Starlancer est un jeu vidéo PC publié par Microsoften 2000 .

  • 2000
  • Simulation

Test du jeu vidéo Starlancer

4/5 — Exceptionnel ! par

Starlancer est pour moi une des références en matière de shoot spatial, et c’est tout naturellement que je vous donne ici une review de ce titre

**Alerte rouge… **

Nous sommes en 2160. L’humanité a colonisé l’ensemble du système solaire, et l’avenir s’annonce radieux… ou presque… Depuis le début du XXII° siècle, le système solaire est divisé entre l’Alliance, une fédération des démocraties occidentales, et la Coalition des pays de l’Est totalitaires… Oui, c’est caricatural jusqu’à l’écoeurement (surtout en écoutant les voix…) mais on s’y fait…

Le jeu commence quand, sous couvert de signer un traité de paix, la Coalition attaque massivement et par surprise l’Alliance, qui avait démobilisée ses vaisseaux (oui, chez l’Alliance, c’est des gentils bien stupides…). L’Alliance voit sa flotte quasiment détruite, et ses forces repoussées à la périphérie du système solaire. Le commandement de l’Alliance décide de créer des escadrons de volontaires afin de pallier le manque de pilotes. C’est là que vous vous engagez pour le 45ème de Volontaires, basés sur le Reliant. Votre aventure commence alors que vous arrivez sur le porte-vaisseau.

Partie-type, où l’immersion totale

Déjà, dès l’installation du jeu, vous êtes mis dans l’ambiance avec un discours alarmiste sur la situation… et hué par les membres de l’Alliance. Une fois le jeu lancé, vous arrivez dans un menu où vous pouvez choisir jeu solo ou multijoueur, et des options vidéo, contrôles et audio.

L’intro se lance avec une espèce de journal télévisé, qui ne vous lâchera pas de toute l’aventure. On rentre ensuite dans le vif du sujet.

Arrivé sur le Reliant, vous accédez à vos quartiers…. et vous comprenez que cet endroit servira en fait de menu de jeu. Je ne peux pas vous traduire ma surprise, d’autant plus qu’on s’y croirait vraiment, avec des petites animations ci et là, et le petit ronronnement du vaisseau.

Dans votre dortoir, vous pouvez accéder à différentes options : un simulateur de combat, un lecteur CD pour écouter les musiques du jeu, un casier à médailles, une télé branchée sur la CNN du futur (très sympa, surtout qu’on parle souvent de nous), une base de données gargantuesque et le chemin de la salle de briefing pour la mission suivante.

A chaque choix, vous avez une petite animation qui renforce l’immersion, en vous baladant à l’intérieur du vaisseau.

Une fois au briefing, vous avez le choix entre différents chasseurs. Au début, vous n’aurez accès qu’à 3 chasseurs légers et 1 moyen, mais au fur et à mesure du jeu, votre choix s’étendra à une dizaine d’appareils. Chaque appareil possède ses propres caractéristiques (vitesse, bouclier, post-combustion, etc…,), son armement propre et une capacité spéciale (super-bouclier, tir guidé, camouflage). Une fois le vaisseau choisi, vous chargerez des missiles sur lui. Eux aussi sont limités au début à 6 types, mais la gamme s’étendra. Ils sont très variés, de la roquette au neutraliseur de bouclier au missile de frappe lourde

Une fois le tout validé, vous vous rendez à votre vaisseau et, après un court chargement, la mission commence et vous êtes éjecté du porte-vaisseau.

Les vaisseaux de Starlancer ne vous marqueront pas par leur gigantisme. Toutefois, cette taille confère un certain réalisme aux engagements (pas de « super rayon de la mort », ici on se bat avec des bombardiers et des torpilles) et donne l’impression d’un réel engagement de la part de vos vaisseaux amiraux.

Un point à remarquer, au passage : je n’ai jamais vu de flotte aussi réaliste, aussi immersive. On croirait que chaque vaisseau a sa vie propre, sa propre mission. On a l’impression de n’être que la petite pièce d’un grand engrenage, et ça c’est cool. L’immersion est encore soutenue par les discussions entre vos coéquipiers, qui rajoute à la cohésion de l’univers de Starlancer.

Lors de vos missions, il arrivera fréquemment que des changements d’objectifs se profilent, et que rien ne se passe comme prévu. Même si ces évènements ne créent plus la surprise lors d’une seconde partie, ça en rajoute, encore une fois, au réalisme du jeu.

Les engagement dans Starlancer sont assez arcade. La plupart du temps, le rentre-dedans est faisable, même si il devient de plus en plus difficile et que ce n’est pas conciliable avec certains objectifs.

L’IA des ennemis est moyenne. Ils n’ont pas ou peu de travail en groupe, leur compétence en solo est moyenne, et certains comportements sont suicidaires. Par exemple, les bombardiers sous le feu ami/ennemi ne tentent absolument pas de se dégager, de tenter des manoeuvres évasives.

Une fois la mission accomplie, vous rentrez à votre porte-vaisseau. Une cinématique résume l’échec/réussite de votre vaisseau. A certaines missions-clef, vous aurez un nouveau journal télévisé vous transmettant, à la Starship-troopers, les nouvelles du front. Ensuite, vous passerez au debriefing puis vous reviendrez au dortoir.

Réalisation

Le graphisme de Starlancer n’a pas du tout vieilli. Les graphismes sont fins, détaillés, les effets magnifiques et le tout pour une configuration modeste (Pentium II 300 Mhz, 64 Mo RAM, carte 3D 8 Mo).

Le style des vaisseaux se rapproche des chasseurs contemporains => style solide/moderne. Les cockpits sont différents suivant l’appareil, et sur ce point on a 3 vues différentes. 1 vue cockpit (par défaut), une vue 3ème personne et enfin une vue 1ère personne, sans cockpit, à la Freespace.

Les cinématiques sont pas mal du tout, assez dynamiques. Le doublage est excellent, même si il y a beaucoup trop d’accent à mon goût.

L’ambiance sonore est très bonne. Tout est harmonieux, les bruits des réacteurs, des tirs, des impacts. Le doublage français en mission est lui aussi excellent. Les musiques sont variées mais restent dans un style symphonique. On n’y fait toutefois pas trop attention.

Jouabilité

La difficulté est assez bien dosée, même si certaines missions sont à s’arracher les cheveux, d’autant plus qu’il n’y a pas de check-point et qu’elles sont souvent très longues.

Un joystick n’est pas obligatoire mais est très conseillé. Les raccourcis-clavier sont assez peu évidents (vitesse identique = w, statut escadron = x par exemple), mais le tutorial, très bien construit, permet de les mémoriser rapidement

**Durée de vie **

La campagne solo est assez courte (24 missions), et se termine en eau-de-boudin, puisqu’on arrête en plein milieu de la guerre, mais suffisamment diversifiée et entraînante pour qu’on y revienne.

A noter que l’échec de certains objectifs est toléré. Même si ça n’influe en rien sur la fin du jeu, on est content que l’échec est accepté, car c’est, une fois encore, beaucoup plus réaliste.

**En résumé **

  • Une immersion rarement atteinte

  • Des missions diversifiées et très bien scénarisées

  • Un armement de guerre réaliste (pas de laser beam entre des vaisseaux de 3Km de long, à la Freespace 2, par exemple) et diversifié

IA très juste

Difficulté de certaines missions

Campagne solo trop courte et se terminant en plein milieu des hostilités

Starlancer