_Je vis le jour il y a 87 ans, 65 années durant j’ai été Empereur de Tamriel. Mais pendant tout ce temps, jamais je n’ai pu gouverner mes rêves. J’ai vu les portes d’Oblivion au-delà desquelles nul ne peut voir en dehors du sommeil. Voyez, au coeur des ténèbres, un grand fléau s’abat sur le monde.
Nous sommes le 27 vifazur de la 433ème années d’Akatosh. L’air troisième vit ses derniers jours et mon existence, ses dernières heures…_
Le voici enfin le quatrième chapitre de la série des Elder Scrolls. Après Arena, premier épisode peu connu et l’un des jeu les plus bugué du monde, Daggerfall, l’une des référence absolue du RPG mais également très bugué et Morrowind avec ses nombreux modes et ses superbes graphisme (hélas bien bugué aussi), Bethesda nous offre Oblivion.
Les Elder Scrolls sont des jeux rares qui offrent une liberté de mouvement et d’action incroyable au joueur mais qui comportent tous un nombre de bugs plus que conséquent. Oblivion ne déroge pas à ces règles et vous permettra de déambuler librement dans l’immense aire de jeu proposée (41km² tout de même!) en surfant sur ses nombreux bugs (notamment ces satanés retours windows!!!). De plus la version française est encore une fois une catastrophe, certains dialogues n’ont pas de son et de nombreuses traductions sont erronées quand elles ne sont pas tout simplement oubliées ! On peut également regretter une démocratisation de la série pour le grand public qui fait perdre un peu d’âme à ce volet. Toutefois ne croyez pas qu’Oblivion est raté, au contraire, ce titre est une pure merveille et Bethesda nous a encore pondu un très bon jeu.
Vous devez tout d’abord créer votre personnage. Vous avez le choix entre dix races très distinctes proposant chacune diverses caractéristiques de base ; les Argoniens sont immunisés contre les maladies et le poison, les Brétons sont très doués en compréhension de sorts, les Hauts Elfes sont les plus doués pour les arts mystérieux, les Rougegardes sont d’excellents guerriers… L’éditeur de personnages est bien fait et vous pouvez modifier le visage, les sourcils, les joues, le menton, les yeux, le front, la mâchoire, la bouche et le nez. Vous pouvez aussi changer la teinte de votre héros ainsi que la couleur de ses yeux et de ses cheveux. Tout ces paramètres se règlent automatiquement entre eux et cela évite d’avoir un personnage difforme. Dernier point concernant l’éditeur, vous avez la possibilité de vieillir ou au contraire de rajeunir votre personnage.
Vous commencez alors votre grande aventure au fin fond d’une cellule de prison. Le temps de faire connaissance avec le moteur physique du jeu (le Havoc de Half Life²) ou vous pourrez faire joujou avec un squelette et des chaînes. Vous êtes rapidement rejoint par des gardes étonnés de votre présence en ces lieux. Ces gardes escortent un noble qui n’est autre que l’Empereur lui même, Uriel Septim. Menacé dans sa propre cité il doit fuir en prenant un passage secret qui se trouve dans votre cellule. Semblant vous reconnaître l’Empereur vous libère et vous voilà donc prêt à quitter cette prison par le passage vers les souterrains qu’un garde vient d’activer. Cette première quête est un tutoriel qui vous apprend les mouvements de base du jeu et la façon d’utiliser vos différents menus. Les joueurs habitués de la série pourront regretter ce tutoriel très dirigiste adapté à la version console mais les nouveaux venus apprécieront de comprendre rapidement comment utiliser l’interface.
Parlons en de l’interface, voici une autre concession liée à la version Xbox 360. Elle est clairement optimisée pour une utilisation à la manette et n’est pas très adéquate pour nos claviers et nos souris. Ceux qui ont pu jouer à Morrowind regretteront très rapidement son interface beaucoup plus adaptée au PC. Un exemple, dans Morrowind on pouvait déplacer les différentes fenêtres des menus ce qui est impossible dans Oblivion. Les menus, textes et barres de vie, mana et fatigue sont également beaucoup plus gros que dans Morrowind ce qui nuit un peu à l’esthétique du jeu (ce n’est bien sûr qu’un avis personnel). Cette interface n’est pas nulle pour autant mais plus orientée grand public ce qui pourra déplaire aux rôlistes confirmés.
