Super Stardust ‘96 est le portage PC remis au goût du jour d’un excellent soft Amiga, Stardust, qui était lui même un relookage du célèbre et immémorial Asteroids. Autrement dit, on y pilote un petit vaisseau sur un écran fixe qui fonctionne comme une boucle infinie (ce qui signifie que si vous sortez de l’écran par le haut, vous réapparaîtrez par le bas, et si vous sortez par la droite, vous reviendrez par la gauche) et l’objectif est de détruire tous les astéroïdes de chaque scène en un temps limité. Le vaisseau peut se déplacer et s’arrêter comme il le souhaite sur l’écran (avec une gestion réaliste de l’inertie, il lui faut donc un certain temps pour freiner et un certain angle pour virer dans une direction), mais il ne peut pas faire machine arrière. Des astéroïdes à la taille et à la résistance variées évoluent aléatoirement à l’écran. Après avoir encaissé un certain nombre de projectiles, ces astéroïdes explosent en plusieurs morceaux. Ces morceaux explosent eux-mêmes en débris encore plus petits lorsqu’on tire à nouveau dessus, et ce n’est qu’à ce stade qu’on peut les pulvériser pour de bon. D’ici là, l’écran se trouve rapidement parsemé de débris galactiques qui fusent dans toutes les directions, et maintenir le vaisseau en un seul morceau au milieu de ce champ d’astéroïdes n’est pas une mince affaire !
Pour survivre au milieu de ces corps spatiaux, le vaisseau dispose de son tir principal et d’un bouclier qu’il peut déclencher pour se protéger d’un choc inévitable. Certains astéroïdes détruits laissent derrière eux des bonus, qui permettront au vaisseau d’augmenter sa cadence de tir, sa vitesse de déplacement, de recharger son énergie ou son bouclier ou de déclencher des projectiles tourbillonnants qui nettoieront son périmètre immédiat. En supplément des astéroïdes, plusieurs types de vaisseaux ennemis évoluent aussi dans l’aire de jeu, et ont pour objectif clair d’abattre le vaisseau du joueur. Une fois chaque écran nettoyé, on passe au niveau suivant. Au bout de quelques niveaux, on affronte un boss et on passe alors à une séquence de shoot them up en pseudo 3D où il faut détruire d’autres astéroïdes et éviter des mines flottantes. Ensuite, tout recommence dans de nouveaux décors.
Réalisation technique :
Cette version moderne du grand classique d’Atari ajoute au jeu d’origine de jolis fonds d’écran (malheureusement un peu fixes), des objets très détaillés et des astéroïdes criants de vérité. En parlant d’astéroïdes criants de vérité, c’est bien gentil d’avoir voulu offrir des cailloux galactiques recouverts de superbes textures mais, vu comme l’action ralentit quand il y a un peu trop de débris à l’écran, je ne sais pas vraiment si on y gagne au change. Autre ajout, des bruitages agressifs et une bande sonore techno-ambient du groupe finlandais Slusnik Luna. Sympa, même si ça ne change finalement pas grand chose au jeu. La jouabilité est restée identique à ce qu’elle était il y a plus d’un quart de siècle. Il est certes un peu frustrant de ne pas pouvoir faire reculer le vaisseau, mais la fidélité au jeu d’origine était à ce prix.
En bref : 14,5/20
Il est assez amusant de constater que les améliorations esthétiques et ludiques offertes par Stardust ne changent pratiquement rien au plaisir que l’on peut prendre à y jouer. Les fonds d’écran, les astéroïdes texturés et la bande sonore électro, c’est chouette évidemment. Les séquences 3D et les multiples bonus à attraper, c’est original mais finalement assez anecdotique. Mais finalement, on s’amuse de la même façon avec ce Super Stardust qu’avec l’antique Asteroids et ses graphismes en fil de fer, ni plus ni moins. Et on s’amusait beaucoup avec Asteroids ! Dommage simplement que les améliorations visuelles alourdissent à ce point le jeu et provoquent quelques ralentissements…