Après avoir définitivement marqué le monde du FPS multijoueur avec Quake 3 Arena en 1999, et sérieusement divisé ses fans avec Quake 4 six ans plus tard, la licence de ID Software exécute un retour aux sources bienvenu avec Quake Live, remake avoué de son jeu culte, porté par de nouveaux graphismes et un concept novateur.
Petit tour d’horizon.
I - Gameplay
Icône du FPS multijoueur, Quake 3 Arena aura tout autant marqué les esprits par ses graphismes très poussés pour l’époque que pour ses maps, armes et modes de jeu, qui on fait son succès (voir le rocket launcher, quasiment entré dans la culture populaire).
Devant une formule si équilibrée, alors que changer quoi que ce soit aurait pu fortement décevoir les joueurs aguerris, ID Software a préféré sortir une copie presque conforme de Quake 3, et ainsi lui offrir un lifting appréciable.
Le principe du jeu ne change pas : c’est du FPS multijoueur en arène. Plusieurs modes de jeu sont disponibles, lesquels seront à même d’offrir une expérience de jeu différente, du simple Deathmatch au classique Clan Arena.
Les déplacements sont souples et les commandes répondent très bien, l’utilisation des armes et des décors est intuitive. Le jeu se joue au clavier et à la souris ; il est à ce propos conseillé de bien assigner toutes ses armes aux touches du clavier, car il est hors de question ici de switcher à la souris comme dans un FPS classique. Le niveau élevé des joueurs en ligne constitue en fait le principal défaut pour un débutant.
Il n’y a pas de contenu solo, mais il est possible de se familiariser avec le jeu contre des bots ou avec des tutoriels très bien conçus.
Les options sont largement paramétrables, les menus du site (j’y reviendrai après) sont en anglais mais simples d’utilisation ; bref, tout semble réuni pour plaire au plus grand nombre et proposer un jeu exempt de défauts majeurs.
**II - Contenu **
- Modes de jeu :__
Deathmatch : Chacun pour soi. Vous respawnez immédiatement après avoir été tué et les armes sont à ramasser sur la map (selon celle que vous aurez choisie, les armes disponibles seront peut être différentes).
Team Deathmatch : Le même, mais en équipe.
Capture the Flag : Deux bases, deux drapeaux. Depuis votre camp, allez subtiliser le drapeau ennemi et ramenez-le dans votre base. Pour le reste c’est pareil que du deathmatch.
Duel : Vous jouez à un contre un sur une arène généralement plus petite. Ici, connaitre la position et le spawn exact des armes et des items est vital. Si vous perdez la partie vous laissez votre place, si vous gagnez vous affrontez l’ennemi suivant.
Clan Arena : Plus ou moins comme du team deathmatch, mais chaque joueur commence avec sa vie, son bouclier et ses munitions au maximum, et toutes les armes. Le jeu se joue par rounds ; si vous mourez, vous ne respawnez qu’au suivant. Éliminez l’équipe adverse pour marquer un point.
**- Armes **
Gauntlet : arme de corps à corps, difficile à utiliser mais pratique en combat rapproché.
Machine-Gun : C’est l’arme de base, peu puissante mais efficace même de loin.
Rocket Launcher : Beaucoup de dégâts à faible portée (de loin aussi si on sait le maîtriser). On peut s’aider de sa puissance pour décoller du sol et exploiter les maps à leur maximum.
Plasma Gun : Très difficile à contrôler, cette arme fait des ravages dans les mains d’un joueur confirmé.
Grenade Launcher : Le lance-grenades est très puissant bien utilisé, mais peu efficace autrement qu’à moyenne portée.
Shotgun : À courte portée il fait assez mal, mais il est surtout utilisé pour achever un adversaire.
Lightning Gun : Le « shaft », très efficace à courte portée, délivre une énergie électrique qui fait rapidement chuter la vie de l’adversaire. Savoir viser avec cette arme est un plus.
Railgun : Très puissant mais difficile à maîtriser. Surtout utilisé pour éliminer rapidement un ennemi hors de portée. Le temps de recharge entre chaque tir le rend dangereux pour l’utilisateur en combat rapproché.
Les armes gardent plus ou moins la même puissance que dans Arena. Le railgun est un peu moins puissant et le lightning gun un peu plus, par exemple (il devient même un peu trop puissant…) ; pas de changements énormes à ce niveau.
III - Graphismes
Si les graphismes de Quake 3 avaient à leur époque fait l’unanimité, l’évolution est ici moins flagrante.
Le jeu propose des graphismes simples mais a l’avantage de tourner sur des machines peu performantes, et les textures restent très appréciables ; de même qu’en poussant un peu les options, de nombreux effets viennent embellir le jeu.
Les maps sont très bien réalisées (elles ont pour la plupart fait leurs preuves dans le passé), et l’univers gothico/futuriste rend à merveille.
Les skins disponibles sont nombreux, pour la plupart humanoïdes (quoique certains…) et très biens animés. La diversité des personnages dans une partie et leur manière propre d’y évoluer est une des réussites du jeu.
IV - Son
Étant donné le concept-même du jeu (qui se joue entièrement dans un navigateur, mais j’y reviendrai à la fin du test), les menus ne comportent aucune musique. Pas d’effets sonores non plus, donc.
Pendant le jeu peut régler indépendamment le volume des bruitages et de la musique, mais honnêtement, en pleine partie on préfèrera baisser cette dernière pour profiter au maximum des effets sonores.
À ce niveau-là, par contre, c’est parfait : le bruit des armes rend à merveille, les hurlements et explosions sont très crédibles, et le joueur est vite dans l’action rien qu’en mettant son casque sur ses oreilles.
V - Le site web
Ne comptez pas sur une version CD à acheter ou une install à télécharger sur le site d’ID Software. Ici, tout se passe sur le site officiel du jeu, par le biais d’un navigateur compatible (IE 8, Firefox 3 ou Safari).
L’avantage dans tout ça, c’est que le jeu, très bien optimisé, tourne sur des configs moyennes et a été porté sur Linux et Mac. Ici on voit bien la politique de ID : réunir le plus de joueurs possible.
Mais il y a une raison à ça : le jeu est gratuit !
Entièrement financé par les publicités depuis sa sortie, il ne faisait jusqu’alors rien payer aux joueurs ; mais ses créateurs se sont vite aperçus qu’il ne rentabilisaient pas.
Pour pallier à ça, un système de comptes « premiums » et « pros » a été mis en place. Ne paniquez pas, le jeu reste toujours gratuit ; seulement, si vous investissez dans un compte premium (1,99€ par mois), vous aurez accès entre autres à quelques arènes supplémentaires, un nouveau mode de jeu (freeze tag game mode) et à la possibilité de créer votre clan.
Si en revanche vous optez pour un compte pro (3,99€ par mois), vous offrez à trois joueurs la possibilité de profiter du contenu premium s’ils vous rejoignent dans une partie, et surtout vous pouvez créer vos propres serveurs privés.
**VI - Conclusion **
Que vous soyez un vétéran du combat en ligne ou un débutant qui cherche vers quel jeu se tourner, Quake Live est la meilleure alternative : beau, jouable, actif, chronophage mais surtout gratuit !