Mount&Blade est un jeu de rôle sorti sur PC le 19 septembre 2008, développé par Talesworlds Entertainement et édité par Paradox Interactive.
BIENVENUE DANS UN MONDE…
…Celui de Mount&Blade, qui est divisé en 5 royaumes biens distincts et aux us et coutumes bien différents les uns des autres. À savoir le royaume Swadien, le royaume Rhodok, le royaume du Nord, le Khanat Khergit et le royaume Vaegir. Et c’est dans ce monde que vous, le héros, allez évoluer, vous battre et devenir peu à peu une personne importante de cette univers si bien équilibré.
Comme dans la plupart des RPG pour PC, c’est vous qui décidez du nom de votre héros ainsi que de son physique (tête et corps). Après vous être soumis à une phase d’entraînement, pour apprendre le maniement des armes (épée et arc) ainsi qu’à monter à cheval, vous êtes « lâché » dans la nature afin de vous permettre de décider vous-même de votre destin. Mount&Blade ne possède d’ailleurs aucune quête principale, au contraire d’autres jeux apparentés comme Oblivion ou encore Gothic 3 ; à partir de ce point, c’est le jeu dont VOUS êtes le héros.
DE L’IMPORTANCE DE CHOISIR SON DESTIN…
A partir de cet instant, donc, vous avez le choix : allez-vous vous allier avec tel ou tel royaume, ou bien devenir un pillard qui ne sèmera que mort et destruction dans son sillage ? Vous êtes libre de faire ce que bon vous semblera, car votre héros apprendra de toutes ses expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. La troupe que vous monterez et qui vous suivra jusqu’à la mort vous sera d’une grande aide. Votre héros pourra améliorer ses talents de deux façons : soit en combattant (ce qui ne pourra augmenter que vos statistiques d’armes), soit en montant de niveau, ce qui arrivera après un certain nombre d’ennemis tués. Quand il grimpera de niveau, trois classes de statistiques bien distinctes pourront être augmentées : les attributs (Force, Agilité, Charisme, Intelligence), les maîtrises d’armes (armes à une ou deux mains, armes de bras, arcs, arbalètes, armes de jet) ; la troisième classe est la plus grosse catégorie et comprend les compétences qui peuvent être apprises. On y trouve entre autres la force de frappe, la compétence bouclier, la résistance, ainsi que d’autres aptitudes bien utiles hors combat, comme « commandement » (pour avoir plus d’hommes dans la troupe), « chirurgie » (pour mieux récupérer entre deux batailles), « maître d’armes », « ingénierie » (pour construire plus rapidement des tours de siège) et bien d’autres encore (« équitation », « archerie montée »…), pour une liste d’environ une trentaine qui, au final, transformeront votre personnage en vraie machine à tuer. Mais là n’est pas le plus important, car le meilleur c’est d’avoir une bonne armée…
DE L’IMPORTANCE D’AVOIR UNE BONNE ARMÉE…
…Car aussi bon que puisse être votre héros, il aura beaucoup de mal à vaincre à lui tout seul une armée de cent personnes. Vous pouvez donc constituer une troupe qui vous suivra partout dans vos batailles, moyennant rémunération bien sûr. Les individus que vous pouvez embaucher sont de deux sortes, à savoir ceux que vous recruterez dans les divers villages et villes, et les autres, qui sont un peu plus spéciaux. Mais revenons à la première catégorie : il est bon de savoir que la carte de Mount&Blade propose un certain nombre de villages et de villes. Dans les villages, où la population vous est favorable ou neutre, vous pourrez contracter des recrues (Vaegir, Nordiques ou bien encore Rhodok, Swadiennes et Khergit) qui vous coûteront dix deniers chacune. Néanmoins, ces soldats seront au plus bas niveau et auront l’équipement le plus pourri ; il vous appartiendra donc de les entraîner dans suffisamment de batailles pour les faire monter en expérience et améliorer leur équipement. Car pour ce qui est des unités dites « normales », vous ne pourrez augmenter vous-même ni leurs caractéristiques ni leur équipement, l’ordinateur s’en chargeant tout seul. Cependant vous pouvez décider quelles « classes » ils vont avoir et, plus tard, de les faire archers, fantassins ou bien encore cavaliers, pour obtenir une troupe qui soit réellement la « vôtre » et reflète votre façon d’attaquer l’ennemi. Il est également bon de signaler que vous pouvez recruter, dans les tavernes des grandes villes, des soldats qui seront à un niveau plus élevé que celui des recrues (comme des cavaliers mercenaires ou encore des arbalétriers), mais qui vous coûteront bien plus cher. A vous de décider, mais je vous le dis : il n’y a pas de mauvais choix.
