Il traverse tout l’univers…
Bienvenue en l’an 2226, l’humanité colonise l’espace depuis maintenant près d’un siècle dirigé par l’Empire. Mais dans les fins fonds interstellaires, le pouvoir est aux mains de 3 corporations aux méthodes pas toujours très orthodoxes… Des pirates attaquent les convois commerciaux comme à l’époque de la conquête des mers et des armées robotiques sèment aussi la zizanie. C’est dans ce petit décor joyeux-joyeux que votre transporteur se fait descendre par un escadron de pillards. Alors ni une ni deux, vous vous associez avec un ancien pilote des forces impériales et vous décidez ensemble de monter un groupe de mercenaires : les Star Wolves.
En route Chewie !
Tout d’abord, Star Wolves est un subtil mélange entre jeu de stratégie interstellaire et un jeu de rôle. Pour le premier aspect, vous devrez dézinguer pas mal de choses dans l’espace en utilisant au mieux votre vaisseau-mère (résistant et qui peut être puissamment armé mais peu maniable, lent et surtout une cible facile) et vos différents chasseurs. Chacun de ses chasseurs doit être piloté par une personne et vous débuterez l’aventure avec 2 pilotes et vous aurez la possibilité d’en recruter jusqu’à 6 simultanément (sur les 8 existants dans le jeu).
Côté jeu de rôle, chaque pilote gagne des points d’expérience que vous pourrez attribuer selon son arbre de compétence : certains deviendront des tireurs d’élite, d’autres opéreront en défense pour détruire les missiles ennemis ou encore joueront les artilleurs pour en envoyer avec une précision redoutable. Vous aurez également la possibilité d’utiliser vos gains pour acheter des chasseurs plus puissants ou des équipements supérieurs pour les équiper. Différentes « quêtes » parsèment le jeu pour vous faire gagner de l’expérience : récupération de matériel, attaque de transport, sauvetage, renfort et j’en passe.
Mon engin est plus gros que le tien
En détruisant des ennemis, vous pourrez récupérer du matériel ou les capsules de survie de pirates avec le rayon tracteur de votre vaisseau-mère et ainsi agrémenter les gains rapportés par vos différentes missions (en revendant ou en touchant les primes associées). Car une fois une mission terminée, vous ferez un break avec la possibilité de revendre/acheter du matériel et attribuer les points d’expérience de nos persos. Ensuite, vous aurez bien souvent plusieurs missions qui s’offriront à vous, libre à vous de choisir qui vous voulez servir ou quel prix vous attendez pour vos prestations…
Niveau matériel, votre équipement se décline en 5 types : chasseurs, armes légères, armes lourdes, missiles et systèmes. Suivant vos chasseurs, vous pourrez équiper un personnage d’un certain nombre de ces éléments (exemple : un chasseur de type « Brigand » n’embarque qu’une arme lourde et qu’un seul système quand un « Nettoyeur » peut en porter 2 de chaque) et vous aurez un certain niveau de blindage et de bouclier.
