J’ai découvert RollerCoaster Tycoon premier du nom en 1999, et je dois dire qu’à l’époque c’était déjà une petite révolution… 5 ans plus tard sort la troisième suite de ce jeu dans lequel vous êtes propriétaire d’un parc d’attraction.
De quoi ça parle ?
RollerCoaster Tycoon est un jeu de gestion avant tout, ce qui sous-entend que vous devez tout gérer de A à Z. Dans le cas présent il s’agit soit de faire le mode « carrière », où des missions vous sont confiées, soit celui de « bac à sable », où vous pouvez faire tout ce que vous voulez dans la limite de votre porte-monnaie !
Le plus intéressant selon moi est le mode carrière, qui permet également de bien se familiariser avec les rouages du jeu, la trilogie étant loin d’être facile.
En effet, la plupart des missions vous demandent de réaliser un certain chiffre d’affaires, de construire un nombre défini de montages russes, de combler des « VIP » ou d’avoir un indice très haut de popularité. Autant dire qu’il y a du pain sur la planche.
La 3D
Première grande nouveauté de ce volet, tout le jeu est en 3D ! Ce qui vous permet d’admirer le rendu de votre parc en 3D, bien sûr, et surtout de voir vos visiteurs de très près, ce qui n’était auparavant pas possible. Il vous est également possible de tester vos montagnes russes et d’autres attractions tout en 3D ! Ce qui ne change rien à la progression du jeu mais a un côté très fun !
Un contraste par rapport aux deux premières versions, qui étaient en 2D, mais c’était là tout leur charme, vous diront certains.
Le mode carrière
Il y a une vingtaine de scénarios au total, qui comportent chacun trois niveaux de difficulté. Selon le niveau que vous visez (Entrepreneur, Confirmé ou Magnat) la difficulté s’accroît. Sachez que pour débloquer la totalité des niveaux, il faut évidemment devenir Magnat partout…
Les missions sont variées au début de l’aventure, et proposent d’abord des objectifs faciles avec un portefeuille souvent bien rempli. Il faut ainsi réaliser 100 $ de recettes par mois, ou construire une montagne russe ayant un indice de popularité de 4 (ces derniers allant de 00 à 12 environ, 12 étant quasi impossible à atteindre tant il faut être ingénieux au niveau de la construction).
Plus les niveaux avancent et plus la difficulté augmente, vous vous en doutez ! Au bout d’un moment, on vous demande ainsi de créer une ribambelle de montagnes russes avec un indice de popularité de 7/8, avec un budget très limité. Il faut donc ruser pour réaliser les missions. Le pire étant de devoir rembourser des prêts contractés. Car RollerCoaster Tycoon a l’habitude de proposer aux propriétaires de parcs d’attraction de contracter des prêts, afin d’avoir un peu d’argent de côté. Ce qui peut être traître puisque certaines missions vous demandent de les rembourser après coup ! Il faut donc souvent réussir à gagner 10 000 $ pour pouvoir tout rembourser. Croyez-moi, ce n’est pas simple !
Les différentes attractions
Le jeu propose, via un menu très clair et pratique, de créer différentes attractions selon vos visiteurs : les montagnes russes, qui constituent un genre en elles-mêmes, les attractions qui font un peu peur (genre le bateau à bascule), des plus calmes (la maison hantée ou la grande roue par exemple), des aquatiques (généralement, un petit circuit avec des rondins de bois comme esquifs ou des bouées) et des circuits que vous pouvez construire ; ces derniers servant généralement à faire visiter tout le parc à vos visiteurs (petit train).
Tout cela est accessible via un panneau situé sur la gauche, permettant au joueur de choisir quelle attraction construire. Un autre panneau s’ouvre alors et propose soit de créer soi-même son attraction (uniquement possible pour les montagnes russes), soit de sélectionner un design déjà existant. Il est ensuite possible de modifier quelques petites choses via un menu spécialement dédié à l’attraction (son nom, son prix, quelle musique vous voulez lui attribuer, etc.).
Les montagnes russes
Les montagnes russes sont clairement l’attrait principal de la série des RollerCoaster Tycoon. Elles sont plus faciles d’accès dans ce volet, puisque nécessitant moins de pratique. Il est ainsi assez facile de construire une petite attraction sans se prendre la tête, mais il faut toutefois bien la tester avant de l’ouvrir au grand public. Ce test (non ouvert au public) vous permet de vérifier si tout fonctionne bien, avant de décider ou non d’autoriser l’accès. Toutefois, ce test ne permet pas de savoir comment l’attraction sera perçue par les visiteurs.
Grâce à la 3D, il est d’ailleurs possible de s’installer dans le wagon et de tester les sensations. Ce n’est pas vraiment impressionnant mais assez jubilatoire. Après tout c’est votre création !
Il est également possible d’acheter une montage russe préfabriquée ; attention, la plupart sont excessivement chères !
