Quand on s’appelle Steven Spielberg, on a souvent des idées farfelues, qu’elles soient bonnes ou mauvaise. Mais là, il est allé trop loin. Son projet de film est bien trop ambitieux, il faudrait des millions de dollars pour pouvoir faire les effets spéciaux prévus. C’est alors qu’il se dit, pourquoi pas en faire un jeu vidéo, ce serait fraîcheur, et full of spirit. C’est alors au studio Lucas Arts de nous pondre un jeu, dans le genre qu’ils maîtrisent si bien : Le point and click. Grande joie dans les chaumières, The Dig existera bien, et il sera en jeu vidéo, et le spectateur sera devenu joueur, juste après l’intro, qui est en dessin animé. STOP ! EN DESSIN ANNIME ? Mais c’est une idée ça ! Pourquoi ne pas avoir fait un film d’animation ? A cela, je n’en sais trop rien, peut être que c’était encore trop cher, ou que le dessin animé n’était pas considéré comme mature pour le public (contrairement aux jeux vidéos, tiens). Bon assez de médisances, parlons.
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* It’s the story about a machin *
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Tout se passe bien à l’observatoire spatial de Bornéo. Un peu trop même, c’est tout simplement la routine. Mais pas cette fois ci, en effet, les radars indiquent qu’un astéroïde fonce droit vers la terre (pas de bol, çà).Ni une, ni deux, les Etats-Unis envoient les héros de cette histoire, à savoir Boston Low, le militaire dur à cuire (doublé par Patrick Poivey, le doubleur français de Bruce Willis), la journaliste Maggie Robbins (oui, ho, une journaliste sur un astéroïde), et Ludger Brink, le géologue Allemand. Tout se passe bien dans la mission, qui consistait à détruire l’astéroïde avec des explosifs, jusqu’à ce que l’astéroïde se réveille, et se révèle être une sorte de vaisseau spatial, qui va les emmener sur une planète qui semble avoir été habitée.
Contrairement aux jeux Lucas Arts de son espèce, The Dig se veut assez sérieux, pas d’humour, juste une histoire fantastique de civilisation extra terrestre. C’est du Spielberg quoi.
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* Et ça se joue comment ? *
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Comme tout bon point and click qui se respecte, vous dirigez le personnage à la souris. Le clic droit fera apparaître votre inventaire. Vous n’aurez pas à choisir l’action que vous voulez produire sur un élément. Si vous cliquez gauche sur un personnage, vous parlerez, sur une porte, vous l’ouvrerez, sur un objet, vous le prendrez, et sur une machine, vous l’activerez. Quand vous serez sur la planète, vous débloquerez de nouveaux endroits petit à petit, et l’histoire avancera. La découverte se fera de façon très progressive, si bien qu’on n’est jamais blasé de ce coté. Sauf peut être en ce qui concerne la fin, qui se termine un peu facilement niveau scénario. Les énigmes quand à elles, se résolvent à la Lucas Arts, donc, bien souvent, il suffit d’utiliser un objet sur quelque chose, ou bien de résoudre une sorte de puzzle. j’émets une réserve sur ces derniers, qui sont assez costauds. En effet, on n’est pas forcément censé savoir comment marche une machine extra terrestre, ni même à quoi peuvent servir certains bidules. C’est assez stressant de se sentir obligé de lorgner sur une solution parce qu’on ne comprend même pas ce qu’on est censé faire. De même, le héros peut avoir des idées qui permettent d’avancer dans le jeu, sans qu’on le sache. Il faudra donc parfois réfléchir à certains détails, et essayer de penser par vous-même, car ce n’est pas le héros, Boston Low, qui va vous dire ce qu’il faut faire, ou ce qu’il a en tête. Mais bon, dans son sac, il a une sorte de Pocket PC, ce qui permet de garder le contact à tout moment avec les autres personnages, ainsi que, mise en abîme, un mini jeu d’alunissage. Splendide ! (je suis méchant)
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* Si ça devait être un film *
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Effectivement, au vu du jeu, il aurait été costaud d’en faire un film. Le jeu se passe donc dans des décors bucoliques extra terrestres. Le moteur SCUMM reste bien exploité, et le jeu a une certaine patte graphique, une certaine patte tout court en fait. Les graphismes sont assez soignés, riches en petits détails, et non avares en effets spéciaux, on plonge très bien dans cet univers. Les scènes vidéo sont fréquentes, et assez spectaculaires. Bien qu’elle soit en dessin animé, et qu’il faut en aimer le style. Le doublage est très bon, comme je l’ai dis plus haut, c’est Patrick Poivey qui double le héros, la journaliste, mouai, bof, pas terrible, comme le personnage en lui-même. L’Allemand est bien mieux par contre, il bénéficie d’un accent allemand réussi, sans exagération, ça ne fera pas dans la basse parodie de cette langue du genre : « ARRR ! Fous fous groyer balin ! ». Ouf ! De plus, le personnage en lui-même est assez intéressant, car il joue un rôle très important dans l’histoire. Les musiques sont très bien, bien qu’elles jouent toutes dans le même esprit, si bien que ça peut user à force, la musique façon grand espace de l’océan, genre Ecco the Dolphin. Bien que les concepteurs disent s’être inspirés de Wagner. Soit. Mais ça ne sera pas vraiment la Chevauchée des Walkyries. C’est un peu tout le temps la même musique en fait. M’enfin bref ! Le scénario est assez riche, agréable, et son déroulement très fluide, même si on a l’impression qu’il manque un morceau de la fin. La maniabilité se fait sans faille, on peut double cliquer sur une sortie pour s’y rendre directement, si on peut interagir sur un élément du décor, c’est indiqué. Le seul souci dans la maniabilité semble être les angles de vue de certains tableaux, qui se révèlent assez hasardeux. Dans l’ensemble, c’est un jeu bien foutu.
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*Alors, ça donne quoi ? *
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Le fait que vous allez apprécier le jeu ou pas se jouera uniquement sur l’univers du jeu. C’est par votre intérêt pour cet univers, et le scénario qui va avec, que vous allez aimez ou non ce jeu. Pour beaucoup, c’est le meilleur jeu d’aventure qu’ils aient connu, pour d’autres c’est un Lucas Arts moyen (absence d’humour et énigmes farfelues). Personne par contre pour le détester profondément. Donc pas trop de risque pour vous de vous procurer ce jeu. C’est un jeu de toute façon intéressant, et qui fait honorablement partie de la série des jeux d’aventure de Lucas Arts.