Stupid Invaders est un jeu vidéo PC publié par Ubi Soften 2000 .

  • 2000
  • Aventure

Test du jeu vidéo Stupid Invaders

3.5/5 — Très bien par

Il y n’y a pas très longtemps, dans une zone résidentielle pas très lointaine, cinq extraterrestres se sont écrasés en soucoupe volante. Effrayés par cet environnement inconnu, les cinq aliens se réfugièrent dans une maison abandonnée, avec la ferme intention de réparer leur vaisseau et de fuir au plus vite cette planète hostile. Des années plus tard, ils sont toujours là…c’est vous dire si ce sont des branleurs. Cette troupe galactique de choc est composée d’Etno, l’intellectuel et chef officieux du groupe ; Stéréo dont les deux têtes tiennent des discussions sans queue…ni tête ; Candy Caramella, une petite chose verte, hypercéphale et homosexuelle refoulée ; Gorgious, le macho viril amateur de saucisses grasses et de slips léopard et enfin, Bud, un demeuré congénital qui a passé les dernières années vautré devant des séries policières allemandes à la télé.

Un beau jour, il semble que nos loosers se soient enfin décidés à repartir sur leur planète mais c’est à ce moment que surgit Bollock, un chasseur de primes chargé par le professeur Sakkharine de capturer les cinq extraterrestres. Sakkharine voue en effet une haine particulière aux aliens, et souhaite les disséquer, après les avoir torturés pour la plus grande gloire de la science. Pris au dépourvu, les quatre cinquièmes du groupe sont promptement cryogénisés par Bollock. Le seul survivant, celui sur lequel repose le destin de toute la petite bande…mince, c’est Bud, le seul à avoir besoin d’un post-it pour pouvoir retrouver seul le chemin des toilettes. Toilettes où débutera d’ailleurs cette aventure qui respecte la lettre (Q sans doute) et l’esprit (prout) des célèbres Zinzins de l’espace, dessin animé farfelu et trash imaginé par la société Xilam, qui s’est donc chargée personnellement de l’adaptation en jeu vidéo des péripéties de ces personnages bien barrés. Plus loin dans l’aventure, on prendra également le contrôle des autres zinzins puisque l’aventure continuera avec la visite surprise d’une usine à bouses et une lutte pour la survie au cœur de la base secrète du professeur Sakkharine.

Réalisation graphique :

L’avantage quand une entreprise s’occupe à la fois d’un dessin animé et d’un jeu vidéo, c’est qu’on peut être certain que l’esprit du premier sera totalement respecté. Stupid Invanders est donc superbe graphiquement. Le look totalement abruti des personnages, la finesse des décors et les milles petits détails superflus dont il sont truffés font mouche. Les mouvements des personnages sont très détaillés, de même que les vidéos, de toute beauté. Dommage que certains déplacements et mouvements soient parfois soudainement interrompus pour laisser la place à l’image suivante, sans transitions.

Jouabilité/difficulté

Ce point&click mâche le travail au joueur, avec l’action à réaliser prédéfinie en fonction de chaque objet. C’est à un autre niveau que Stupid Invaders marque sa différence. La plupart des jeux d’aventure récents proposent des dizaines d’objets et d’éléments apparemment sans liens entre eux. Parfois, certains poussent le vice jusqu’à ne permettre les interactions qu’avec les éléments ayant une utilité directe. Toute l’astuce consiste à trouver la juste manière de combiner les objets entre eux ou avec des éléments du décor, et un objet trouvé en début d’aventure peut très bien ne trouver sa raison d’être qu’une fois les deux tiers de l’histoire parcourus. Stupid Invanders propose une optique tout à fait différente. Au cours de la partie, on découvrira une tonne de trucs à observer, actionner ou tripoter. Les neuf dixièmes de ces actions ne servent rigoureusement à rien, sinon à déclencher un gag qui, parfois, tuera votre personnage. Le nombre d’actions réelles à accomplir est en réalité très faible, et les objets récupérés trouvent généralement leur raison d’être sur l’écran où on les a trouvés. Stupid Invanders est donc plutôt simple à boucler puisque, même quand on a aucune idée de la voie à suivre, il suffit d’utiliser les deux ou trois malheureux objets de l’inventaire avec tout ce qui est cliquable à l’écran. Heureusement car la plupart des énigmes obéissent au non-sens total qui caractérise la série.

**Son **

Musiques d’ambiance discrètes (et parfois stupides), bruitages drolatiques (et généralement stupides), dialogues incohérents et absurdes (et toujours stupides). On n’en attendait pas moins.

En bref :14/20

Difficile de déterminer si Stupid Invaders est réellement un jeu ou plutôt une promenade plus ou moins interactive dans l’univers des Zinzins de l’espace. Le nombre d’actions à réaliser est en effet terriblement réduit et la plupart des énigmes sont simplistes, et tablent plus sur des aller-retour entre différents lieux (voire même quelques uns de ces fameux passages à la « je gonfle la durée de vie artificiellement avec un labyrinthe chiant à franchir » ou « je planque un objet dans le noir pour qu’on mette dix plombes à mettre la main dessus) plutôt que sur une quelconque logique et réflexion rationnelle. Ce qui sauve Stupid Invaders de l’échec, outre son excellente réalisation, est son humour débilissime, bourré de connotation sexuelles et scatologiques (Oui, il y a un public pour ça : j’en fais partie… !). Faiblard au niveau du gameplay, excellent au niveau de l’ambiance : au final, cela donne un soft qu’on pratique avec un plaisir non dissimulé mais qu’on boucle malheureusement assez vite.

Stupid Invaders