Plus trop d’inquiétude à avoir non plus au niveau des pannes, puisque oui, les montagnes russes peuvent tomber en panne si elles ne sont pas régulièrement inspectées ! Dans le premier volet, il pouvait arriver qu’elles aient de très gros accidents, ce qui avait pour conséquence de tuer certains de vos visiteurs… Il était donc assez difficile de promouvoir la montagne russe par la suite. Dans RCT3, cela n’arrive plus et il y a donc moins à se casser la tête.
Les magasins
Afin de faire plaisir aux visiteurs, et aussi gagner de l’argent en masse, il vous faudra construire des magasins soit alimentaires, soit utilitaires, soit dédiés aux produits dérivés. (Attention : ils ne sont que très rarement paramétrables, hormis la couleur des ballons que vous vendez à vos visiteurs !) En effet, outre les fast food qui ne vendent que des hamburgers et les magasins qui ne vendent que des boissons, il est possible de construire des toilettes, des points d’information ou encore des boutiques de souvenirs. Il y en a tout un paquet qui vous permettent de gagner de l’argent.
Ils sont de toute façon obligatoires pour satisfaire les visiteurs.
Le système de recherches
Toutes les attractions et magasins ne sont pas disponibles dès le début de chaque scénario. Ainsi un système de « recherches » est mis à disposition, permettant à la recherche (comme son nom l’indique) de créer des nouveautés.
Vous pouvez d’ailleurs paramétrer ces recherches, soit décider quelles attractions seront mises en avant. Cela varie, des montagnes russes aux magasins ou aux décors. Il faut donc jouer très longtemps dans le même scénario si l’on veut débloquer toutes les spécificités qui lui sont proposées.
Le décor
Il est également possible de customiser votre parc en lui rajoutant des décors (généralement préfabriqués), par thèmes : Halloween, Noël… Vous pouvez faire plaisir à vos visiteurs en transformant votre parc en Disneyland ! On peut aussi y ajouter de la verdure, des arbres en général.
Les visiteurs
Les visiteurs justement, parlons-en. Vous pouvez leur attribuer un nom et vérifier tous leurs faits et gestes au moyen d’une case à cocher. Il est également possible de zoomer sur eux pour les voir se balader dans votre parc.
Ces visiteurs fonctionnent comme de vraies personnes ; ils ont une attraction favorite, une somme d’argent définie dans leur porte-monnaie, et surtout des émotions. Ils peuvent détester votre montagne russe, car ils ont un indice de nausée généralement assez haut (ils vomissent très rapidement et n’aiment donc pas quand ça bouge de partout !). Ils peuvent aussi quitter très rapidement votre parc si quelque chose ne leur plaît pas.
Enfin, certains visiteurs sont appelés des VIP ; ce sont des gens que vous devez satisfaire à tout prix lors des missions. Leur date d’arrivée est annoncée et il faut donc tout faire pour réussir votre mission. Pas d’inquiétude cependant : si vous n’arrivez pas à les satisfaire, ils reviennent 3 mois plus tard dans votre parc, le déroulement du temps étant assez rapide dans RCT. À noter que certains scénarios ne comportent pas de cycle jour/nuit (ce dernier étant purement esthétique).
Le personnel
Afin que votre parc ne ressemble pas à un no man’s land, vous pouvez engager des hommes d’entretien (il n’y aucune femme dans le personnel !), qui vont faire le ménage et arroser les plantes dans vos allées, des mécaniciens, et des gens de la sécurité. Les mécanos réparent évidemment vos attractions, et les agents de sécurité… Ben j’me demande toujours à quoi ils servent ! Il paraît qu’ils peuvent arrêter des vandales, mais comme ça n’arrive pas souvent dans le jeu (lampadaires détruits, poubelles renversées ou banc cassés)…
Ces derniers ont chacun un trait de personnalité, un peu comme dans « Theme Hospital » ; certains ne fichent jamais rien, d’autres veulent toujours démissionner… Bref, pour tous les satisfaire il faut généralement, soit augmenter leur salaire, soit leur faire effectuer une formation, qui les contente toujours.
Les musiques
Les musiques font pour la plupart un peu musiques d’ascenseur, ce qui peut devenir très irritant au bout d’un moment. RollerCoaster Tycoon 3 a cependant prévu de permette aux joueurs d’inclure leurs propres morceaux, en les ajoutant directement dans le dossier concerné. Chaque attraction peut donc avoir sa propre musique, pas d’inquiétude à avoir ; les différentes musiques ne se jouent pas dans tous les sens, et il faut être proche d’une attraction pour entendre son « thème » (à savoir, zoomer dessus avec la souris).
Au final : clairement, RollerCoaster Tycoon 3 n’est pas forcément très accessible de prime abord, et il faut particulièrement bien connaître le jeu pour pouvoir le finir dans son intégralité. Cette difficulté risque d’ailleurs d’en décourager plus d’un. Ils auraient cependant tort, car avec sa 3D et sa création de montagnes russes, RCT3 est un must have ! Indétrônable, la série des RCT reste une saga sacrément bien imaginée et savamment dosée…