Painkiller est un jeu vidéo PC publié par DreamCatcher Interactiveen 2004 .

  • 2004
  • First Person Shooter (FPS)

Test du jeu vidéo Painkiller

4/5 — Exceptionnel ! par

Ça faisait 6 ans que les joueurs de Quake 3 tournaient en rond sur leur jeu préféré. Malgré quelques errance comme par exemple une avec un grand mec baraqué qui portait si bien le t-shirt avec une bombe et le lance roquette. Mais au final ils y revenaient toujours. Finalement en 2004 les petits gars de People Can Fly mettent le couvert et cette année là, la vie de pas mal de Quakers a enfin changé.

Paître ou ne pas paître telle est la question

Vous êtes Daniel Garner et vous manquez de bol. Vous vous tuez lamentable vous et votre femme en voiture. Elle se retrouve direct au paradis et vous, vous finissez au purgatoire, un endroit glauque fréquenté par une faune intéressante qui va du quidam au démon en goguette.

Après avoir pourri un certain temps dans cet endroit, un émissaire du Paradis vous contacte et vous propose un marché. Empêcher les quatre généraux de Lucifer d’envahir le Purgatoire en les dézinguant. En récompense vous pourrez enfin rejoindre votre bien aimée. Vous suivez l’ordre à cause de ce dernier point et non parce que le « patron au-dessus » vous le demande avec l’équivalent d’un 9 mm sur la tempe.

Bien sûr ne vous attendez pas à vous la jouer ninja. Si vous cherchez un général vous allez croiser son armée avant et c’est là qu’on vous confirme que vous avez pour de bon mis les pieds dans un monde merdique…

Ils sont nombreux là ? Non ?!

Première claque, ça a de la gueule. Le moteur graphique développé en interne fait vraiment un boulot impressionnant. Le cimetière dans lequel l’aventure commence a une ambiance glauque à souhait.

Après quelques secondes, PAF deuxième tarte dans la tronche. La musique du niveau disparaît en fondu enchaîné sur un morceau de musique qui a des airs de Heavy Metal bien lourd.

C’est LA petite motivation en plus qui, comme les musiques de Quake 3 a le don de vous jeter dans la bataille et de vous amener un peu plus vers la frénésie (surtout si vous poussez un peu le son).

Déjà les premières vagues sont d’un nombre sympathique malgré un armement qui laisse un peu à désirer au départ (normal me direz-vous). Les cadavres volent dans tous les coins, propulsés par un tir de votre fusil à pompe. Le moteur physique (Havok) permet de belles envolées de l’adversaire et des effets de rag doll hilarants par moment. (surtout si vous utilisez le lance pieu). Les boss, eux, sont d’une taille impressionnante et s’en débarrasser, vous lancera le plus souvent dans un combat titanesque.

Mais rassurez-vous, pour l’inventaire ça va vite s’arranger. Et au final vous aurez 5 armes avec 2 fonctions par arme. Avec dans la désordre :

* Le painkiller : une arme de contact qui va hacher menu tout ce qui va s’approcher trop près de vous. La fonction secondaire vous permet de lancer la tête de l’arme et d’en faire une arme à distance correcte. Si vous combinez les deux le résultat sera beaucoup plus salissant mais aussi plus efficace.

* Le fusil à pompe : pas une grosse portée, dispersion de la chevrotine mais du punch dans les combats à très courte portée. La fonction secondaire vous permet de geler un ennemi.

* Le lance pieux qui est une bonne arme à longue distance mais possède une cadence de tir TRES lente. Le tir secondaire est un lance grenade, toujours pratique pour nettoyer un tas de monstres. Autre particularité : c’est le tir en cloche du pieu, donc à vous de corriger votre visée pour aligner (et littéralement clouer) un monstre sur place.

* Le lance roquette : l’arme du bourrin par excellence. Pour preuve le tir secondaire n’est rien d’autre qu’une mitrailleuse.

* Le Lance shuriken : qui pourrait avoir la fonction d’un fusil d’assaut avec une bonne cadence de tir et des dégâts acceptables. Le tir secondaire vous permet d’électrocuter vos adversaires proches et donc de faire des coupes dans une horde de monstres qui s’approcherait un peu trop.

Après avoir ramassé donc ces quelques armes vous êtes enfin prêt à en découdre avec les quatre armées, et là préparez-vous, parce que vous allez en croiser du monde.

Chaque niveau a trois ou quatre types d’ennemis que l’on ne croise vraiment qu’une fois. Sur chaque niveau des ennemis uniques (même si certains ne sont que des variations sur certains modèles) qui ont une manière de se battre. A vous de trouver la façon la plus efficace de les mettre par terre.

