Need For Speed 4 : Conduite en État de Liberté est un jeu vidéo PC publié par Electronic Artsen 1999 .

  • 1999
  • Course

Test du jeu vidéo Need For Speed 4 : Conduite en État de Liberté

4.5/5 — Exceptionnel ! par

1999, la série Need For Speed est à son apogée avec le succès grandiose de NFS 3 : Poursuites Infernales. Electronic Arts n’en reste pas là et nous pond 6 mois plus tard un quatrième opus de cette somptueuse saga. Six mois c’est assez court comme délai… Qu’a donc fait EA pour ce nouvel NFS ? Voyons ça…

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D’abord, première chose qui fâchera les puristes de la série, c’est le changement au niveau de l’intro : exit les vrais bolides, bonjour les images de synthèse. Ceci dit, les intros avec les vraies voitures devaient coûter assez cher et ce coût semble être pour ma part la raison la plus évidente de leur abandon, pas gênant mais à signaler quand même.

Nous arrivons donc dans le menu du jeu qui est très loin de se démarquer de celui de NFS 3 car c’est le même en fait… Le design n’évolue pas et on retrouve la plupart des modes de jeu qui ont fait le succès de NFS 3. Il reste néanmoins agréable et très ergonomique avec un écran géant sur le côté droit qui servira plus tard d’illustration lors du choix des véhicules et des circuits.

Au niveau des modes de jeu, on y trouve un mode Carrière sur lequel je vais revenir, des challenges, poursuites avec les flics, Time Trial, Championnat, jeu à deux par écran divisé (comprenant les modes de jeu cités précédemment hors mode Carrière) et enfin le jeu en ligne. Si parmi tout ce beau monde, il y a un mode qui se distingue des autres, c’est bien le mode Carrière et en y regardant de plus près, on comprend pourquoi.

Tout commence… avec rien. En effet, pour faire des courses, il vous faut d’abord acheter une voiture et payer d’éventuels frais de participation de courses. Cela ne vous rappelle rien ? Gran Turismo bien sûr… C’est naturellement moins poussé mais NFS 4 possède son petit lot de subtilités.

Tout d’abord, les véhicules du jeu sont divisés en 4 catégories (de la plus faible à la plus forte) : B, A, AA et AAA. Pour votre première voiture, vous aurez le choix entre une BMW Z3 et Mercedes SLK. Personnellement je préfère la BMW, plus nerveuse et maniable. Vous participez ensuite aux premières courses. Comme dans la plupart des jeux de ce genre, les premières courses sont là pour vous faire la main et découvrir comment se joue NFS 4. En d’autres termes, elles sont très faciles mais attention tout de même car dans NFS 4, tout compte… y compris les dégâts. Eh oui, les voitures sont destructibles et si la votre finit en ruine, la réparer revient parfois à la moitié de son prix neuf… ce n’est pas trop le cas avec les premières voitures mais avec les plus puissantes de classe AA ou AAA, la facture est très salée donc roulez vite mais avec prudence à la fois. Les épreuves ne manquent pas de durée de vie et certaines courses sont très longues. Plus vous gagnez des courses, plus vous empochez de l’argent et plus vous pourrez vous prendre une voiture plus puissante. Ne comptez pas trop non plus pouvoir acheter une voiture AA au bout de 20 minutes… Autre point très appréciable dans NFS 4, c’est que cette fois ci, les voitures sont personnalisables à volonté tant dans leur apparence que dans leur comportement ainsi il est possible de privilégier le couple moteur à la vitesse, de régler l’aérodynamisme, la dureté des freins etc. Bref, c’est assez complet et surtout agréable. A noter que le mode Carrière permet l’achat de kits supplémentaires pour booster les performances de votre véhicule. Il vous sera aussi possible de l’utiliser pour défier un adversaire et tenter de remporter sa voiture (ou de perdre la vôtre). Le mode Carrière est donc évidemment plus qu’excellent et c’est LE point qui justifie l’intérêt de ce jeu en solo.

