Petz II est un jeu vidéo PC publié par PFMagicen 1996 .

  • 1996
  • Inclassable

Test du jeu vidéo Petz II

3/5 — Très bien par

L’idée de faire un tamagochi avec un animal domestique genre chien ou chat ne date pas d’hier, le but dans ces programmes étant de pouvoir s’occuper virtuellement d’une de ces adorables petites bêtes, avec les désagréments en moins. Ce qu’on peut légitimement se demander, c’est le véritable intérêt ses softs alors qu’on sait très bien qu’il ne vaudront pas l’animal en vrai. Pour cela, les aficionados du genre vous rétorqueront une liste de subtilité qui fait que ces programmes sont très bien tout de même ! Ho mais je n’en doute pas, il n’y a qu’à voir le succès de Nintendogs pour s’en convaincre. Mais c’est de Petz II dont je vais vous parler, une série qui en est maintenant au 5 (sous licence Ubi Soft), qui peut exister sous le nom de catz ou dogz selon la version choisie, et qui est avant tout une série sur ordinateur, bien qu’elle ait connu des version Game Boy Color et Gameboy Advance. Et vu que j’ai déjà eu un chat, on va causer chat pour cet article. Miaou !

« Wa ! Tu fais super bien le chat ! »

Le futur acquéreur de sa boule de poil virtuelle se voit d’abord demander de choisir parmi les chats qui lui sont proposés. Il les essaie, il s’amuse avec, et quand il a enfin le coup de foudre, il en adopte un, voire même plusieurs. Du coup, vous pourrez alors passer à l’élevage de votre petite bête. Ca permet de débloquer la possibilité d’accéder à un large choix de jouets et d’autres fournitures. Il y a, la pelote de laine, le biberon pour le nourrir, le vaporisateur pour les punir (Ha ! Les barbares !), un panier, et d’autres choses comme ça. Plein de gadgets sont là pour vous faire interagir avec votre catz (C’est comme ça que le jeu les appelle, alors on ne va pas les contrarier, faut être dans le move.). Il y a bien sûr, la bouffe, parce que ces petites bêtes là, à part manger et dormir. Hop, une gamelle de Whiskas™*, et le chaton va aller se nourrir, dans toute sa grâce naturelle. C’est que ça ne se prend pas pour n’importe quoi, un vrai chat ! Par contre, pour le faire boire, c’est une autre paire de manches, lorsqu’ils sont chatons. Il faut y aller au biberon, et vu qu’il ne pourra pas se débrouiller tout seul, il faudra prendre le biberon au curseur, et le lui fourrer dans le bec ! Ce qui laisse la possibilité pour les gens un peu sadiques de s’amuser. Le chaton, alors affamé, a le bec scotché sur la tétine, alors, si vous faites bouger le biberon, sa tête suivra. Et vas’y que le tortionnaire fait tourner le biberon dans tous les sens, et hop, tu as le biberon dans la bouche ? Hop ! Tu ne l’as plus ! Tu le reveux ? *Smock* Tu ne l’as plus ! Les sadiques pourront terroriser leurs bêtes virtuelles, mais à ne pas faire en vrai, n’est ce pas ? Ils seront d’ailleurs aux anges de savoir qu’on peut attaquer le chat avec un vaporisateur à eau ! Normalement fait pour punir le chat lorsqu’il a fait une bêtise, libre aux méchants d’en abuser. Alors le pot de peinture, autant dire tout de suite que c’est le bâton pour se faire taper. On prend le pinceau, et on tartine le malheureux chat avec, quand ce n’est pas lui-même qui ferait cette bêtise. Et d’autres objets seront de cette idée : le chat pourra faire des choses tellement interdites en vrai, que le voir en virtuel peut être amusant, comme par exemple, le pot de fleur, fait uniquement pour être cassé. Mais bien sûr, Catz s’adresse surtout aux amoureux des bêtes, si bien que les cadeaux seront aussi de la partie. Il y a une petite colonne pour que notre petit poupon se fasse les griffes, il y a la pelote de laine si chère aux chats, il y a le jouet *pouet pouet*. Et quand il n’y en a plus, il y en a encore ! En effet, beaucoup d’objets sont téléchargeables sur Internet, et plus précisément sur le site officiel. Chic alors !