Maintenant nous allons aborder le deuxième type d’unités qu’il vous sera possible de recruter dans votre armée, à savoir les « héros ». Ces personnages sont uniques et peuvent être trouvés dans les tavernes des grandes villes. Ils accepteront en général de travailler pour vous contre une somme modique, et ont leur propre personnalité, contrairement aux pantins sans âme et remplaçables à l’infini de la première catégorie. Là où ces « héros » se démarquent des autres, c’est par leur histoire propre et des préférences bien spécifiques variant de l’un à l’autre. Mais surtout parce que vous pouvez choisir leur équipement, et leur coller des armes et armures qui feront vraiment la différence en combat, et aussi parce que vous pouvez décider de leur évolution en augmentant vous-même leurs caractéristiques, comme vous le feriez pour votre propre personnage. Néanmoins ce n’est pas tout, car certaines de leurs compétences se couplent à celles de votre personnages, comme « chirurgie », « gestion de prisonniers » (qui vous permet de capturer des ennemis pour ensuite les enrôler dans votre armée) ou bien encore « ingénierie », pour les rendre encore plus efficaces et permettre une avancée encore plus souple dans ce que vous aurez décidé de faire. Certains « héros » deviennent d’ailleurs très vite des indispensables, comme Nizard, un cavalier puissant, ou encore Ymira, qui propose de bonnes techniques de soin entre deux batailles.
Mais le système éprouve une limite, qui vous empêchera d’avoir tous les « héros » du jeu dans votre équipe, et c’est le fait que, comme indiqué plus haut, tous ont leurs préférences et certains n’apprécieront pas que vous ayez, par exemple, fui une bataille ou bien encore dépouillé des villageois de tous leurs biens (mon activité préférée…). De plus, certains de ces « héros » ne peuvent pas se supporter entre eux et vous le feront remarquer à maintes reprises, en vous laissant le choix de la réponse mais, au final, le résultat sera le même : le « héros » offusqué finira par quitter le groupe avec, bien sûr, l’équipement que vous lui aurez confié. Néanmoins rassurez-vous, ils peuvent tous être réembauchés. Voilà pour l’armée en général, maintenant passons aux villes et à la carte.
DES VILLES ET DES CHÂTEAUX…
La carte de Mount&Blade comprend un certain nombre de destinations que l’on peut diviser en trois catégories : il y a les villages, les châteaux et les grandes villes. Commençons par les villages, qui peuvent vous permettre de contracter des recrues, de commercer avec l’ancien, ou bien encore (mon préféré) accomplir une action hostile : voler du bétail (toujours pas compris à quoi ça servait), forcer les paysans à vous donner des vivres ou brûler et détruire le village pour le piller de ses richesses. Cette dernière option vous demande de rester en stand-by dans le village durant 24h, période durant laquelle vous pouvez être attaqué. De plus, il est intéressant de noter que si vous attaquez un village sans être suffisamment nombreux, vous prenez le risque de voir les villageois prendre les armes pour (essayer) de vous coller une grosse dérouillée. Soit-dit entre nous, il y a peu de chances que ça arrive, mais il peuvent vous faire perdre un certain nombre d’hommes dans la manœuvre, vous laissant affaibli au cas où d’autres arriveraient derrière. Voilà en ce qui concerne les villages.
Pour les châteaux, vous pouvez vous y rendre pour parler au seigneur et lui demander une quête, afin de renforcer vos relations avec lui si vous souhaitez vous allier à ce royaume en particulier, ou bien encore coordonner une entente avec un autre seigneur et lui. Néanmoins, si vous débarquez dans un château tenu par un de vos ennemis, vous pouvez alors décider d’en faire le siège, ce qui vous laisse le choix entre plusieurs options : rencontrer le chef des assiégés, construire une tour de siège (le temps que cela prendra dépendra de votre capacité d’ingénierie), ce qui vous laissera vulnérable le temps qu’elle soit construite, ou bien encore attendre 24h pour affamer encore plus les assiégés. Une fois un certain temps écoulé, vous pouvez décider de mener l’assaut contre les murailles et là, it’s SHOWTIME comme dirait un célèbre chasseur de démons bien connu des joueurs consoles. Une fois le château vidé, vous pouvez demander à votre roi (celui auquel vous avez juré allégeance) de vous le confier ainsi que ses terres. Et c’est là que ça devient marrant, car vous pouvez gérer la garnison du château ou encore décider d’y construire une tour de messager, entre autres choses. De plus vous héritez également des villages alentours, dans lesquels il faudra lever des impôts ainsi que réprimer la population si elle se la joue trop. En bref, c’est sympa et bien foutu.