Vous avez donc accès à cette interface en appuyant sur la touche TAB du clavier. Vous retrouvez alors différents menus de statistiques, d’inventaire de sorts et de quêtes. Vous vous déplacez dans ces menus grâce à des onglets en utilisant votre souris. Le menu statistique regroupe les infos de base de votre personnage, ses talents, ses factions et ses prouesses. Le menu inventaire contient, lui, un onglet comprenant l’ensemble de vos objets ; un pour les armes que vous possédez, un pour les armures, un pour l’alchimie et un onglet qui vous donne un aperçu des objets divers comme les livres, les notes, les clés, les torches, etc… Le menu de sorts quant à lui a un onglet ou vous trouvez tous les sorts, un pour les sorts qui doivent atteindre une cible distante, un autre pour les sorts qui doivent toucher une cible, un pour les sorts jetés sur vous-même et finalement un pour les sorts actifs. Pour finir le menu quête vous permet de voir les cartes (carte régionale et carte du monde) ainsi que les quêtes (quêtes en cours et quêtes terminées).
Après un petit détour, vous retrouvez l’Empereur toujours escorté par ses deux gardes. Il vous apprend que les neuf régissent votre destin et vous demande quel signe de naissance guide le vôtre. Vous devrez choisir parmi les neuf signes de naissance et trouver lequel correspond le mieux à votre personnage. Malgré les efforts de ses gardes vous assistez impuissant à l’assassinat de l’Empereur qui, sentant sa dernière heure venir, vous a donné la mission de trouver Jauffre qui sait ou se trouve le dernier héritier du trône et de lui remettre l’amulette des rois. Dépité par la mort de son Empereur, le dernier garde encore en vie a du mal à comprendre ce choix mais ne peut que vous aider en vous révélant le passage vers la sortie de ces souterrains. Il vous demande ensuite de choisir votre classe parmi les 21 prédéfinies. Les classes de personnage sont très diverses et vont du mage au barde ou le chevalier ou encore l’archer mais aussi le voleur ou bien l’acrobate. Si vous ne trouvez pas votre bonheur vous pouvez faire votre propre classe personnalisée en choisissant vous même votre spécialisation, vos 7 talents majeurs et vos 14 talents mineurs. L’évolution du personnage se fait en utilisant vos talents majeurs. En effet pour monter de niveau vous devrez utiliser vos talents majeurs et faire monter une barre d’expérience qui se trouve en dessous de chaque talent. Une autre barre de niveau général vous indique si vous êtes prêt ou non à monter de niveau. Une fois que vous avez suffisamment progressé dans vos talents majeurs vous pourrez monter de niveau et augmenter 3 des 8 caractéristiques principales de votre personnage. L’augmentation de vos talents mineurs n’a pas d’influence sur la barre de progression de niveau général mais vous rendra plus fort et permet d’avoir un bonus plus important sur le nombre de points que vous pourrez attribuer lors de votre montée de niveau.
Vous voilà enfin sorti des sombres égouts prêt à découvrir le vaste territoire de la province de Cyrodiil. Vous êtes donc, à partir de ce moment-là, totalement libre de vos mouvements et pouvez vous déplacer dans tout le jeu sans obligatoirement avancer dans la trame principale. Comme dans les autres épisodes des Elder Scrolls la liberté de mouvement donnée au joueur est la plus grande force de ce titre. Vous pouvez effectivement délaisser complètement la quête principale et vaquer à vos occupations en explorant les grandes étendues forestières et faire diverses quêtes annexes proposées par les PNJ (Personnages Non Joueurs). Vous trouverez également un nombre conséquent de donjons qui sont autant d’occasions de découvrir pas mal d’objets et de mystères divers. Il faut bien avouer que se balader dans Cyrodiil est un vrai bonheur et trouver tels ou tels sanctuaires, armes ou objets au gré de vos balades est pour le moins grisant.
