Panzer Dragoon est un jeu vidéo PC publié par Segaen 1997 .

  • 1997
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Panzer Dragoon

4/5 — Exceptionnel ! par

Jeu phare de la Saturn à son lancement, Panzer Dragoon a contribué au succès de cette console et a également popularisé le principe du Rail-Shooting, à savoir que le jeune homme et sa monture dragonique ne peuvent pas se déplacer librement à travers les décors et qu’on dirige en fait le viseur plus que le personnage. Néanmoins, et contrairement à de simples shoot them up en précalculé comme Chaos Control ou Rebel Assault, les déplacements du viseur ont une incidence sur le dragon puisque ce dernier suit plus ou moins les déplacements de ce dernier. Avec quelques minutes de pratique, on parvient ainsi à éviter ennemis et obstacles au saurien volant en déplaçant le viseur dans la direction souhaitée.

L’univers de Panzer Dragoon est remarquablement attachant et bien imaginé pour ce qui ne reste malgré tout qu’un simple shoot them up, même s’il faudra attendre le RPG ultérieur Panzer Dragoon Saga pour qu’il puisse prendre toute sa dimension. L’action se déroule sur une planète lointaine et primitive, autrefois berceau d’une civilisation technologique d’une grande puissance. Mais comme toutes les anciennes civilisations évoluées des mondes primitifs, les Anciens ont fini par se détruire dans un cataclysme encore inexpliqué. Des millénaires plus tard, une nouvelle force, l’Empire, tente de prendre le pouvoir sur la planète en se servant de l’ancienne technologie des anciens. Néanmoins, une grande partie de cette science oubliée échappe encore à la compréhension des séides de l’empire. La compréhension de ces mystères se trouverait dans une antique tour noire, liée d’une manière ou d’une autre aux dragons, créatures divines au service de l’ancienne race. Keil Fluge, un jeune homme sans histoire, se réfugie un jour dans une forteresse de l’ancienne civilisation, suite à une partie de chasse ayant mal tourné. Il y est témoin de l’affrontement de deux guerriers montés sur des dragons, et de la défaite du cavalier au dragon bleu. Avant de mourir, le cavalier bleu confie une mission à Keil : empêcher que le dragon noir n’atteigne la tour. N’écoutant que son courage, le jeune homme enfourche sa nouvelle monture et part à l’assaut des cieux. Que voilà un scénario bien complexe pour un « bête » shoot them up classique. Mais avec sa longue intro typiquement nippone qui était, pour l’époque, franchement classe, personne ne s’en est jamais plaint.

Panzer Dragoon vous fera survoler les superbes paysages de la planète en dégommant toutes les salles bestioles qui peuplent ces régions avant d’affronter un boss (le plus souvent un énorme vaisseau mécanique de l’Empire et, plusieurs fois de suite, le dragon noir et son cavalier) au terme de chaque de niveau. Keil peut tirer à l’aide d’une sorte de pistolet laser mais aussi, en concentrant le tir, faire cracher un projectile d’énergie nettement plus puissant à sa monture. Une autre possibilité intéressante est celle de se retourner pour tirer en arrière, ainsi qu’à gauche et droite. Les ennemis arrivant dans toutes les directions, cette possibilité s’avère bien pratique.

Réalisation graphique :

Même si le jeu a vieilli techniquement, il n’en reste pas moins que Panzer Dragoon offre des paysages dotés d’un charme fou. Qu’on survole un palais marin planté au-dessus d’une mer scintillante ou un désert aride parcouru de tornades, la magie opère encore aujourd’hui. Le tout a beau être pixellisé pour un regard actuel, les textures ont beau paraître avoir été étalées à la grosse louche sur les éléments du décor, les ennemis ont beau avoir un côté hyper-stylisé et sans nuances, il n’en reste pas moins que Panzer Dragoon parvient, par la séduction qu’opère son univers, à séduire instinctivement tout joueur amateur de rêveries et de paysages phantasmagoriques. Le scrolling est en revanche parfaitement fluide, même si on retrouve le phénomène de clipping commun à la majeure partie des jeux de cette époque.

Jouabilité / difficulté

L’excellence signée Sega, une fois de plus. Le jeu se maîtrise à la perfection, le tir multidirectionnel est pratique au possible et, malgré le principe du rail-shooting, Sega est parvenu à donner l’illusion que l’on maîtrise complètement les déplacements du dragon. Dommage que Panzer Dragoon ne soit ni très long ni très difficile, et ne propose pas de niveaux cachés ou de bonus à débloquer. On aurait aimé pouvoir voler beaucoup plus longtemps dans ces décors de légende !

**Son **

La bande sonore… la bande sonore, mes aïeux ! Il n’y a décidément qu’un Japonais pour nous pondre des mélopées pereilles ! Si les bruitages restent assez communs, les symphonies mystico-héroïques qui rythment l’action sont de véritables œuvres d’art, capables de vous transporter en une fraction de seconde dans un autre univers ! Rien que pour ça, jouer à Panzer Dragoon est une expérience tout simplement magique !

En bref : 16/20

Panzer Dragoon a beau n’être qu’un shoot them up ultra-basique, relativement simple à terminer et démodé techniquement, il demeure pourtant l’un des rares jeux « plein la vue » de cette époque auquel on revient encore avec plaisir aujourd’hui. Le player fun et la simplicité y jouent leur part bien entendu, mais c’est surtout l’univers extraordinaire dans lequel se déroulent ces duels entre chevaucheurs de dragons qui fait que l’on ne se lasse jamais de se refaire une petite balade à dos de dragon de temps en temps. Incontestablement un jeu d’arcade qui a marqué son époque !

Panzer Dragoon