New York Race est un jeu vidéo PC publié par Wanadoo Editionsen 2001 .

  • 2001
  • Course

Test du jeu vidéo New York Race

3.5/5 — Très bien par

Hey stop ! Là, je m’arrête ! New York Race, ce n’est pas le pâle clone de Midtown Madness comme on peut en voir non plus. Il s’agit d’une adaptation du film « Le 5e élément », et pour une fois, pour une fois, c’est une bonne adaptation. Adaptation qui concerne surtout le passage de course poursuite entre Korben et les flics à travers le New York futuriste. Prêt pour un jeu de course à travers la circulation de New York du 23è siècle avec Korben, Leeloo, et autres personnages du film ? Alors accrochez votre ceinture, parce que vous allez en avoir besoin !

Voila ce que j’appelle « un jeu de course 3D »

Pour faire simple, c’est Le 5è élément en jeu de course. Ca ne vous suffit pas ? OK, causons donc un peu. Dans les règles, New York Race est un jeu de course classique, avec même des armes façon Mario Kart. Après, un élément vient qui va tout changer : la profondeur ! « De route ? Là où on va, on n’a pas besoin de route ! » Ha zut, c’est un autre film ça ! Pas grave, car c’est bien de ça dont il est question. Dans New York race, vous aurez beau traverser des rues, vous ne roulerez par pour autant sur des routes. En 2214, les voitures volent, et c’est pour cette raison que vous allez devoir réapprendre à conduire. Vous aurez à gérer la hauteur à laquelle vous vous trouvez, en sachant que vous pouvez piquer afin de faire une prodigieuse accélération, mais pour ça, il faut être nécessairement en haut. « Alors quoi ? Si je comprends bien, il me suffit de faire les montagnes russes pendant toute la course ? » Pas vraiment. En soit même, le piqué est assez peu utilisé finalement. C’est bien simple, lorsque vous remontez, vous décèlerez un peu. Il faut dire aussi que la plupart du temps, vous aurez suffisamment de vitesse. Les circuits que vous traverserez regorgent d’obstacles divers : Il y en a des ascenseurs qui bouge, des ponts, des fontaines, des statues… Tant d’éléments qui vous feront perdre votre précieuse vitesse. Attention, rien que le fait de frotter contre le sol ou le plafond vous fait perdre de la vitesse (car, bien sûr, vous ne vous attendiez pas à ce qu’il y ait une hauteur infinie, n’est ce pas ?). Il faudra donc doser votre piqué, et bien sûr, éviter de vous prendre un truc au passage. Quoi de plus rageant que d’espérer gagner de la vitesse en faisant un plongeon, et se faire bloquer contre une statue ? Pour vous aider à vous en sortir avec tous ces obstacles, vous aurez la possibilité de déplacer votre voiture latéralement dans les huit directions possibles, grâce aux petits réacteurs que vous avez sur les cotés, réacteurs qui partagent leur puissance avec vos propulseurs. Donc lorsque vous faites des déplacements latéraux, votre vitesse max en prend un coup ! C’est pourquoi les déplacements latéraux ne sont à utiliser qu’en dernier recours. Vous trouverez sur votre chemin des espèces de grandes frites transparentes. Il s’agit en fait des bonus. Il y a bien sûr le turbo, le bouclier, l’arme téléguidée, et un petit bleu qui ne sert a rien, si ce n’est a récupérer un peu d’énergie. Il faut dire que vos véhicules ne sont pas indestructibles ! Alors, n’hésitez pas à passez à travers les cercles verts que vous croiserez : ils servent a réparer votre véhicule. Ils sont en général faciles d’accès, et ne vous font pas faire de détours.