Une fois le pas beau mort le cadavre disparaît et laisse derrière lui un petit truc vert qui se révèle être l’âme de votre victime. Si vous la ramassez vous allez récupérer un point de vie et en plus vous faites monter un petit compteur.

Une fois que ce compteur atteint le chiffre de 66 il se passe un truc étrange. L’écran passe en noir et blanc, le champ de vision se modifie et vos ennemis apparaissent en rouge à l’écran. Vous venez de vous transformer en démon. Alors c’est le moment de tout faire péter une bonne fois pour toutes et de pouvoir avancer dans le niveau avec une puissance de feu démoniaque (logique…) et en plus vous êtes invulnérable.

Malheureusement toutes les bonnes choses ont un fin car cet effet ne dure que quelques secondes. Donc le passage en démon doit aussi s’effectuer au bon moment. Non pas quand vous avez fini une arène et que vous allez vous taper le chemin vers la pièce suivante.

Cette capacité à elle ne vous suffira pas pour traverser les salles remplies de monstres. C’est là qu’interviennent les cartes du tarot des ombres. Cartes que vous pouvez obtenir en finissant l’objectif assigné au niveau. Donc une fois l’objectif atteint et le niveau fini vous déverrouillez une carte. Cette carte peut avoir deux types.

Les cartes d’argent qui sont des effets qui sont actifs sur toute la durée du niveau mais vous ne pouvez en avoir que deux d’actives en même temps.

Vous pouvez aussi obtenir une carte dorée ; elle par contre a un effet temporaire qui peut être activé selon votre volonté durant le niveau. Ces cartes-là vous pouvez en transporter 3 pour le niveau.

Mais bon les choses seraient trop faciles ainsi. Et pour emmener ces cartes avec vous il va falloir payer grâce à des pièces d’or que vous ramassez dans le niveau, la plupart du temps en détruisant des objets de décor. Bien sûr les cartes ont un coût d’activation plus ou moins élevé selon le potentiel de la carte.

Je ne ferai qu’un bref mot sur le multi que je n’ai pas pu trop tester par manque de joueurs et un nombre de paquets perdus trop élevé (entre 20 et 70% selon le serveur). Mais on retrouve tout ce qui a fait de Q3 un grand hit multi. Comme en solo c’est rapide, péchu et les capacités des techniques de combats (en bunny hop ou par exemple un petit rocket jump) donnent la possibilité aux joueurs chevronnés de se lâcher complètement et de donner un peu plus de fil à retordre pour l’abattre. A ce moment c’est votre capacité à prévoir ce que va faire votre adversaire qui vous donne une chance de frag. Bref les débutants de FPS, travaillez d’abord votre skill en solo pour avoir une chance si vous tombez sur le mauvais serveur. Mais rassurez-vous les options de paramétrage accessibles au créateur du serveur sont bien pensées puisqu’on peut paramétrer différentes options comme le Friendly Fire, le Bunny Hop, le Rocket Jump ainsi que les Bright Skin.

On retrouve bien sûr les modes de jeu classique que sont les Death Match, Team Death Match, Capture The Flag et Last Man Standing.

Mais d’autre modes de jeu sont aussi disponible depuis l’add-on.

* People Can Fly où vous ne pouvez infliger des dommages à votre adversaire que lorsqu’il est en l’air. A vous de vous amuser avec la mitrailleuse / lance roquette.

* Voosh est un type de jeu particulièrement surprenant puisqu’en fait tout le monde a la même arme et celle-ci change régulièrement durant le combat d’une manière aléatoire ou définie par l’admin du serveur.

* Le mode Porteur de Lumière est une déformation du mode Death Match qui vous donne accès à un bonus qui multiplie par quatre les dégâts que vous infligez. Le vainqueur est celui qui porte le bonus au moment quand la partie se termine (sur une limite de frag ou de temps).

Bref de quoi avoir de très bons moments en multijoueur.

Donc Painkiller est un FPS comme ont en attendait un depuis longtemps. Une sorte de mélange réussi entre Serious Sam pour le nombre d’ennemis à abattre avant de voir ne serait-ce que le bout d’un orteil d’un boss et de Quake Pour l’ambiance et la violence sans concession. Un mélange très agréable à expérimenter et au bout de quelques niveaux c’est bien simple on en redemande jusqu’à plus soif. Une fois le premier chapitre du mode solo fini chaque niveau terminé (surtout si vous débloquez la carte de tarot) sera accueilli avec une véritable joie et la satisfaction d’un carnage bien fait.

Battle Out of Hell (BOoH)

Cette fois aussi je vais faire court pour l’add-on qui s’avère finalement être un map pack très efficace. Même s’il rajoute deux armes, quelques cartes de tarots très intéressantes et la plâtrée de monstres à tuer qui vont avec chaque niveau.