L’air de jeu est immense et la sensation de liberté est vraiment au rendez-vous. De plus, contrairement à Morrowind, les passages en extérieur ne semblent pas vides car la faune et la flore paraissent vivantes. Les arbres et herbes sont nombreux et bougent magnifiquement bien, c’est bien simple on a l’impression de se balader dans une vraie forêt. La distance de vue est aussi très impressionnante et ajoute à cette impression de monde vivant avec une vision qui va très loin à l’horizon. D’ailleurs les graphismes du jeu, bien que moins impressionnants que prévu, sont très bon pour peu que votre matériel suive le rythme. Le gros problème est que techniquement Oblivion est certes joli mais très gourmand et pour profiter pleinement de l’ambiance du jeu il vous faudra une machine de guerre. Si la résolution de l’écran n’a que très peu d’influence sur la fluidité du jeu il en va tout autrement de certains filtres graphiques, des ombres et de l’herbe. Dès que vous activez le HDR (un filtre graphique qui imite la vision humaine) le jeu devient un gouffre de puissance pour votre carte, mais jouer sans cet effet baisse considérablement le niveau graphique du jeu. De même si vous activez les ombres sur l’herbe ou sur la canopée (le sommet des arbres) attendez vous à de gros ralentissements. Même sans les ombres, les environnements riches en végétation deviennent vite injouables tant les ralentissements sont présents. Mais si votre configuration le permet et si vous pouvez activer toutes les options graphiques au maximum l’atmosphère et les graphismes du jeu sont alors vraiment magnifiques même si certaines textures sont un peu moyennes.
Du côté de la bande son, faite encore une fois par Jeremy Soule, on peut dire qu’elle est très réussie et accompagne de belle façon le joueur dans ses pérégrinations. Les voix en français sont bien faites (lorsqu’elle sont présentes mais j’y reviendrai), même si quelques personnages partagent le même doubleur ce qui peut surprendre au début.
Les villes que vous parcourez sont aussi diversifiées que réussies. De style médiéval elles comportent toutes une architecture bien différente selon le région ou elles se trouvent. De superficie assez réduite elles sont cependant bien construites et disposent de grande allées, de petites rues et de grandes places qui les rendent très agréables à parcourir. Elles sont de plus bien moins gourmandes en ressources matérielles que les environnements extérieurs. Les intérieurs des maisons correspondent bien aux architectures que l’on rencontre à l’extérieur et sont aussi très diversifiés et réussis. Vous avez d’ailleurs la possibilité de crocheter les serrures des portes fermées à clé grâce à des crochets que vous trouverez un peu partout. Ces séances de crochetage s’intègrent bien au jeu et sont plus ou moins faciles selon la difficulté de la serrure à crocheter (logique !).
En parcourant ces villes on remarque que les PNJ sont enfin actifs et ne vous attendent pas bêtement au coin d’une rue comme c’était le cas dans Morrowind. Les développeurs ont inclut dans Oblivion une intelligence artificielle bien plus poussée, le Radiant IA. Ils vivent leurs vies et discutent entre eux ce qui permet aux villes d’être bien plus vivantes. Les habitants ont un planning plus ou moins précis, les marchands ferment leurs boutiques la nuit, les gardes sont relevés à certaines heures bien précises, les tavernes sont remplies de monde pendant les repas et ainsi de suite. Votre réputation a également une grande importance et vos mauvaises actions pourront avoir des répercussions néfastes sur l’image qu’ont les PNJ de vous. Le système de dialogue ressemble beaucoup à celui de son prédécesseur avec tout de même une nouvelle option de persuasion très efficace. Lorsque vous commencez une conversation avec un PNJ une liste de mots clés s’offre à vous. Plus vous avancez dans le jeu plus la liste de mots clés devient importante pour finalement devenir très vaste quand vous avez plusieurs quêtes en cours. Le système de persuasion vous permet, lui, de corrompre vos interlocuteurs via quatre champs de persuasion (se vanter, plaisanter, contraindre et admirer) plus ou moins efficaces selon l’individu auquel vous parlez. Vous pouvez aussi plus facilement acheter la personne mais cela vous coûtera parfois fort cher. Vous pouvez également bien sûr toujours acheter ou vendre des marchandises aux différents commerçants de chaque ville et même négocier les prix pour peu que vous soyez suffisamment apte au négoce.
Les quêtes que vous donnent les PNJ sont indiquées sur la carte et cela permet de mieux se repérer dans le jeu. Certains n’apprécieront pas ce système de guidage encore une fois adapté à un plus large publique mais il faut bien avouer qu’il évite le sentiment de perdition que certains joueurs ont pu rencontrer dans Morrowind. Pour résumer, à chaque fois que vous activez une quête l’endroit où vous devez vous rendre est indiqué sur la carte et un marqueur vous indique, sur votre boussole, la direction à suivre. Quand vous activez une nouvelle quête on vous demandera alors si vous voulez continuer ou prendre cette nouvelle quête comme quête active. A tout moment vous pouvez changer de quête active en passant par le journal de quêtes. Pour cela il vous suffit de cliquer sur la mission que vous voulez activer et vous aurez alors un petit résumé des éléments que vous avez déjà découverts et l’indication de l’endroit où vous rendre pour continuer.