Les chasseurs sont rangés selon leur génération : de la première (les moins puissants) à la troisième (les plus évolués et les plus chers…). Quand aux équipements, ils existent en plusieurs modèles avec de 2 à 4 niveaux d’évolution, les armes sont elles bien plus nombreuses rassurez-vous. Pour acheter (ou revendre) tout ça, vous aurez le magasin normal et le marché noir. Vous n’aurez accès à ce dernier que si l’un de vos pilotes a des contacts bien placés (par l’intermédiaire d’une compétence). Si le choix est bien plus grand (en terme de quantité et d’éventail de matériel puisqu’on y trouve des choses qu’on ne verra jamais sur le circuit légal comme des prototypes ou des équipements des services secrets…) il faudra mettre la main à la poche car les prix sont 50% plus élevés sur le marché noir que par la voie légale… Et oui tout se paye en ce bas univers…
Téléportation monsieur Spock
Pour avoir fini le jeu en long et en large, je peux vous dire qu’il n’y a malheureusement pas beaucoup de pilotes et dès que l’un d’entre eux se présente, il faut le prendre sous peine de se voir couper l’accès à des missions ou tout simplement ne pas avoir un allié de plus (élément suffisamment rare dans le jeu). Et comme certains amis se barrent en cours d’aventure, l’équipe type n’est absolument pas une surprise…
Sinon pour gérer les combats, vous avez la possibilité de mettre le jeu en pause et affiner vos stratégies. Puis vous pouvez relancer le jeu en vitesse normale, doublée ou même quadruplée, options utiles quand on explore le vide spatial notamment ou pour rendre le jeu plus dynamique car la vitesse normale est assez molassonne. Vous pouvez constituer des groupes de chasseurs et leur assigner différentes taches selon leurs compétences ou équipements : attaque, défense, réparation, défense anti-missiles. De plus, certains pilotes augmentent les capacités de leurs coéquipiers grâce à leurs aptitudes. Vous pourrez à tout moment faire rentrer vos chasseurs dans le vaisseau mère pour refaire le plein de missiles ou se réparer. Grâce à ce que vous leur aurez donné, vous pourrez aussi utiliser les capacités spéciales de vos personnages : certains peuvent lancer des rafales destructrices pendant un court laps de temps tandis que d’autres peuvent passer en pilotage manuel et gagner en vitesse pendant quelques secondes.
Au cours des missions, vous devrez shooter des pirates, des berserks (chasseurs robotiques), des escadrilles des corporations ou de la navy impériale et même des petits gris si vous voyez ce que je veux dire…
Le jeu est agrémenté de petites séquences faites avec le moteur du jeu lorsqu’un évènement se produit (exemple : arrivée d’un commanditaire) et comporte 3 vraies cinématiques (pas fabuleuses mais correctes) : une pour l’intro, une pour la lancement d’une nouvelle partie et une pour la séquence de fin (il y en a plusieurs différentes). D’ailleurs, Star Wolves comporte 3 fins possibles, en réalité 2 ou l’on atteint son objectif selon ce que l’on a choisi et la dernière si l’on échoue (d’ailleurs je l’aime beaucoup celle-là malgré tout).
Notez que le jeu ne propose pas de mode multijoueur, seulement solo. Enfin dernière chose, la version française n’est malheureusement comme à son habitude pas très bien réussie. Si les traductions des textes semblent bonnes, les voix qui les interprètent manquent clairement de conviction même si ce n’est pas non plus un massacre total… Dommage…
Graphismes
Le moteur 3D est efficace et peu gourmand pour un résultat satisfaisant. Ce n’est pas non plus mirifique mais ça reste très regardable
Animation
Les chasseurs sur lesquels on zoome de trop près gigotent anormalement mais c’est juste histoire de chercher la petite bébête, ça n’a aucune incidence sur le jeu
Jouabilité
Intuitive et très réussie à une exception près : le pathfinding qui connaît quelques ratés (parfois le vaisseau mère se bloque à cause de débris de vaisseaux ou contre des stations) et qui peut causer des dégâts à nos propres chasseurs sur la route du vaisseau mère. Ca n’arrive pas tout le temps mais quand même…
Musique
Très bonnes je trouve, elles donnent du rythme à l’action et se font plus soft quand la tension retombe
Durée de vie
On peut espérer voir le bout du jeu en une trentaine d’heures ou plus selon le niveau de difficulté choisi (facile, normal, difficile)
Conclusion
Méconnu, Star Wolves se révèle être un jeu très sympathique mêlant habilement stratégie et jeu de rôle et qui était en vente pour une quarantaine d’euros seulement dès sa sortie. On aurait cependant aimé avoir plus de pilotes disponibles ou des répercussions quand on nettoie un secteur spatial des corporations qui y opèrent (en arrivant à la mission suivante, tout est oublié, on est à nouveau potes… alors pour se faire de l’expérience ou du matériel, on peut se lâcher une fois toutes les quêtes faites dans un secteur…). Peut-être à voir dans le second opus qui devrait bientôt arriver sur nos machines ?