Pour ce qui est des grandes villes, qui sont sûrement les endroits les plus peuplés de la carte, s’y rendre permet une foule de possibilités, aussi variées que nombreuses. On peut donc se rendre dans l’arène et participer à des combats, permettant de gagner de l’argent et d’augmenter les maîtrises d’armes ; mais ce n’est pas tout car de temps en temps, on peut participer à des tournois où les armes sont imposées et où l’on peut parier sur soi à chaque tour, ce qui fait que si l’on gagne, on a la gloire mais aussi un beau paquet de deniers (la monnaie du jeu, je le rappelle).
On peut aussi se rendre à la taverne, où l’on trouve du personnel à embaucher mais aussi, souvent, un rançonneur qui va « racheter » vos prisonniers. On peut également y rencontrer (ça dépend des localités visitées) des « héros », des vendeurs de livres ambulants (les livres achetés permettant d’augmenter telle ou telle caractéristique) ou bien encore des voyageurs, qui vous renseigneront sur la localisation des « héros » que vous souhaitez retrouver (contre une modeste compensation bien sûr).
On peut encore se rendre dans la salle du trône pour obtenir une quête du seigneur de la ville, ou sur la place du marché où on trouve un forgeron (pour les armes et boucliers), un armurier, un grossiste (qui achètera gentiment tout ce que vous avez pillé) et un marchand de chevaux (d’ailleurs ils sont pas donnés, les canassons). Il est d’ailleurs à noter que vous pouvez évaluer les opportunités commerciales de chaque ville, pour augmenter votre marge bénéficiaire sur chaque produit vendu. Eh oui mes amis, sachez-le : votre détour dans le monde de Mount&Blade peut simplement se résumer à faire le marchand pour engendrer le plus de profit possible. Mais vous passez dès lors à côté du meilleur de ce jeu magnifique : les batailles…
Néanmoins sachez que si vous vous pointez dans une ville tenue par vos ennemis, vous aurez trois autres choix : vous infiltrer et vous coltiner des gardes à combattre avec un bâton et une armure de pouilleux, attaquer la ville (bonne chance !!!) ou bien fuir.
N’ayant jamais pu attaquer une grande ville, car la plupart ont des garnisons de 400 hommes, je ne saurais vous expliquer ce qui s’y passe une fois l’attaque lancée. Mes plus sincères excuses. Mais passons au meilleur… les batailles !!
« À MORT !! À MOORT !! À MOOOOORT !!
Les batailles sont sûrement le meilleur de Mount&Blade et permettent de vous adonner à des bastons épiques, qui vous permettront d’affronter jusqu’à 50 adversaires à la fois, sur une seule carte gigantesque. Vous allez voir, je vais vous expliquer, c’est très simple : en vous baladant sur la carte, vous tombez sur le seigneur d’un royaume adverse, dont vous avez pillé les terres alors qu’il se faisait reluire la saucisse par sa femme. Le monsieur s’énerve et vous attaque. A partir de là vous avez plusieurs possibilités, à savoir vous battre, vous rendre (que la honte soit sur celui qui clique sur cette option) ou fuir. Vous décidez de vous battre et là, vous être transporté sur une aire de combat bien grande où les soldats vont s’affronter jusqu’à ce que l’une des deux armées l’emporte. Il est intéressant de noter que vous pouvez donner des ordres à votre armée comme « À tous, chargez ! » ou bien encore « Resserrez les rangs » par le biais des touches F1, F2, F3, etc. De plus, il est crucial de bien vous équiper avant chaque combat, votre inventaire durant ceux-ci n’étant accessible que via une petite malle sur le champ de bataille, que vous perdrez rapidement de vue dans le pugilat qui en découlera. Les batailles vous permettront d’augmenter les statistiques de vos personnages, mais aussi d’arriver à concevoir, selon ce que vous en ferez, ce que sera votre armée parfaite. En ce qui me concerne j’ai un gros faible pour la cavalerie, mais d’autres préfèreront les archers ou encore les fantassins, qui se révèlent plus efficaces dans d’autres domaines. En bref, à vous de voir ce que vous voulez en faire, mais sachez juste une chose : les batailles ne vous rendront pas riche, les pillages rapportant bien plus. Néanmoins je me dois d’émettre des réserves sur la fluidité des batailles, qui nous font parfois carrément assister à des chutes monumentales de frame-rate. C’est possible que cela vienne de mon ordinateur, cependant, même si j’ai un peu de mal à le croire.
Enfin bon, pour en revenir aux batailles, elles permettent d’attaquer à l’épée depuis son cheval (marrant mais ardu au début), mais aussi de sortir l’arc pour en coller une ou deux à l’ennemi. Les coups d’épée bénéficient d’un bonus de vitesse, et l’arc d’un bonus selon la difficulté du tir exécuté, permettant de causer plus de dégâts. Bien sûr on peut également se battre à pied, mais on meurt plus facilement, les ennemis nous encerclant rapidement pour, au final, ne plus nous laisser placer un seul coup. Cependant le jeu propose une dizaine de niveaux de difficulté pour régler l’IA des adversaires, mais aussi celle des alliés, donc il n’appartient qu’à vous de rendre les choses plus faciles ou, si vous êtes masochiste, bien plus difficiles.