Pour vous déplacer lors de ces quêtes vous êtes muni d’une fonction de voyage automatique vers les villes et les lieux que vous avez déjà découverts. Il suffit dans ce cas de cliquer sur la carte à l’endroit vers lequel vous souhaitez vous déplacer. Si vous préférez la découverte et la balade vous voyagerez alors à pied ou à cheval. Le cheval fait, on le constate, son grand retour pour notre plus grand bonheur.
La maniabilité de votre personnage a évolué et les combats sont maintenant bien plus intéressants. Vous prenez les objets avec la touche ESPACE du clavier et vous les déplacez avec la touche W. On peut noter que le moteur physique du jeu permet de déplacer divers objets de façon assez réaliste même si quelques bugs de collisions persistent (des personnages ou objets qui passent à travers les murs par exemple). Gros point faible de Morrowind, les combats ont énormément évolué et sont devenus enfin plaisants. La grosse nouveauté est la possibilité de parer les attaques de ses adversaires. Lorsque vous avez une arme à la main et un bouclier vous pouvez bloquer le coup que vous porte votre adversaire avec votre bouclier (clic droit de la souris) et utiliser le choc pour contre-attaquer (clic gauche). Quand vous portez une arme à deux mains vous devez utiliser la parade (clic droit) pour ensuite riposter. Les attaques spéciales se font, elles, en gardant le bouton de la souris enclenché pendant quelques secondes. Très simple d’utilisation ces nouvelles capacités d’attaques et de parades offrent de bonnes sensations et permettent de vraiment se distraire. D’autres techniques sont accessibles en augmentant votre aptitude au combat. L’utilisation d’un arc (seule arme de jet avec les sorts) est une autre façon de combattre mais cela se révèle délicat car vos ennemis viennent vite au combat au corps à corps. Un regret toutefois, vous ne pouvez malheureusement pas attaquer lorsque vous êtes sur votre cheval.
Il existe, en revanche, un gros défaut en ce qui concerne la difficulté lors de ces combats. Effectivement vos adversaires sont toujours, à peu de choses près, plus ou moins du même niveau que vous. Encore une fois voilà une adaptation pour le grand public qui permet de ne pas rester bloqué, lors d’une quête, par une créature trop forte pour vous. C’est vraiment dommage et il est donc possible avec un personnage de faible niveau de mettre une raclée à des adversaires normalement bien plus puissants que vous. Les habitués ne pourront que regretter cette gestion de la difficulté qui nuit au réalisme du jeu ainsi qu’à sa durée de vie.
Parlons à présent un peu magie et alchimie. La magie de combat est plus efficace qu’avant même si les sorts de destruction comme les boules de feu sont encore difficiles à utiliser. Les ennemis viennent vite sur vous et les sorts de toucher seront alors bien plus efficaces. Les autres sorts d’invocation, de mysticisme, d’illusion, d’altération et de guérison sont aussi nombreux, très divers et permettent de s’amuser pendant les combats ou en dehors. Vous avez, par exemple, la possibilité de charmer les PNJ pour avoir des informations, d’ouvrir des portes fermées ou encore d’invoquer un ancêtre pour vous épauler au combat. Vous lancez ces sorts à l’aide de la touche C du clavier. Vous pouvez également rejoindre une guilde de magie et même par la suite créer vos propre sorts.
L’alchimie est aussi très présente dans le jeu. En effet, avec sa foule de plantes, de champignons, d’herbes, de fleurs, de viandes et bien d’autres, la masse d’ingrédients que vous pouvez mélanger est énorme. La création de potions est alors une évidence et selon les produits mélangés vous aurez des potions aux effets aussi différents que puissants. Suivant votre niveau d’alchimiste vous pouvez voir toutes les caractéristiques des produits que vous mélangez ou seulement quelques-uns. Vous avez d’ailleurs la possibilité d’en faire votre métier comme l’un des nombreux autres disponibles dans tout le jeu.
Hélas (quatre fois hélas !!!!), on constate à regret que Bethesda n’est toujours pas parvenu à réaliser un soft sans bugs. Les retours au bureau de Windows sont fréquents (et très lourds à force !) ainsi que divers plantages aléatoires à certains endroits bien précis du jeu. La traduction française des voix et des textes est une nouvelle fois bâclée lorsqu’elle n’est tout simplement pas faite ou fausse (un comble !). Effectivement il arrive que le son des voix disparaisse comme par magie dans certains dialogues. Quant aux textes, le sort de guérison s’appelle boule de feu qui est nommé lui torche et un grand nombre de mots dépassent de leurs cadres (exemples parmi tant d’autres). Vous croiserez également des phrases en anglais et les ponctuations ont une présence aléatoire et souvent sans rapport avec le texte. Bref, une nouvelle fois les développeurs n’ont pas finalisé leur soft et cela reste une mauvaise habitude de la part de Bethesda.
