leurs propres niveaux. Un petit plus toujours appréciable.

Le bilan s’impose de lui-même

Malgré un manque d’originalité et un scénario décevant, on reste quand même sur un très bon jeu, qui possède des atouts indéniables. Son gameplay, nerveux et dynamique, est quasiment sans failles et ravira les fans du genre, même s’il reste un peu trop classique et aurait pu être un peu plus étoffé. Avec un peu plus d’ambition, le jeu aurait pu appartenir au panthéon des références du genre.

Tout de même, on ne peut vraiment pas passer à côté de ce jeu si on aime ce style, surtout vu son prix ridicule. Disponible en ligne pour une quinzaine d’euros, ce petit investissement en vaut largement la peine, vu le nombre d’heures de plaisir qu’il nous offre.

Torchlight