Après 10 ans de développement, Human Head nous offre enfin sont « petit bébé ».
Prey a fait parler de lui comme d’un FPS faussement nouveau, pourtant quand on se penche ne serait-ce qu’un peu dessus, il faut être complètement mou du cerveau pour ne pas s’apercevoir qu’il fourmille d’idées croustillantes, ajoutant du neuf à un genre plus que vieux, même préhistorique qu’est le FPS.
L’histoire :
Prey vous transporte dans le monde méconnu des Cherokee, des indiens d’Amérique du nord (pour ceux qui ne connaîtraient pas) mais ne vous en faites pas, vous n’aurez pas a chasser des cowboys !
L’histoire se passe de nos jours lorsqu’une race extraterrestre vient récolter ce qu’elle a semé : les humains. Vous êtes Domasi, un cherokee qui en a marre de vivre dans une réserve, votre rêve est de prendre Jen avec vous (votre copine) et de vous tirer loin de cette réserve. Mais votre grand père (Enisi en cherokee) vous dit que votre destin sera grand, quand tout à coup des rayons lumineux pillent littéralement le bar ou Jen travaille, enlevant ainsi mobilier et humains, et même le bar au complet.
Quand vous réouvrez les yeux vous êtes accroché à un truc aux coté de Jen et Enisi et là vous comprenez vite que ça va être dur de sortir de là. Par chance, un « homme » si c’en est un, fait bugger la machine et vous vous retrouvez libéré. Mais Jen et votre grand père eux se retrouvent toujours attachés.
Très vite vous voyez votre grand père se faire transpercer de toute part, mais il vous dit de ne pas vous inquiéter. Ensuite vous le rejoignez dans un monde parallèle destiné aux braves cherokees et il vous explique comment vous servir de votre « corps spirituel ».
A partir de là, une course effrénée va débuter pour essayer de sauver tout ce qui vous reste, c’est a dire Jen.
Une fois le scénario posé, on comprend vite que ce ne sera pas une partie de plaisir, mais Domasi est un guerrier cherokee un peu différent, son corps astral lui permet bien des choses, tel que ne pas mourir si votre vie descend à 0, il est simplement envoyé dans un monde parallèle où vous devrez chasser des raies manta bleues et rouges à l’arc (n’oubliez pas c’est un indien avant tout). Mais il ne vous servira pas qu’à ça, et son but premier sera de vous permettre de résoudre certaines énigmes (pas trop compliquées, faut l’avouer, mais on est dans un fps alors ça passe), il vous permet entre autres de passer à travers les portes fermées par un rideau lumineux, marcher dans le vide sur certains chemin astraux, passer à travers les lasers de sécurité qui déclenchent des mitrailleuses sur tourelles, etc.
Ceci est la première particularité du jeu, la deuxième grosse particularité est la gravité, vous vous trouvez dans un vaisseau spatial dans lequel la gravité peut être modifiée, où il existe aussi des passages avec de la gravité murale et aussi des mini-planètes où vous pourrez en faire le tour à pied, je vous avoue, faut pas avoir le mal de mer. Vous serez ballottés dans tous les sens et souvent vous vous ferez tirer dessus sans savoir d’où ça vient, généralement il vous suffira de lever la tête pour voir les ennemis la tête en bas au-dessus de vous !!!
Passons enfin a la troisième grosse particularité, comme dans tout FPS qui se respecte, vous trouverez des portes, mais ici la majorité des portes seront des téléporteurs, c’est assez dérangeant mais tellement bien pensé, surtout quand il débouche sur un endroit avec une gravité tournée dans un sens différents, et vous risquez d’être déboussolé plus d’une fois !!!
Enfin la dernière particularité, c’est le décor et les armes (très diversifiées d’ailleurs), dans ce vaisseau tout est fait de chair et d’acier, ainsi vous aurez comme armes des trucs vivants, par exemple pour la lunette du fusil sniper, un oeil viendra se coller au votre, les grenades sont des bestioles à qui vous arrachez une patte, et vu que les armes sont vivantes, elles bougent toutes seules, c’est assez mignon et gore en même temps. Mais il n’y a pas que ça de vivant, des fois les murs sont vivants aussi, on a l’impression de se balader par moment dans un tube digestif aménagé !!!
Maintenant parlons aspect technique, le jeu fonctionne sous le merveilleux moteur d’Id Software de Doom 3, optimisé pour ce jeu, donc comme tous les autres jeux tournant sous ce moteur, ça brille, c’est net, en bref, une tuerie ! A déconseiller aux petits PC. Comme pour F.E.A.R. ou Quake 4 ou Doom 3.
Niveau son, c’est vraiment très très bien adapté, la musique sera là pour vous rappeler que vous êtes encore en pleine tuerie et s’apaisera quand ce sera fini, les sons sont très bien détaillés que ce soit armes, ennemis, ou voix humaines.
La durée de vie n’est pas énorme, mais le scénario colle parfaitement et les changements dans l’action arrivent parfaitement au bon moment, une fois commencé vous aurez du mal a décrocher du jeu, mais le pire sera quand vous serez vers la fin, si vous aviez décider de jouer encore 15 min et que vous dépassez le moment le plus important du jeu, vous vous retrouverez a y passer encore 1 bonne heure pour le finir.
Je n’ai pas essayé le multi, mais d’après beaucoup de dires il serait simple et pas trop mal fait, du même niveau qu’un Quake 4. Mais limité à 8 joueurs.
Comme pour Monolith et leur jeu F.E.A.R., je tiens à remercier Human Head pour le travail effectué et pour le scénario d’enfer qui a su me tenir en haleine après avoir fini le merveilleux F.E.A.R. J’avais besoin d’un bon jeu pour pas arrêter de jouer, je ne me suis pas trompé dans le choix, Prey est un très bon jeu ! Merci Human Head.