Commençons par le plus important : les armes. Vous avez donc accès durant votre aventure solo et dans les match multi à deux armes qui manquaient vraiment.

* Un lance pieu multiple (oui je sais ça fait copie) avec la capacité d’effectuer un zoom pour enfin avoir des tirs précis et mortels. Le tir secondaire lance des grenades qui peuvent rebondir deux ou trois fois avant de détonner.

* Un véritable fusil d’assaut qui ne tire lui qu’en rafale mais qui en tir secondaire possède LE nettoyeur de tas de monstres à savoir un lance flamme.

Pour la partie solo les cartes accessibles présentent vraiment un sacré challenge pour le joueur amateur de carnage. Les objectifs pour les cartes demandent aussi pas mal de talent, le pire étant de ne pas tuer plus qu’un certain nombre de monstres alors que pour avancer dans le niveau vous devez à chaque fois nettoyer la salle dans laquelle vous vous trouvez.

Justement les monstres eux aussi sont inédits en plus d’être nombreux et coriaces.

Les boss eux aussi sont toujours aussi grands, mais en plus les battre vous demandera de réfléchir quelques secondes pour comprendre leur schéma d’attaque et ce que vous devrez faire pour les tuer.

A noter que comme dans Painkiller, l’add-on possède un niveau uniquement accessible dans les deux derniers niveaux de difficulté qui en plus de rajouter des monstres coupe la possibilité de tricher aux petit malins qui voulaient tenter leurs chances sans trop s’en prendre la gueule. Raté. Mais ne pleurez pas non plus. Vous avez accès à toutes les cartes de Painkiller dès le début de la partie.

Pour le multi même cause même effet que précédemment malheureusement.

Donc au final BooH ajoute du contenu à un jeu qui pouvait être un peu court et n’était pas trop étoffé au niveau de l’inventaire des armes. L’ajout de carte du tarot noir vous donne encore plus de possibilités et de capacités de destruction. Bref au final c’est beaucoup plus proche de ce qu’on pouvait attendre de ce jeu au départ.

LES NOTES

Scénario

Un quoi ? Juste une vague excuse pour péter des wagons entiers de monstres.

-/10

Originalité

L’action poussée à l’extrême ça fait longtemps qu’on n’en avait vu autant.

7/10

Durée de vie

14 – 16 h, classique. La chasse aux cartes rajoute deux ou trois heures de jeu.

6/10

Jouabilité

Tout passe au poil.

8/10

Graphismes

C’est beau et surtout, c’est fluide et c’est tout ce qui compte.

8/10

Bande son

Entre musique d’ambiance dans les moments calmes et pour le plus souvent un truc qui ressemble à du métal pendant les combats. Miam.

9/10

LES PLUS

  • C’est rapide, bourrin et peuplé. ENCOOOORE !

  • C’est beau.

  • Les fans de Metal vont aimer se battre.

LES MOINS

  • IA pas très maligne, mais bon. C’est le nombre qui est dangereux.

  • Manque d’armement dans Painkiller. Rattrapé par BOoH.

EN BREF

Painkiller dans son édition finale est donc un jeu comme il en manquait. C’est lourd, rapide, violent et on en redemande (le syndrome encore un niveau existe aussi pour les FPS, la preuve). On sort repu de cette orgie de morts et d’explosions poussée à l’extrême. Au final donc un jeu pour les acharnés de la souris que ce soit en solo ou en multi.

C’est pas Quake 3 en multi mais on s’en approche dangereusement à notre grand plaisir. Pour le solo on dépasse par contre le cousin Sam de très loin grâce surtout au changement d’environnement dans chaque niveau mais aussi parce que le nombre de monstres est beaucoup plus important.

Amis amateurs de FPS bourrins ne réfléchissez pas. Foncez dans le tas.

NOTE FINALE : 8/10

NB : La capture d’écran vient de Painkiller.

La Black Edition est une édition collector du jeu avec un nombre limité mis en vente. Elle contient en plus le trailer du jeu au moment de sa sortie sur X-Box, le clip du groupe qui à mis une musique sur ce trailer, ainsi qu’un making of avec quelques infos sur la réalisation du jeu et de son add-on.

Configuration minimale

* Système d’exploitation : Win 98, Win ME, Win 2000 et Win XP

* Processeur : Athlon / Pentium 3 - 1500 MHz

* Mémoire RAM : 384 Mo

* Carte graphique : 64 Mo, Compatible DirectX 8.1

* Espace disque : 2000 Mo

* Carte son : Compatible DirectX 8.1

* Version de DirectX : DirectX 8.1

* Connexion Internet : 56 kbits (pour le jeu sur Internet)

* Media : DVD

* Classification PEGI : 16+ (Violence)

Painkiller