D’habitude j’essaie de trouver une phrase pour présenter le jeu, mais j’ai du mal à faire court pour vous le présenter. Donc autant attaquer tout de suite. La seule chose à dire c’est qu’on l’a attendu ce jeu, et ça valait le coup.
1ère partie : The American Dream (Le rêve américain)
« They were all dead. The final gunshot was an exclamation mark to everything that had led to this point. I released my finger from the trigger and then, it was over. »
« Ils étaient tous morts. Le dernier coup de feu était comme un point final à histoire. Je relâchai mon doigt de la détente. C’était fini. »
Voilà comment commence l’histoire de Max Payne mais pour la comprendre il faut revenir trois ans en arrière.
A cette époque Max vivait la vie que pas mal d’hommes rêvent de vivre. Un job (Flic à New York), une superbe femme (ce sont ses mots, pas les miens), un bébé, une petite maison. Le rêve américain en quelques sortes. Mais le problème avec les rêves c’est qu’ils ont la sale manie de tourner au cauchemar quand on n’y fait pas attention.
En rentrant un soir, sa jolie petite vie de famille s’est transformée en vie d’agent infiltré de la DEA grâce à un groupe de junkies complètement défoncés qui ont massacré sa femme et sa fille.
Avançons ensuite à deux nuits avant ce dernier coup de feu. Max est toujours en infiltré dans la mafia. Son contact dans la police, Alex, un ami, est une des seules personnes à connaître sa vraie identité et sa profession se fait abattre devant ses yeux. Ce coup-ci Max compte bien régler ses comptes mais on dirait qu’il est bien plus enfoncé qu’il ne le croyait…
Je vais m’arrêter sinon je vais vous raconter tout le jeu. Bref vous l’aurez compris l’histoire est construite comme un bon polar hollywoodien. Voyons voir si la suite est aussi bien maîtrisée.
2ème Partie : A Cold Day in Hell (Un jour froid en Enfer)
Commençons par le plus frappant au premier coup d’oeil : les graphismes.
Les modèles même si ils sont encore un peu carrés (normal pour un jeu de 2001) ont des textures proches d’un niveau photoréaliste. La caméra bouge bien, les animations des personnages sont correctes. Des particules volent dans tous les coins si vous tirez dans un mur, une bouteille ou tout autre élément du décor. Les explosions rajoutent un peu de chaleur dans des décors qui sont souvent d’une dominante froide pour rappeler entre autres la tempête de neige qui sévit sur New-York pendant l’histoire.
Autre élément important et celui-là est LA charnière du gameplay. C’est le Bullet Time qui permet de ralentir le temps quelques secondes pour ajuster un tir coton (Bullet Time « classique ») ou bien d’effectuer une esquive d’une rafale qui se dirige dangereusement vers Max. Il peut aussi être utilisé pour surprendre vos adversaires ou pourquoi pas plonger droit sur un ennemi vous donnant ainsi le temps de lui plomber les jambes grâce à un mouvement appelé le Shoot Dodge, vous pouvez donc continuer à tirer alors que Max effectue un plongeon dans la direction que vous voulez.
Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et le Bullet Time n’est utilisable qu’un cours laps de temps représenté par le sablier à l’écran à côté de la silhouette de Max qui représente sa santé. Ce sablier va se vider petit à petit en Bullet Time et l’activation d’un Shoot Dodge Combo(comprendre un Shoot Dodge AVEC l’activation du Bullet Time) consommera une certaine quantité de votre capital. Bien sûr ce sablier se remplit à chaque fois que vous abattez un adversaire. Ainsi vous aurez toujours la possibilité de vous sortir des situations périlleuses.
Parce que bien évidement les adversaires ne viendront pas un par un en attendant gentiment de se faire tuer. Ils viennent la plupart du temps par paquets avec un armement divers et varié. On commence doucement au départ avec des armes de poing Beretta 92 ou Desert Eagle, des pistolets mitrailleurs Mac 10 pour faire dans la finesse ; pour le soutient, soit des fusils à pompe soit des fusils à canons sciés, pour finir proprement avec les classiques grenades ou pour réchauffer encore un peu l’ambiance des cocktails Molotov.
Puis plus tard vous aurez accès au matériel professionnel avec des Colt Commando (Variation du célèbre M16 avec un canon plus court), Jackhammer (Fusil à pompe semi-automatique), un lance grenade et bien sûr pour faire dans la finesse un fusil de précision (un PSG-1).