Hormis ces petits plus, passons donc à « l’essence » de ce genre de production, c’est-à-dire, en quelques sorte, l’intelligence artificielle, et l’interactivité avec votre chachat. Tout d’abord, on remarquera que notre animal pourra avoir des réactions cartoonesques, comme par exemple, des sautillements (jamais vu mon vrai chat sautiller en tout cas !). Ca fera peut-être fuir les puristes, mais je doute qu’il y en ait pour ce genre de production. Passons aux tests maintenant. On peut caresser notre chat, et même lui gratouiller le dessous du menton (Ils adorent ça !). Caressons-le alors. Hmmm, le ronronnement qu’il fait alors est digne d’un synthétiseur 8 bits (et encore, je suis très réducteur pour ces synthés). Je peux aussi le prendre par la peau du coup. Il subit alors l’inertie de mes mouvements. Hé hé ! Et si je le secoue dans tous les sens ? Alors qu’avec ce genre d’exercice, un vrai chat aurait déjà hurlé, et vous aurait griffé, notre petite bête virtuelle reste stoïque. On peut être méchant, mais là, ça aurait été trop ! On peut double cliquer à n’importe quel endroit afin de l’appeler. Autant dire que selon son humeur, il vous obéira chaudement ou vous ignorera ! Le caractère des chats change selon les races. Par exemple, le chat noir est assez téméraire, alors que le gros poupon est un peu mou du genou, un véritable chat décadent. Prenons donc un persan, assez marrant, bien que facilement snob. Le calico est le roi des bêtises et des farces, une sorte de Garfield ! Les siamois sont particulièrement têtus ! Mais de bien piètres chasseurs de souris avec ça. Car oui, il y a des souris dans le jeu. Souris qu’on peut aussi attraper ! C’est bien simple, tout peut être pris, et même balancé ! Prenez le biberon, et lancez le ! Il rebondira contre les rebords de la fenêtre. De même et surtout pour la pelote de laine ! Faites ça, et le chat se mettra alors en positions d’attaque ! Le fait de balancer des jouets excite son sens du jeu. Notre animal de compagnie grandira bien sûr, et tout le long de sa croissance, il apprendra ce qui est bien ou pas, selon l’éducation que vous lui aurez donnée. Et vous pourrez en élever deux à la fois, et même un chien et un chat en même temps si vous le voulez ! Bref, dans l’absolu, il s’agit d’un soft complet !

Faites semblant de travailler

Tout comme Créatures, le jeu est entièrement programmé, pour être lancé en fenêtre Windows. Vous pourrez influer sur sa taille comme vous le voulez, bien qu’une limite minimum de 320x200 soit imposée (Sinon, votre compagnon n’aurait plus de place !). Mais tout a été fait pour que Petz soit un programme agréable d’utilisation. Faites un tour dans les options : vous pouvez activez les sons uniquement si la fenêtre est au premier plan par exemple. Une autre option permet de lancer un diaporama de vos rejetons en écran de veille. Il y en a une autre pour lancer le jeu en fond d’écran (!) ou bien encore au démarrage de Windows, et la rétro compatibilité entre les versions est assurée ! Chaque chat sera différent graphiquement, même ceux de même race. L’idée technique est que les animaux sont en fait composés de plusieurs sprites qui se superposent, à la manière d’un Ecstatica, sauf que là, il s’agit de boules avec un effet de poil. Si l’effet rend mal sur certains chats, ou bien donne un aspect trop cartoon, il n’empêche que l’effet peut être assez saisissant ! Vu qu’il aurait été contraignant de faire de la vraie 3D pour des raisons techniques, cette méthode de superposition de sprites fait son effet : chaque animal peut être facilement unique (Hop, on change la couleur de tel ou tel sprite.), l’impression de fourrure rend bien, de même pour le volume : vu qu’il est question de plusieurs sprites, vos animaux peuvent facilement tourner sur eux-même, le moteur se charge de la représentation, de l’emplacement des sprites de votre animal et de leur superposition ou non (c’est assez compliqué a expliquer, mais une fois qu’on le voit tourner, on comprend tout de suite l’astuce technique). Du coup, l’expression de vos animaux est assez bien rendue : Ils ne sont pas pré-dessinés, mais faits de façon « générique », il n’y a qu’à voir le mouvement de leurs queues selon leurs positions. Pas de problème au niveau de la puissance, le soft gère aussi bien un 75 Mhz qu’un 2,2 Ghz. La compatibilité est au max en étant un pur produit Windows (et pas compliqué à gérer). Les animations sont très fluides, vu qu’il n’est pas question de sprite unique avec plusieurs animations, mais de plusieurs sprites qui forment le même corps (oui, je me répète !). Par contre, le son de cette version fait un peu pitié. Le bruitage est loin d’être concluant. C’est bien simple, pas un miaulement ne fait naturel, on dirait que c’est un gars chargé de la programmation du jeu qui s’est occupé de faire les bruitages à la bouche ! Heureusement, le souvenir que j’ai des versions plus récentes était plus convaincant. Le repérage dans l’espace est cependant hasardeux : la volonté de faire un univers avec de la profondeur semble assez dure lorsqu’on n’a que de la 2D sous la main (Mais c’est un problème que les versions plus récentes règlent.). A savoir qu’on peut mettre son petit bout de poil sur disquette afin de l’avoir toujours sur soi. Imaginez un peu, le gars lance le jeu chez lui. C’est l’heure du boulot, il met son chat sur disquette, et une fois assis devant son bureau, il lance le programme qu’il a installé en cachette, et retrouve son chat, qui l’accompagnera durant toute sa journée de dur labeur !

Ronronlusion

Petz fait bien son boulot. Pour peu qu’on adhère au principe, on sera sous le charme du soft. Alors que cette série semble avoir son succès (On ne doit pas être à la cinquième version pour rien, quid des portages sur les portables de Nintendo ?). il est amusant de constater qu’il n’est pas si connu que ça, surtout quand on voit à quel point Nintendogs est connu. Il y a bien sûr la question du marketing, me direz-vous, mais que ça n’empêche pas Petz d’être un bon représentant du genre.

*All rights reservered by Whiskas Productions.

Petz II