Il est également à noter que d’autres batailles se déroulent sans vous dans ce monde, et que si vous vous êtes allié à un seigneur, vous pourrez lui venir en aide lors de combats ou encore de prises de châteaux.
DES GRAPHISMES…
…qui sont bien loin d’être parfaits et constituent même, selon moi, le gros point faible du jeu. A mille lieues d’un Oblivion ou encore d’un Two Worlds, pourtant sortis bien avant Mount&Blade, les graphismes sont fades et mal foutus ; mais cela semble visiblement être le prix à payer pour profiter de son incroyable richesse de combats et des multiples possibilités qu’offre son univers. Pour la défense du jeu, je me contenterai juste de vous dire que Mount&Blade est né du travail acharné de seulement DEUX personnes (eh oui!!), à savoir un Turc et sa femme (qui ont dû y laisser leur mariage je pense), qui ont travaillé comme des malades pour nous offrir un résultat graphique restant néanmoins correct, malgré une certaine raideur dans les animations des personnages, et des baisses de frame-rate que j’ai déjà eu l’occasion de signaler.
« ÉCOUTEZ MA BALADE DU MÉNESTREL INCOMPRIS »
Désolé pour cette introduction de paragraphe merdique (si vous arrivez à trouver d’où je l’ai sortie, vous êtes très fort), car celui-ci traitera de la musique et des bruitages. La musique n’est pas inoubliable, mais possède le mérite de rester dans le segment imposé par le jeu, à savoir qu’elle est médiévale et guerrière. Elle est très bien réalisée et permet au joueur de s’immerger immédiatement dans la bataille, par exemple avec des thèmes guerriers qui ne vous donneront qu’une seule envie: écharper vos adversaires à coups de lame. Mention spéciale au thème de la carte du monde, très reposant et qui vous détendra entre deux batailles sanglantes. Les thèmes lors des tournois sont également très bien.
Les bruitages, quant à eux, sont bien rendus et permettent de savoir immédiatement si vous avez touché votre adversaire ou son bouclier, ou bien encore si vous vous êtes pris une flèche. De plus, le bruit de la lame venant écorcher la chair d’un adversaire ainsi que le petit cri de pute que celui-ci pousse quand il meurt sont réellement bien reproduits.
Quant aux voix, c’est bien simple : il n’y en a que très peu et elles sont toutes en général des cris de guerre, qui permettent de savoir si la victoire vous est acquise.
« MON ROYAUME POUR UNE PARTIE DE PLUS »
L’intérêt de Mount&Blade se situe à plusieurs niveaux que nous allons détailler ici. Primo, vous adorez l’époque médiévale et tout ce qui y touche mais vous n’appréciez pas (c’est possible) l’heroic-fantasy, et en avez marre de voir des elfes noirs (Morrowind es-tu là) et de combattre des démons dans l’Oblivion. Deuxio, vous voulez de « vraies » batailles et en avez ras-le-bol de sauver le monde tout seul. Si vous êtes dans ces deux cas vous DEVEZ faire ce jeu. Sinon tant pis ; vous pouvez le faire quand même, car l’expérience est unique et vous rendra accro bien assez vite (un de mes potes a failli y perdre son taf) pour vous embarquer dans cette quête épique qui sera ce que vous en ferez. Concernant la durée de vie je me contenterai de vous dire qu’il n’y a pas de fin à ce jeu et, le pire, c’est que je ne plaisante pas, ayant déjà plus de 100 heures de jeu à mon actif. Car quoi que vous fassiez, il y aura toujours des châteaux à prendre, des villages à dépouiller et des seigneurs prétentieux à corriger.
POUR FINIR…
Mount&Blade est une perle, mais aussi et surtout un jeu sans réel concurrent dans son style, qui pourrait être grossièrement résumé par « RPG médiéval ». Mais bien au-delà de ça ce soft, créé par un Turc et sa femme à eux seuls, est une vraie drogue, un jeu qui vous scotchera à votre écran des heures durant pour vous permettre de mener à bien le destin que vous seul aurez décidé d’avoir. Sachez qu’aucune partie de Mount&Blade n’est semblable à une autre et que la vôtre ne ressemblera jamais à la mienne, chacun choisissant sa voie dans ce monde fabuleux. Le seul jeu dont le principe s’en rapproche c’est Pirates!, et encore, en bien moins développé. Un jeu unique qui tuera votre vie sociale.