Au niveau des véhicules proposés, 18 répondent à l’appel et pas n’importe lesquels puisque le choix va de la BMW Z3 à l’incroyable McLaren F1 GTR en passant par les Ferrari F50, Porsche 911 Turbo et Mercerdes CLK GTR… Chaque bolide dispose d’un petit garage privé comprenant une galerie photo, une description orale (en français) ainsi qu’un tableau de caractéristiques complet. A noter aussi la présence d’un habitacle en 3D précalculée vous permettant de visiter à votre guise l’habitacle de votre voiture avec la possibilité de zoomer. Chaque voiture est donc décrite de manière complète et permettra à tout un chacun d’apprécier tel modèle selon sa convenance. Un tableau comparatif est disponible et il est de plus paramétrable, vous permettant ainsi de comparer la vitesse de pointe de tous les véhicules de classe AA par exemple. Plusieurs véhicules sont à débloquer en finissant les différents modes dans la partie « Arcade » (Challenges, Poursuites…). La plupart des véhicules ont leur équivalent policier hormis les Ferrari et les voitures les plus puissantes du jeu. A noter qu’il est possible de compléter cette vitrine avec des voitures téléchargeables sur internet. Ainsi si vous voulez changer d’air côté Ferrari, libre à vous de dégoter une petite F40 ou une Enzo. Aujourd’hui, bien des sites les proposent en téléchargement et c’est aisé à faire. EA a même sorti quelques modèles supplémentaires, à vous de les essayer. Des marques moins présentes à l’époque dans les jeux vidéo comme Peugeot sont aussi de la partie et les modèles amateurs n’ont rien à envier aux officiels et cerise sur le gâteau, elles sont jouables pour beaucoup dans le mode Carrière.

Les tracés sont variés coté environnements (neige, campagne, côte, désert, ville…) et pas très compliqués dans l’ensemble. Certains proviennent carrément de NFS 3…

Pas de changement notable pour les autres modes de jeu par rapport à NFS 3.

Les « Challenges » restent inchangés. Sur plusieurs courses, le dernier arrivé est éliminé et ainsi de suite.

« Time Trial » vous met au défi contre le temps.

« Poursuites » vous permet de jouer les chauffards sur X tours en défiant la police… ou en l’incarnant (et de ce fait, vous disposez des sirènes, des barrages, des grilles cloutées pour crever les pneus…). Un hélicoptère vous aidera dans votre tache. La possibilité de jouer à 2 sur le même PC est un plus très appréciable puisque cette fonctionnalité a tendance à disparaître de nos jours (à part TOCA Race Driver et quelques autres…).

Le jeu en ligne est un peu compliqué à faire fonctionner de nos jours, le jeu ayant tout de même 7 ans mais c’est possible, vous trouverez des tutoriaux sur internet assez aisément.

Concernant la technique du titre, là aussi, on ne change pas une recette qui marche : c’est le moteur de NFS 3 à savoir fluidité et richesse en détails. Certains décors avec une légère brume matinale sont très jolis à regarder, même aujourd’hui et on peut de temps en temps constater quelques animations sympathiques sur certains circuits qui les rendent un peu plus vivants (trains qui passent, feu d’artifice en ville…). Les voitures sont très bien modélisées et les dégâts très apparents avec moults effets lorsque celles-ci sont très abîmées. De plus chaque voiture a son intérieur modélisé en 3D désormais (2D pour NFS 3) avec compteurs et rétroviseur intérieur fonctionnels. On notera l’utilisation possible des feux de croisement et des feux de route (au choix) avec l’illumination du tableau de bord et je ne vous le cache pas, c’est un régal de faire monter l’aiguille du compte-tours hé hé ^^.

La bande son de NFS 4 est toujours aussi rythmée avec cependant quelques musiques qui cassent les oreilles et qui dénaturent sévèrement l’esprit du jeu. Ca reste un avis personnel toutefois mais à noter la possibilité d’écouter nos propres musiques via l’utilisation des CD Audio, changeables en live s’il vous plait. Les bruits de moteurs ne ressemblent pas toujours à quelque chose, surtout à bas régime, n’hésitez pas à faire hurler votre bolide quand même mais pas trop… car ça abîme le moteur. Eh oui n’oubliez pas que les dégâts sont pris en compte cette fois !

