Originaire du monde du shareware, Raptor est un shoot them up à scrolling vertical de facture très classique. On pilote « l’incroyable chasseur futuriste Raptor » (c’est pas moi qui le dit, c’est le manuel d’utilisation) à la solde d’une des méga-corporations de ces années-là, et on lance des assauts destructeurs contre les installations et la flotte des méga-corporations adverses. En pratique, cela signifie qu’on survolera des régions variées et qu’on anéantira toute opposition aérienne et terrestre dans chacune des 9 missions disséminées dans trois secteurs géographiques. Chaque mission se termine évidemment par un affrontement contre un boss imposant, résistant et surarmé. Parfois, on rencontre également un mini-boss au milieu de la mission. Le chasseur dispose d’un tir standard et d’un tir secondaire sélectionnable parmi toutes les armes que l’on peut acheter au terme de chaque mission. A cela vient s’ajouter l’inévitable méga-bombe qui pulvérise tout ce qui bouge à l’écran.
Contrairement à l’écrasante majorité des shoot en salles d’arcade ou sur console, on ne peut pas récupérer d’armes supplémentaires ou de power-up en cours de mission. Les vaisseaux ennemis détruits ne laissent échapper que de l’argent, avec lequel vous irez tuner votre appareil entre chaque mission.
Réalisation technique :
C’est fin, c’est propre, c’est détaillé… et ce n’est pas original pour un sou ! Les décors, de même que les adversaires et les boss, manquent totalement d’inventivité. De bases et des fortifications à perte de vue (on peut les bombarder cependant : bon point !), du désert, de l’herbe verte, des plans d’eau… que du vu et du revu à perte de vue dans l’univers de Raptor. Quant aux boss… on finit par penser qu’il n’en existe qu’un seul : aucun de ces énorme tas de ferrailles sans âme ne parvient à imprimer le moindre souvenir dans la rétine vidéo-ludique du joueur. La bande sonore est relativement sympathique, avec des bruitages tonitruants et des mélodies qui tentent de retrouver l’essence des shoot them up d’arcade japonais (sans vraiment y parvenir mais l’effort est louable).
L’animation ne souffre d’aucun ralentissement et les explosions foisonnent mais c’était bien la peine de piloter un chasseur dernier cri pour se trâiner à la vitesse d’un biplan… !
En bref : 10/20
Le PC n’a jamais vraiment été une machine portée sur les shoot them up en 2D et à ce titre, Raptor n’était finalement pas plus mal qu’un autre. Beaucoup de niveaux, beaucoup de boss, une action soutenue… on peut même aller jusqu’à dire qu’il se situait dans la tranche supérieure du genre. Néanmoins, si on le met en perspective avec n’importe quel shoot sur console 16-bits, il n’y a pas photo : Raptor est lent, fade, ne propose aucun bonus en cours de stage, et son intérêt s’essoufle très vite vu l’intense monotonie de l’action. Dénichez vous le shareware, c’est amplement suffisant. Ou plutôt, restez-en à un bon vieux shoot Megadrive en émulation.