La date varie de 2006 à 2007 selon que l’on considère la date de sortie de Vista auprès des grands comptes ou du grand public.
Amis Emunoviens, vous qui vous enorgueillissez de votre culture vidéoludique sans bornes, vous qui vous amourachez d’un préhisto-jeu du début des années 80, vous qui fustigez les consoles next-gen et leurs créateurs… Vous, oui vous là, derrière votre écran. Je vous propose aujourd’hui le test d’un jeu interdit aux plus de dix-huit mois. Un jeu que même chez Tomy, on a pas voulu en faire des comme ça. Ouaip, même que je lui ai presque mis la moyenne. J’en perds mon français.
AU PAYS DE CANDY
Purble Place se présente comme un trois-en-un pour les tout petits. La page de présentation déborde de couleurs, et permet d’accéder aux trois jeux, que nous allons détailler rapidement.
Le premier, en haut à gauche, est un jeu de mémoire du genre fort classique, où il faut retourner deux cartes identiques pour les virer de l’écran. Vous voyez le genre, on a x cartes dos tourné, et si on ne trouve pas de paires, les cartes retournées sont remises en jeu.
Le deuxième, situé en plein milieu de l’écran, est celui qui est en photo au-dessus. Il s’agit de créer des gâteaux à la chaîne en choisissant leurs formes, leurs couleurs de pâtes et de vernissages, et leurs décorations, afin de les faire ressembler au modèle présenté. Si le gâteau est bon, il est expédié, sinon il est expédié aussi, mais à la poubelle !
Le dernier jeu, en bas à droite, est un Mastermind déguisé. Vous avez un personnage genre monsieur Patate à qui il va falloir attribuer un nez, une bouche, des yeux, un chapeau et un costume d’une certaine couleur. A chaque validation, vous serez prévenus du nombre d’éléments de la bonne couleur placés au bon endroit et du nombre d’éléments de la bonne couleur mais mal placés. Vous avez de mémoire huit tentatives pour trouver la bonne combinaison.
Les trois jeux se jouent intégralement à la souris, et il ne faut clairement pas sortir de math sup’ (maternelle supérieure à la limite) pour comprendre comment ça marche, d’autant que de nombreuses explications sont données pendant la partie. Notez qu’il y a trois niveaux de difficulté (par exemple au « Mastermind », vous aurez 3, 4 ou 5 éléments à placer sur monsieur Patate selon la difficulté choisie), mais même le moins simple ne vous bloquera pas.
APPRENTISSAGE À L’AMÉRICAINE
Pour peu que l’on accroche un tant soit peu au design semblable à celui de tous les dessins animés de maintenant, Purble Place est agréable à l’œil. Archi-coloré à en dégueuler de la guimauve par les yeux, il est clairement adressé à une clientèle très jeune, ce qui en soi ne serait pas une tare si la jouabilité suivait.
Et à vrai dire c’est le cas. Bah, de quoi tu te plains alors ? Le jeu est en effet simple d’accès, facile à manier et pas avare en explications, même si pour le Mastermind en l’occurrence elles ne sont pas très claires.
Le problème est que la difficulté est vraiment nulle. D’habitude je ne saque pas un jeu pour cette raison, mais ici c’est véritablement un problème. Parce que tant qu’à faire un jeu pour les tout-petits, autant qu’il soit didactique. Or, si même au niveau difficile le marmot enchaîne les parties fingerz in ze noze, il n’y a plus de notion de challenge, et le jeu y perd en pédagogie. Sans vouloir faire de psychologie de comptoir.
Purble Place n’est dès lors plus qu’un jeu vaguement mignon mais sans intérêt. Quoi qu’en pensent les joueurs chevronnés, faire un jeu pour les petits n’enfants est sans doute l’exercice le plus difficile en matière de vidéoludisme, et Grosoft s’est planté en beauté, comme beaucoup d’autres. Dommage, il s’en fallait de peu.