Taito Legends 2 est un jeu vidéo PC publié par Taitoen 2006 .

  • 2006
  • Action

Test du jeu vidéo Taito Legends 2

3.5/5 — Très bien par

A tous les amoureux des vieux hits d’arcade qui ont la flemme de fouiller le web pour dénicher roms et émulateurs, Taito Legends II est fait pour vous ! Cette compilation vous propose en effet pas moins de quarante jeux concoctés entre 1980 et 1997 par l’un des plus grands éditeurs de jeu que l’archipel nippon ait jamais porté : Taito, papa de softs aussi historiques et essentiels que Bubble Bobble et Space Invaders.

Outre le grand nombre de jeux proposés, Taito a également pris soin d’offrir une sélection rendant hommage aux différents genre de jeux vidéo (à l’exception peut-être du sport, représenté par deux spécimens assez insignifiants). Commençons par les jeux bien bourrins, en nombre estimable sur la compilation. On rejoue avec beaucoup de plaisir aux plus mythiques d’entre eux (Growl, voire même Cadash bien qu’il ait beaucoup vieilli). Les autres sont moins renommés : ils tablent parfois sur une bonne idée pas très bien exploitée (Dungeon Magic, curieux beat them up/RPG dans un mode Heroic-Fantasy en 2D isométrique), versent dans un classicisme absolu (Arabian Magic, un clone très moyen de King of the dragons dans une ambiance de conte des mille et une nuits où seul les pouvoirs magiques méritent le détour), ou sont au contraire franchement loupés (Violence Fight, un jeu de baffe lourdingue au possible, et l’infâme Nastar que d’aucuns connaissent peut-être sous le nom de Rastan Saga II…). Question jeux de plates-formes, on trouve aussi quelques sympathiques conversions, comme Bonze Adventure, un clone de Ghosts ‘n Goblins à la sauce chinoise ou encore les fameux Liquid Kids et Bubble Bobble. Ce n’est pourtant pas dans ce domaine non plus que l’on trouve les plus belles perles de cette compilation du géant japonais. En fait, le principal intérêt de ce best-of ludique se concentre dans deux genres bien circonscrits : le shoot them up et la réflexion.

Dans le premier cas, on découvre une fameuse brochette de titres tout droit venus de l’âge d’or du genre. Tous ne sont pas forcément très renommés dans nos contrées mais rares sont ceux à ne pas réveiller ce plaisir primitif qui est de garder le doigt crispé sur le bouton de tir en esquivant les ennemis comme on peut. Voyez plutôt : **Frontline, G-Darius, Grid Seeker, Gekirindan, Insector X, Gun Frontier, Ki Ki Kai Kai, Metal Black, Ray Storm ** ainsi que Super Space Invaders versions 91, 95 et DX. Que du bon, croyez-moi. En réflexion aussi, la sélection est intéressante : le classique Qix, les toujours aussi enthousiasmants Pop’n Pop et Puzzle Bobble II, le très vicieux **Cleopatra Fortune **, auxquels on rajoutera l’inclassable Cameltry, ce soft où il faut guider une bille vers la sortie en faisant tournoyer l’écran dans tous les sens.

Réalisation graphique :

Variable en fonction de l’âge du jeu, bien entendu ! Cela va des graphismes basiques en trois couleurs (Alpine ski) à des choses nettement plus sophistiquées (G-Darius). Une majorité de jeux tape plutôt dans un registre très jap et très enfantin et heureusement, ce style-là ne vieillit jamais.

Jouabilité/difficulté

Menus clairs et précis, commandes réduites à leur plus simple expression, bonne réactivité de ces mêmes commandes : it’s arcade game, stupid !

Son

Entre les bip-bip des jeux les plus anciens, les sampling House atmosphérique d’un G-Darius et les chœurs japonais débiles d’un Bubble Symphony, il y a de la marge. L’ambiance sonore dépend elle-aussi du jeu auquel on a affaire. Dans l’ensemble, tout cela laisse une impression plaisante.

En bref : 15/20

Avec 40 de ses classiques, tous jouables à deux joueurs, Taito ne s’est pas fichu du public et ce deuxième opus de la collection « Legends » est le gage de nombreux après-midi réussis. A mon sens, trois titres se détachent nettement du lot : G-Darius, un shoot them up très vif au design soigné et résolument original, ainsi que le relookage de Bubble Bobble (Bubble Symphony) et la cuvée 95 de Space Invaders, deux softs complètement addictifs. G-Darius est graphiquement superbe. Les boss, tout particulièrement, sont d’une beauté à couper le souffle, notamment le célèbre « Cyber-poisson rouge » du premier stage, et la possibilité de choisir sa direction à la fin de chaque stage augmente le nombre de levels à découvrir. Quant aux deux derniers softs, s’ils ne dévoilent rien d’impressionnant graphiquement et si le principe ludique reste bête comme chou, il s’agit de classiques immortels qui procureront autant de plaisir dans 15 ans qu’il n’en procuraient il y a 15 ans. Bien sûr, ce genre de compilations tient beaucoup de l’album de famille qu’on feuillette avec nostalgie en se remémorant toutes les pièces de monnaie qu’on a pu balancer dans les bornes d’arcade à une époque pas si lointaine. Le produit est par ailleurs luxueusement présenté. Les menus de navigation sont d’une grande clarté, chaque jeu dispose d’un mode d’emploi bref et concis et pour les collectionneurs, on trouve également les jaquettes originales de tous les jeux et une interview vidéo exclusive de Toshihiro Nishikado, directeur de Taito.

Taito Legends 2