L’équipement de vos adversaire ne fait pas tout. Si déjà il déboulent en groupe pourquoi ne pas essayer de travailler avec cet avantage ? Même si leur comportement est loin d’être merveilleux il reste correct. Ils sont souvent en mouvement et essaient de vous tirer dessus depuis plusieurs positions. Ils réagissent aussi correctement quand ils voient Max en train de charger au milieu. On assiste souvent a des replis en plus ou moins bon ordre. Mais généralement l’activation du Bullet Time ne leur laisse pas beaucoup de possibilités. C’est dans les difficultés supérieures que le jeu montre du challenge car vos adversaires sont plus coriaces mais aussi plus malins parce qu’ils ont la sale manie d’essayer de vous abattre avec une balle dans la tête.
Max Payne n’est pas juste un jeu d’action avec sa tonne de cadavres et ses conteneurs de douilles ou un scénario « bateau » mais maîtrisé avec énormément de talent. Autre point remarquable : ce sont les scènes qui racontent l’histoire, des Cut Scenes réalisées avec le moteur du jeu, soit, plus intéressant, une narration présentée comme un Comics tout en bandes dessinées donc. Malgré ces blancs dans le jeu il ne sont pas souvent présents et ne cassent pas le rythme de ce dernier, ce qui permet de rester immergé et de vous replonger tout aussi facilement à la reprise d’une partie précédente.
3ème Partie : A Bit Closer To Heaven (Un peu plus près du Paradis)
Bien sûr vous vous en doutez Max Payne est loin d’être le jeu parfait. Mais je ne n’ai pas trouvé énormément de reproches à faire à ce jeu. J’en vois surtout deux principaux.
Premièrement le fait que derrière ces nouvelles options de jeu et les changements dans la présentation, Max Payne reste un « bête » jeu d’action. L’apparition du concept de Bullet time change la donne et demande un petit temps pour en tirer complètement parti mais une fois maîtrisé ceux qui savent manier une souris devraient s’en sortir sans trop de casse. Du moins dans le premier niveau de difficulté, les niveaux suivants demandent un peu de réflexes.
L’autre problème du jeu reste une linéarité affligeante mais classique dans le genre avec aucun ou très peu de choix possibles sur la manière de faire pour vous débarrasser de vos adversaires. Encore moins de choix possibles durant vos déplacements, vous devez suivre le chemin prévu et toutes les autres portes ou passages possibles seront impitoyablement et désespérément fermés.
Autre point à noter qui pourrait être au final négatif. Même si je me demande comment aurait pu être garder le Bullet Time. Mais le jeu bien sûr n’a pas de contenu multijoueur.
LES NOTES
Scénario
Un classique entre polar et action certes, mais exécuté avec perfection.
8/10
Originalité
Premier jeu à intégrer le concept de Bullet Time.
7/10
Durée de vie
3 ou 4 parties complètes pour faire le tour des difficultés puis après on y joue comme on voit un film.
7/10
Jouabilité
Pas de gros problème de ce côté une fois le Bullet Time maîtrisé.
8/10
Graphismes
Une vraie claque surtout au niveau des textures.
8/10
Bande son
Bien faite, elle reste dans l’ambiance générale du jeu. La traduction française est comme d’habitude : horrible.
7/10
LES PLUS
Un bon scénario, un jeu adulte
Structure narrative inhabituelle
Bonne mise en scène
C’est beau
LES MOINS
Très linéaire
Un jeu d’action classique au final
EN BREF
Au final donc Max Payne est un jeu d’action qui, malgré sa linéarité, a sa place dans les bons jeux grâce à son nouveau concept de Bullet Time, à sa réalisation soignée, à son histoire et la manière dont celle-ci est racontée qui rafraîchit et dépoussière un peu le genre.
NOTE FINALE : 7/10
Configuration minimale
* Système d’exploitation : Win 95, Win 98, Win ME, Win 2000, Win XP et Mac OS
* Processeur : Pentium II – 450 MHz
* Mémoire RAM : 96 Mo
* Carte graphique : 16 Mo, Compatible DirectX 8
* Espace disque : 600 Mo
* Carte son : Compatible DirectX 8
* Version de DirectX : 8
* Média : CD (1)
* Public conseillé : 16 ans et +