En plein jeu, qu’est ce que ça donne ? Commençons par la sensation de vitesse, primordiale dans un NFS. Eh bien ça commence mal… car les voitures surtout les plus faibles donnent un peu l’impression de ramer. Il vous faudra une bonne Ferrari pour avoir des sensations et un circuit un minimum sinueux sinon, pas de quoi sauter au plafond. L’IA quant à elle est tout simplement pas terrible. Disons que le bon point est que vos adversaires (maximum 7 opposants) ne vous feront pas de cadeaux si vous êtes à côté d’eux mais c’est tout… ils restent dans l’ensemble faciles à battre pour le niveau maximal de départ avec un minimum de maîtrise, à savoir Champion. Vous pourrez même les battre en Champion avec une voiture AA alors qu’ils sont armés de bolides AAA, un comble… avec de la maîtrise quand même ! il faut toutefois terminer le jeu et débloquer le mode Expert pour avoir du sérieux. Dommage de devoir attendre ce mode justement pour avoir un challenge digne de ce nom…

La maniabilité comme tous les NFS de l’époque est tout simplement un régal et ça ne change pas d’un pouce de NFS 3 : on dérape, on fait des appels de phares, on klaxonne dans tous les sens le tout avec un plaisir démesuré, un R-E-G-A-L !! Croyez moi, vous allez vraiment prendre votre pied. La conduite n’est pas du tout axée simulation, c’est pas du Gran Turismo, loin de là (quoiqu’avec les véhicules les plus lents, on freine pas beaucoup…). Il faut quand même de la maîtrise mais le jeu donne un côté résolument arcade qui de toute manière lui va à merveille. Enfin, vous pourrez immortaliser vos bêtises grâce à la sauvegarde des replays… par beau ou mauvais temps. ;)

On terminera sur une note de compatibilité. Sachez que NFS 4 (et par conséquent le 3) est conçu en priorité pour Windows 98. En clair, le jeu a quelques difficultés sur Windows XP et ce en dépit de sa compatibilité Windows NT. Inutile d’essayer les modes de compatibilité. Heureusement, la communauté est là et il existe des patchs permettant de jouer sur Windows XP sans le moindre problème. Pour tout savoir, visitez le site NFSCARS.NET (an anglais) et cherchez dans les outils pour « NFS High Stakes » (l’autre nom de NFS 4). Cela nécessitera la version 4.50 du jeu. Le jeu ne supporte pas les cartes vidéo récentes (supérieures aux GeForce 256) mais là encore, un patch corrige ce problème. Bref, il faut un peu manipuler pour jouer sur XP mais de très bons tutoriaux existent sur Internet, vous n’aurez aucun mal à le faire tourner en suivant la procédure.

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Que conclure alors à propos de ce NFS 4 ? Si on lit ce test, on se dit : « Wow, ça a l’air d’être de la balle, je vais voir pour me prendre ce jeu ! » et pourtant NFS 4 a un défaut et pas des moindres… c’est qu’il ressemble beaucoup trop à son prédécesseur et de ce fait, on se demande un peu où veut en venir EA avec ce jeu et ce n’est pas anodin si NFS 3 est constamment cité dans ce test, on croirait presque au test de NFS 3 mais ce n’est pas ma faute si EA a sorti ce jeu quelques mois après NFS 3… Ainsi pour ceux qui ont NFS 3, le 4 est largement dispensable, quelques bugs sont corrigés, de la 3D un chouilla améliorée mais rien de plus, la conduite est exactement la même et la plupart des modes de jeu ne changent pas donc l’intérêt se résume à pas grand chose si ce n’est pour la collection. En clair, nous avons ici un NFS 3.5 tout simplement.

En revanche, pour ceux qui n’ont pas fait NFS 3, inutile d’y aller par 4 chemins, NFS 4 est la meilleure version des deux et il ne fait que peu de doutes que ce jeu vous séduira vu tout ce qu’il propose. Il est l’un des meilleurs opus de la série (le meilleur pour ma part) et vous occupera pas mal de temps. De plus la possibilité de jouer à 2 sur le même PC décuple sa durée de vie. Le challenge n’est pas super élevé mais c’est tellement bon qu’on en redemande… La version PS1 reprend tout le contenu de la version PC avec bien entendu la disparition du jeu en ligne et donc de contenu supplémentaire… Un MUST HAVE que vous vous devez d’avoir !

Need For Speed 4 : Conduite en État de Liberté