Heureusement, le programme de construction de mods est toujours présent (mais il faut le télécharger sur le net contrairement à Morrowind ou il était inclue dans la boite du jeu). Nous aurons donc la joie de voir débarquer un grand nombre de mods et de correctifs faits par une communauté de fans qui avait déjà largement amélioré et enrichi Morrowind.
Voilà, notre bref aperçu de cet immense jeu se termine et il est temps de vous parler du scénario principal sans trop en révéler. En résumé, vous plongerez en pleine guerre contre le mal et devrez fermer les portes d’Oblivion pour éviter la destruction du monde de Tamriel. Ce scénario est bien tourné et n’est pas sans rappeler un certain Seigneur des Anneaux. Hélas le niveau de difficulté des combats nuit à la durée de vie et la trame principal pourra être faite très rapidement avec un personnage de faible niveau. Il serait cependant dommage de faire le jeu ainsi et sa véritable force reste de toute façon sa liberté de mouvements toujours aussi grande et enivrante.
Malgré une orientation plus axée sur le grand public et encore une fois de nombreux bugs, Oblivion est vraiment fabuleux. Vous êtes totalement libre de faire ce que bon vous semble et seul la série des Elder Scrolls est capable de vous offrir ce genre de sensations.
Graphismes : 5/5 (selon votre configuration)
Vraiment magnifiques avec une bonne machine et toutes les options au maximum. Les forêts sont grandes et superbement bien construites. Le tout bouge de façon très réaliste et la distance de vue très profonde plonge véritablement le joueur en pleine province de Cyrodiil. Les villes sont aussi très bien réalisées et possèdent toutes une architecture bien distincte.
Avec une configuration plus moyenne le jeu devient alors bien moins beau notamment lorsque l’on enlève le HDR et que l’on réduit la distance de vue. De plus certaines textures sont un peu grossières.
Animation : 4/5 (selon votre configuration)
Alors là tout dépend de votre machine car Oblivion est très gourmand…
Gameplay : 4/5
Une bonne maniabilité en général grâce notamment à une évolution très réussie du système de combat. L’interface est elle bien plus orientée grand public et beaucoup moins adaptée au PC, dommage.
Bande son : 4/5
Très bonne également, les différentes mélodies vous accompagnent admirablement lors de vos diverses quêtes et explorations. La bande son française comporte de nombreuses voix dans l’ensemble bien réussies mais certains dialogues n’ont pas été traduits et n’ont donc pas de son.
Durée de vie : 5/5
Enorme, la sensation de liberté est vraiment fabuleuse et on reste des heures à explorer les différentes régions du jeu. Vous croiserez un monde bien vivant avec ses religions et ses différents peuples mais aussi une faune et une flore d’une grande richesse. La quête principale est malheureusement un peu courte à cause d’un système de difficulté mal pensé qui permet de bâcler le jeu avec un personnage de faible niveau.
Pour conclure je dirais que ce Elder Scrolls IV : Oblivion est une petite merveille. Bien qu’axé pour un plus large public, une nouvelle fois bugué et mal traduit en français, la liberté de mouvement offerte est toujours aussi impressionnante et envoûtante. De plus, les graphismes de grande qualité vous transportent dans un univers heroic-fantasy très réussi et magnifiquement construit. Bethesda a également retravaillé certains points comme le système de combat ou l’intelligence artificielle des PNJ de belle façon et remis des éléments qui avaient disparu dans Morrowind comme le cheval ou la possession de propriété par exemple.
Il existe également 2 Add-ons ;
- Knights Of The Nine :
Première véritable extension, ce disque additionnel intègre sept mini-extensions plus une nouvelle campagne inédite.
- Shivering Isles :
Pénétrez dans Sheogorath, royaume du dieu de la folie. Découvrez ainsi son côté créatif et son côté psychotique. Quelque chose est à l’œuvre dans les Shivering Isles et Sheogorath en personne compte sur vous. Serez-vous de taille à survivre à ses épreuves, à dompter un royaume où règnent paranoïa et désespoir, et à revêtir les atours d’un dieu…
18/20
Une petite vidéo pour la route :