Les FPS ont la fâcheuse habitude de se prendre au sérieux, d’être ultra réalistes, ou bien encore d’être vraiment gores.
C’était sans compter l’apparition décembre 2000 de No One Lives Forever, un FPS hors du commun qui rivalise avec les blockbusters du genre !
So British, so Sixties …
Ne vous le cachons pas plus longtemps, ce qui fait de NOLF (nous l’appellerons ainsi pour plus de facilité) un shoot et un titre vraiment à part, c’est son ambiance !
Pas de héros bodybuildés ici, mais une jeune agent british nommée Cate Archer qui doit, dans une folle ambiance sixties, se former sur le tas puisque son agence d’espionnage est victime d’un énorme complot.
L’agence ultra secrète UNITY voit en effet tous ses agents décimés petit à petit par une agence terroriste d’un nouveau genre : HARM.
Cette agence projette de répandre un poison qui tuerait instantanément le peuple britannique, rien que ça !
Cate doit donc traquer les principaux membres plus ou moins loufoques de l’organisation HARM (une cantatrice élevée à la bière, un Écossais rancunier amateur de whisky, …), tout en essayant de savoir qui, au sein de son agence, est la taupe qui a décimé tous vos collègues.
Notre jeune recrue est cependant une novice et devra, tout au long du jeu, prouver sa capacité à se tirer des coups les plus tordus, tout en essuyant les critiques plus ou moins salées mais ô combien répétitives des quelques supérieurs survivants qui lui restent. Heureusement, le jeu dispose d’un système de dialogue avec plusieurs possibilités de réponses. idéal pour moucher vos commandants ou soutirer des informations.
**Un terrain de jeu immense ! **
Le jeu est assez conséquent, pas moins de 15 missions vous seront proposées, pour un total de 60 niveaux !
Un didacticiel se trouve également au début du jeu, qui vous révèle tous les secrets et vous démontre toute la souplesse de Cate.
Les missions vous amèneront aux 4 coins de la planète : dans la jungle, en Allemagne, sur vos terres natales, dans des régions polaires également, … dans les airs aussi, ou dans un bâtiment ultra-protégé !
Vous pourrez également piloter des jets-skis, des 4x4, …
Côté armement le jeu se défend pas mal, en proposant des armes d’époque mais aussi plus récentes : révolvers, mitraillettes et autres, mais surtout une avalanche d’accessoires façon « James Bond » ou plutôt « James Bond girl » ; on retiendra par exemple le rouge à lèvres explosif, les lunettes de soleil scanner, le spray effaceur de cadavres, …
Les cinématiques nous plongent carrément dans le scénario, certains les trouveront trop longues, mais elles sont nécessaires pour comprendre toutes les subtilités.
Le jeu, par contre, est en anglais sous-titré français, ce qui enlève un peu de charme pour les non-anglophones qui ne pourront pas profiter des répliques cultes des personnages.
Côté graphismes, le jeu est beau sans être une perle, il reprend le moteur graphique LithTech, les animations sont très correctes, le jeu est très fluide, mais même en 2000, il y a mieux ! Les décors fourmillent cependant de détails suivant les niveaux aux ambiances tout à fait différentes : village japonais, Sibérie, maison en ruine …
La richesse graphique, relayée par la bande son, offre une ambiance inédite !
Côté gameplay, rien à redire, le jeu se contrôle comme un FPS classique, le personnage se prend relativement bien en main, un didacticiel très intuitif permet de connaître toutes les subtilités du maniement des gadgets.
A noter également un mode multijoueur, pour des affrontements jusqu’à 16 joueurs, une multitude de maps qui reprennent les ambiances des niveaux du jeu ; plusieurs modes dont le team vs team, le seul contre tous, ou encore la défense d’une base.
En bref
Jouabilité : classique pour un FPS, intuitive, gère facilement les passages armes à feu / gadgets. Le jeu glisse petit à petit du FPS bourrin au jeu d’espionnage.
Graphismes : Le jeu est fluide ; sans atteindre des sommets de perfection graphique pour son époque, il reste très agréable même 7 ans plus tard.
Bande son : Des thèmes qui plongent dans l’ambiance sixties suivant les niveaux, qu’ils soient sombres ou plus clairs.
Durée de vie : 15 missions pour 60 niveaux, une difficulté qui va croissante, une jouabilité qui évolue… de quoi se mettre sous la dent un paquet d’heures !
Conclusion
Sorti des clichés du genre, No One Lives Forever propose une aventure passionnante, exaltante, qui trouve sa force dans son scénario en béton à l’humour particulier !
Une référence du genre, à laquelle jouer, absolument.
NOTE : 8/10