Max & the Magic Marker est un jeu vidéo PC publié par Press Playen 2010 .

  • 2010
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Max & the Magic Marker

3.5/5 — Très bien par

Depuis quelques années, on a tendance à toujours retrouver les même thèmes ou concepts de jeux. La faute aux gros éditeurs, qui ne misent souvent que sur les grosses licences en les utilisant jusqu’à l’assèchement.

Il faut souvent chercher du côté des développeurs indépendants pour encore trouver quelques titres qui sortent un peu de l’ordinaire.

De la plate-forme, mais pas seulement

Vous incarnez Max qui, à l’aide d’un feutre magique, donne malencontreusement vie à l’un de ses dessins. Le monstre ainsi créé s’en prend alors à tous les dessins du jeune garçon. Ce dernier, voulant les protéger, ira à la poursuite de la créature, et son marqueur magique ne sera pas de trop dans cette quête.

Bien que très simple, le scénario est surtout une excuse pour mettre en place le concept du gameplay. Le personnage se déplace avec la croix de directions du clavier, comme un jeu de plate-forme très classique.

L’originalité du titre vient du fait que vous contrôlez le marqueur magique avec votre souris, ce qui vous permettra d’aider Max à traverser les divers dangers qui arpentent les niveaux. Le feutre vous aide à dessiner sur l’écran. En laissant libre cours à votre imagination, vous pouvez ainsi vous aider à avancer plus facilement, sachant que tout ce que peut faire le personnage c’est : se déplacer, sauter, et pousser les objets.

Faire travailler votre imagination

Chaque tableau doit être terminé en rejoignant la sortie. Pour arriver au bout, seule votre imagination pourra aider Max. Si un précipice s’avère être trop large, un simple trait suffira pour créer un pont. Une plate-forme trop haute : un escalier fera l’affaire pour y monter.

En arrêtant le temps avec une touche, on peut aussi jouer avec l’apesanteur du personnage pour le maintenir dans le vide, gagnant ainsi du temps, afin de pouvoir lui dessiner une plate-forme par exemple. Ce qu’on n’aurait pas pu faire en temps normal à cause d’un obstacle ou d’un ennemi gênant.

La seule limite à vos créations, ce sera votre encre. À chaque début de niveau votre marqueur est vide ; à vous de ramasser les pastilles de couleur orange afin de le remplir. C’est sans compter sur Mustacho, la créature que vous poursuivez, qui viendra vous voler votre encre à chaque point de sauvegarde.

En plus des pastilles d’encre vous pouvez en ramasser des blanches, dont un certain nombre est disséminé sur votre chemin, le but étant de toutes les trouver. Des pastilles noires, plus rares, sont aussi cachées et vous permettront de débloquer des bonus dans le menu « extras ».

Ces petites boules à trouver sont surtout là pour inciter le joueur à rejouer les tableaux, afin de les dénicher toutes et de terminer entièrement le jeu. Répartie sur cinq niveaux par monde, avec trois mondes au total, la durée de vie est assez courte et présentera surtout un challenge lors des dernières énigmes.

Une bonne ambiance

D’un point de vue esthétique, le jeu arbore un aspect en 2D un peu cartoon ; même si les graphismes n’ont rien de mirobolant, le rendu reste très agréable et coïncide bien avec son univers. Dans ce sens là, les musiques concordent assez bien avec l’ambiance enfantine.

Sans véritable défaut, on note quand même de temps à autre quelques bugs : sans que ce soit vraiment pénalisant, il arrive parfois que notre personnage, ou un objet qu’on aura dessiné, traverse les décors.

Un autre problème, plus important, vient du manque d’originalité dans les premières énigmes. La difficulté n’est pas vraiment progressive, et ne prend vraiment de l’ampleur que dans le dernier monde. C’est dommage pour ceux qui recherchent un minimum de challenge.

Ce manque de finition ternit un peu le résultat final, surtout que le principe reste très bon, et aurait permis pas mal de délires s’il avait été poussé un peu plus loin.

Il vous faudra débourser une vingtaine de dollars pour faire l’acquisition de ce jeu. Certains joueurs pourraient rester réticents face à ce prix, mais il faut garder en tête qu’on peut aider par la même occasion un petit développeur et éditeur de jeux indépendants.

On passe tout de même un bon moment à découvrir le petit monde de Max ; si le concept vous plaît, il ne faut pas hésiter.

Max & the Magic Marker