Le top dans une course étant de faire un piqué en ligne droite, de remonter lors des virages, de ne se prendre aucun obstacle dans la tronche, et de récupérer les bonus en cours de route. Restez aussi un maximum en l’air. Si un concurrent vous envie une boule de feu téléguidée, et que vous n’avez pas de bouclier, vous allez vous la prendre en pleine poire, et elle vous stoppera net. Vu que les voitures ont une accélération assez faible en général, il sera bon de pouvoir faire un piqué juste après vous être pris une boule de feu, ou un obstacle quelconque. Mais, si avec tout ça, vous faites un départ turbo en début de course, alors, c’est le top. Bon départ un peu trop nécessaire sur la fin par contre, car vos concurrents ne se loupent jamais pour le faire. Alors entraînez vous déjà à le faire : donner un coup d’accélérateur à chaque seconde du compte à rebours, et quand le GO s’apprête à s’afficher, laisser le bouton d’accélération appuyé. Le jeu est assez dur, c’est un coup de main à prendre, mais une fois qu’on est bien habitué, et bien on peut gagner sans trop stresser. Car, vous le remarquerez assez vite, vos adversaires restent assez groupés, vous pourrez passer de premier à dernier, et vice versa, en quelques secondes. En se contentant d’éviter un max les collisions, votre vitesse restera suffisamment grande pour faire un bon parcours. Il faut chercher à ne pas perdre de vitesse plutôt que de chercher à en gagner. Ca parait idiot comme ça, mais avec un peu d’expérience au jeu, on se rend compte que dans les championnats contre l’ordinateur, il n’y a pas trop à compter sur le véhicule le plus rapide et chercher à faire un maximum de piquets pour un maximum de vitesse. Pour une fois, la caisse la plus rapide n’est pas forcément la meilleure. Vous serez cependant bien aidé, lors des championnats : ce n’est pas tout le temps le même concurrent qui est premier. De plus, pour passer aux suivants, il n’est pas nécessaire de finir premier : le jeu se contente de troisième ou moins, il faut donc que vous terminiez sur le podium. A noter aussi que les bonus varient selon votre position. Vous êtes dernier ? Il y a de fortes chances que le bonus que vous récupérerez sera un turbo. Vous êtes premier ? A tous les coups, ce sera un bonus bleu peu important.

Bien sur, il y a tous les modes classiques : championnat, course simple, contre la montre, multijoueurs, et keirin, où, à chaque tour, le dernier est éliminé. Pour le multi, je vous laisse deviner qu’il vaut mieux inviter des gens qui ont déjà joué à New York Race. Il est assez particulier à prendre en main et un peu difficile, donc un gros débutant se fera vraiment larguer par des amateurs ou des pros. Et il se pourra fortement qu’il s’énerve à chaque fois qu’il rentre en plein dans un obstacle. Un petit entraînement s’impose en clair.

Moteur Kaïri en action

Pour faire tourner un jeu aussi particulier, il faut bien créer un nouveau moteur 3D. On fait alors appel au moteur Kaïri. Joli et très sympa, il permet d’afficher des effets spéciaux et autres effets de lumière sans faire ramer d’un coup le jeu. A noter que chaque véhicule laisse deux traînées de lumière, qui, en plus d’être esthétiques, se révèlent très pratiques pour retrouver ses concurrents et ainsi pouvoir se repérer. Par contre, les décors n’hésiteront pas à afficher des pubs bien réelles ! Et vas-y que je te fous des pubs Orangina, Paco Rabanne, Seat, Orange, Samsung, Polo Jeans CO, et je ne sais quoi d’autres. Bon, c’est une idée plus ou moins bienvenue. Après tout, dans le film, il y avait toujours Macdo, par contre, Seat qui fait encore de la pub pour sa Seat Leon à quatre roues au 23e siècle, ça le fait moyen. Passons donc sur les musiques voulez vous ? Il y a du jazz, du pop, du « rap », et tout ça donne beaucoup de charme au jeu. Un bon point pour les musiques qui se laissent vraiment écouter. La maniabilité est bonne, bien que coriace. La maîtrise de votre véhicule ne se fait pas du premier coup de main. Alors troquez le clavier, avec ses quatre configurations proposées qu’on ne peut pas configurer pas pratique, et optez plutôt pour une manette. Vous vous sentirez mieux, je vous le garantis. Une douzaine de circuits, avec un tas de voitures, c’est bien suffisant, mais le mode solo sera peu coriace, si bien que le top sera de convertir des amis à ce jeu pour y jouer en multi (uniquement en LAN ou via internet en direct IP).

Big badaboum !

Jeu de course un peu trop injustement boudé, pour sa difficulté pas si grande que ça, New York Race mérite bien plus, surtout qu’il est assez unique dans son système, et que, le passage de course poursuite du film en jeu vidéo, et bien c’est sacrément grisant ! Un New York Race après le film Le 5è élément, ça se laisse tenter, plutôt que sa première adaptation vidéoludique plutôt foireuse. Zou, j’ai une course à faire avec Leeloo moi !

New York Race