Il aura fallu attendre cinq longues années avant que ne sorte le troisième volet de la série des Monkey Island. C’est donc en 1997 que THE CURSE OF MONKEY ISLAND sort sur PC. Toujours développé et édité par LUCASARTS, cette suite se devait de nous dévoiler un peu plus sur l’étrange, mais non moins surprenante, fin de Monkey Island 2 ! Alors apprendrons-nous ce qu’est réellement Big Whoop ? Y’aura-t-il à nouveau des combats d’insultes ? Guybrush Threepwood aime t’il secrètement Lady Voodoo ? Vous saurez tout dans ce test
J’ai parcouru les mers de Trinidad à Tortuga et je n’ai jamais rien vu de tel! La bague de fiançailles que j’ai donné à Elaine est maudite. LeChuck est sûrement derrière tout ça. J’aurai dû me douter que le trésor des revenants me porterait la poisse tôt ou tard. Et comme si cela ne suffisait pas, la voyante que j’ai rencontrée dans les marais m’a fait part d’une effroyable vision : seule ma mort peut briser cette malédiction et sauver Elaine!
Extrait de « Les Mémoires de Guybrush Threepwood : Mes années sur l’Ile aux Singes. »
Alors matelot, ce sera Normal ou Mega Monkey ?
Une fois le jeu lancé, vous serez confronté à un choix de la plus haute importance ! Tout comme Monkey Island 2 : Le Chuck’s Revenge, un choix de difficulté est présent, la version Normal est comme son nom l’indique la version standard du jeu, pas une version facile pour les débutants, non, une version normale de CMI, mais la version Mega Monkey comprend des énigmes en plus, bon allez une version pour les experts des jeux d’aventures !
Si vous avez manqué le début :
Cette fois, c’est au milieu de l’océan que l’on retrouve Guybrush Threepwood, à la dérive dans une auto-tamponneuse , et « le destin » l’a directement amené vers la forteresse d’Elaine qui est assiégée par une horde de pirates zombies, dirigée bien évidemment par le pirate zombi LeChuck. Guybrush repousse LeChuck et sa horde, et offre une bague trouvée dans le navire fantôme à Elaine, mais malheureusement cette bague est maléfique et transforme sa dulcinée en statue d’or!! Votre mission consiste, si toutefois vous l’acceptez bien sûr, à rompre la malédiction en remplaçant la bague maudite par une autre qui symboliserait l’amour
Voilà le début de l’aventure, et votre périple vous amènera à visiter les Caraïbes, en particulier Plunder Island, l’Ile du Sang, l’Ile du Crâne, et pour finir la fameuse Ile aux Singes ! De plus, une phase d’arcade (que vous pouvez ne pas faire si vous pensez que l’arcade n’a rien à faire dans un jeu d’aventure) de type bataille navale sera aussi de la partie, histoire de piller les cales de trésor des pirates aux alentours, et bien sûr, pour notre plus grand plaisir, apprendre de nouvelles insultes ! Et oui, les combats d’insultes sont de retour, et ceux-ci sont toujours aussi hilarants !
Tu pointes ou tu cliques?
Nous avons donc à faire à un jeu d’aventure Point&Click, mais à la différence des deux premiers épisodes, CMI ne dispose pas d’une liste de verbes à utiliser (prendre, parler, utiliser ), mais une interface bien plus simple remplace cette liste de verbe. Le curseur devient rouge lorsque vous pouvez agir sur un objet du décor, à ce moment là, cliquez sur le bouton gauche de la souris sans le relâcher, une pièce d’or apparaît sur laquelle sont représentées trois icônes : une main, un crâne et un perroquet. La main représente l’action « saisir », « pousser », ou « utiliser », le crâne représente l’action « examiner », et enfin le perroquet symbolise les actions « parler à », « manger », « souffler » bon tout ce qui se fait avec la bouche en gros ! Ce système simplifie grandement l’aventure, avec seulement trois icônes, les différentes combinaisons sont beaucoup plus faciles. L’inventaire est représenté sous forme d’une malle en bois, qui s’ouvre sur un simple clic sur le bouton droit de la souris ! Un gameplay simple et efficace, on est tout de suite plongé dans l’aventure !
Les dialogues sont cette fois ci enregistrés, et Guybrush a enfin sa propre voix, bon d’accord c’est d’Aladdin (Paolo Domingo), mais bon. Les voix sont vraiment dans le ton, les doublages sont vraiment biens et donnent une âme au jeu, de plus, les dialogues sont très bien traduits en français !
Les 5 ans qui séparent les deux épisodes laissent apparaître entre les deux une avancée technologique assez conséquente, les graphismes sont toujours en 256 couleurs, mais en haute résolution (640 x 480), ce qui donne aux décors et aux personnages une finesse de toute beauté. Guybrush est devenu un gringalet par la même occasion, mais cela lui va si bien
Ce troisième volet est une suite parfaite, avec des séquences cinématiques, des voix, des bruitages et des musiques dignes d’un dessin animé, et des graphismes en haute résolution époustouflants, ainsi qu’une excellente durée de vie. Bref The Curse Of Monkey Island est une pure merveille sur tous les points !! A noter, que le papa de la série, Ron Gilbert, n’a pas participé à ce troisième volet mais il a laissé un bel héritage que Jonathan Ackley et Larry Ahern ont parfaitement su reconduire, l’âme de Ron Gilbert plane sur ce troisième volet
Note: Le jeu passe sous Windows XP en mode compatiblité Windows95, sinon il tourne parfaitement bien sous SCUMM-VM!