The Pandora Directive est un jeu vidéo PC publié par Accessen 1996 .

  • 1996
  • Aventure

Test du jeu vidéo The Pandora Directive

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Ah « The Pandora Directive »… Quand j’ai eu ce jeu entre les mains, ça devait être l’année de sa sortie ou en 97. C’est dire comme ça date. À l’époque, je devais à peine être entrée au collège et j’étais une grande fan d’X-Files. Autant dire que « The Pandora Directive » était fait pour moi !

Un genre qui n’existe plus

« The Pandora Directive » est un film interactif, genre assez en vogue dans les années 90 mais jamais vraiment reconnu comme tel. Le joueur évolue dans un monde en 3D voire un « film », avec de vrais acteurs, qui semble très réel. Les phases d’action, elles, sont généralement en 3D, et le jeu est un point & click.

Le joueur peut se déplacer dans l’univers et agir au moyen de la souris, et alterne entre phases d’exploration et d’action au moyen de la touche espace.

Il faut ainsi d’abord se déplacer dans le décor pour pouvoir arriver sur les objets, et ainsi les utiliser.

Pas de déplacement pré-calculé : Tex Murphy peut se déplacer partout et, surtout, fouiller tous les lieux dans leurs moindres recoins.

Très fluide (du moins pour l’époque !), le jeu est fichtrement bien imaginé et absolument magnifique. En 1996, de tels décors étaient tout simplement un exploit !

Un héros haut en couleur

Ce qui fait le charme du jeu, c’est d’abord son héros (ou antihéros au choix), Tex Murphy, détective bourru et un brin alcolo toujours à la recherche d’un boulot.

Il faut savoir que « The Pandora Directive » est sa 4ème aventure, puisque le premier jeu incluant ce personnage date de 1989 (« Mean Streets »). L’histoire se passe toujours à San Francisco après la 3ème Guerre Mondiale. Nous sommes en avril 2043…

Le jeu baigne dans une ambiance de vieux polar des années 60 à la limite du film « Mean Streets ». (Le nom du premier opus n’y est sûrement pas étranger !)

Tex Murphy, lui, vit à « Old San Francisco ». C’est en réalité l’ancienne ville, qui n’a pas été reconstruite depuis la guerre. C’est aussi un peu le coin des gens bizarres, mutants et freaks en tout genre.

Et c’est exactement cet univers farfelu que le jeu propose de découvrir ; on s’attache rapidement à Louie, qui dirige une sorte de diner du pauvre, et à notre proprio archi dégueulasse, qui file des chambres insalubres pour un prix plutôt gonflé.

Mais l’histoire, c’est quoi ?

Un gros truc de geek comme je les aime ! Gordon Fitzpatrick vous embauche pour retrouver son vieil ami, le Docteur Thomas Malloy, qui a disparu depuis quelques temps. On ne sait pas grand-chose de lui, jusqu’à ce que Tex découvre qu’il est mêlé à un projet militaire évoluant autour de l’ovni s’étant écrasé à Roswell, au Nouveau Mexique, 100 ans plus tôt.

Et c’est sans compter sur de nombreuses autres personnes, pas toujours très catholiques, qui le recherchent également…

Mais « The Pandora Directive » est aussi axé sur une multitude d’autres personnages, qu’il faut parfois aider (Rook vous demande votre aide pour retrouver un voleur) ou même draguer… (Chelsea entre autre !)

Tex connaît également plusieurs personnes qui sont susceptibles de l’aider dans sa quête (le colonel de police par exemple).

L’aventure propose en réalité 2 modes de jeu, à savoir un facile (« Promenade ») et un plus compliqué, nommé « Aventure ».

Dans le plus simple, une aide est proposée au joueur (sous forme d’indices), qui fonctionne par un système de points. En effet, vous accumulez des points en résolvant des énigmes et en avançant dans l’aventure.

Dès que vous utilisez un indice, on vous en retire un certain nombre. Évidemment, la fin de l’aventure est plus réussie quand vous avez un gros nombre de points (1500 étant le maximum).

Quant au mode Aventure, il contient davantage d’énigmes et ne dispose évidemment pas de ces indices.

À noter qu’en fonction de tout ça, pas moins de 7 fins sont proposées au joueur, allant de la meilleure à la moins satisfaisante, bien évidemment…

Ces différentes fins sont générées selon les divers dialogues que vous aurez pu avoir avec les personnages. En effet, Tex Murphy peut dialoguer avec tous les protagonistes de l’aventure, et il vous est proposé une série de questions/réponses à choisir pour faire progresser celle-ci.

Des énigmes vraiment tarabiscotées

Certaines énigmes étaient vraiment à se coller une balle dans la tête, tant elles étaient bizarrement imaginées. D’autres actions étaient tellement difficiles à réaliser qu’il fallait s’y reprendre à plusieurs fois. (Essayez, vous, de tenter de trouver le code de porte d’un bureau sous contrôle militaire, tout en évitant une sentinelle en se planquant dans un placard à balai, et en passant la serpillère pour que le garde de sécurité se prenne les pieds dedans !)

C’est évidemment sans compter sur le mode aventure, qui chronomètre chacune des énigmes… à se rendre chauve, je vous le dis…

Il est donc recommandé de démarrer d’abord le mode « Promenade » et de recommencer le jeu en mode « Aventure » afin de ne pas finir frustré. Mais vous verrez que le second offre davantage de petites choses ici et là…

Un vrai jeu de geek avant l’heure

En 1996 on ne parlait pas encore des geeks, mais les aventures de Tex Murphy font office de référence dans le genre.

Tex Murphy est lui-même une sorte de nerd, qui sort difficilement de chez lui et a contracté un crédit pour pouvoir s’acheter des joujoux électroniques. Il est divorcé, sa femme l’ayant largué pour un autre, et drague comme un pied la buraliste du coin…

Mais « The Pandora Directive », c’est aussi l’histoire d’une aventure basée sur les ovnis. Le joueur pénètrera même dans l’enceinte de la zone 51, où un E.T se cache !!! C’est dire…

Divers personnages sont également d’énormes no life, comme Rook, le prêteur sur gages, ou le fanboy qui a écrit un livre sur les ovnis.

Certaines phases du jeu passent par le téléphone avec visio (une trouvaille à l’époque !), qui vous propose également un jeu de questions/réponses entre vous et le protagoniste. Toujours dans le but de faire progresser l’aventure bien évidemment !

Un must have, je vous le dis !

Conclusion

« The Pandora Directive » est pour moi le meilleur jeu (rien que ça !) toutes plateformes confondues, tant il est ingénieux au niveau du gameplay et de l’aventure en elle-même. Prise en main très rapide et ingénieuse, décors sublimes en 3D, nombre impressionnant de musiques mémorables et bonne qualité de doublage… Jamais un jeu vidéo ne m’aura autant amusée et impressionnée.

Et puis sachez que Good Old Games (GOG) vient de le ressortir pour seulement 9.99 $. À télécharger directement et prêt à être installé. Si elle est pas belle la vie…

The Pandora Directive