Louvre : L'Ultime Malédiction est un jeu vidéo PC publié par Microïds / MC2en 2000 .

  • 2000
  • Aventure

Test du jeu vidéo Louvre : L'Ultime Malédiction

2.5/5 — Moyen par

Les Services secrets français viennent d’être avertis d’un complot. Les Templiers Noirs, une branche dévoyée de l’Ordre médiéval, ont trouvé le moyen de concrétiser une vieille prophétie lancée par leurs lointains prédécesseurs. En rassemblant quatre artefacts magiques représentant les quatre cavaliers de l’apocalypse, la secte disposerait du moyen de raser Paris dans un cataclysme épouvantable, vengeant de manière atroce le martyr de Jacques de Molay. Pour éviter le pire, la DGSE charge l’un de leurs agents, Morgane, d’infiltrer le musée et de récupérer les objets maléfiques. Alors qu’elle explore l’endroit, Morgane est projetée dans le passé par un spectre mystérieux. C’est donc bien avant qu’ils soient exposés dans une vitrine qu’il faudra mettre la main sur les artefacts. L’espionne devra infiltrer le palais du Louvre à trois époques différentes : en 1378 sous la règne du roi Charles V, en 1610 le lendemain de l’assassinat d’Henri IV et en 1760 alors que le palais, abandonné par la royauté, est devenu le refuge des artistes, des savants et des aristocrates désargentés. Question gameplay, on retrouve tous les principes des jeux d’aventure grand public et pédagogico-historiques d’Index+, à savoir les décors fixes qu’on peut examiner à 360°, les utilisations d’objets incongrues et les mécanismes complexes à débloquer.

La gestion de l’inventaire est assez particulière. Morgane ne peut porter que 8 objets à la fois. Cependant, des coffres sont disposés dans certaines des pièces du palais. Il est possible de déposer certaines possessions dans un de ces coffres et de les récupérer dans un coffre situé ailleurs dans le palais. Non seulement ce n’est guère logique, mais cette trouvaille n’apporte rien d’autre au jeu qu’une complication dont on se serait bien passé.

Plus intéressante est l’obligation de changer de costume. Avec son attirail de barbouze du XXIe siècle, Morgane risque évidemment de finir au bûcher comme la créature diabolique qu’elle est aux yeux des habitants de l’époque. Il sera donc vital de dénicher un costume moins voyant et, en attendant, d’éviter tout contact avec les habitants du château.

Réalisation technique :

Pas de surprises, on reste dans la tradition Index+ des jeux d’aventure grand public : décors qui oscillent entre le joli et le très granuleux, animation absente, ambiance sonore limitée, dialogues minimalistes, et progression lourdingue. Ce type de jeu n’a jamais évolué au fil du temps. Heureusement, Louvre est un des plus anciens softs du genre et techniquement, il tenait encore plus ou moins la route à l’époque.

En bref : 10/20

D’un point de vue strictement ludique, l’aventure est assez plate, avec des tonnes d’actions plus ou moins inutiles à réaliser, une gestion de l’inventaire réaliste mais chiante, et un rythme très lent. Seuls les dialogues avec des personnages historiques sont plutôt intéressants, mais une fois de plus, ils sont assez limités. Les amateurs d’histoire apprécieront cependant de pouvoir visiter Le Louvre tel qu’il était aux différentes périodes de l’histoire proposées. Conçu en collaboration avec la Réunion des Musées nationaux, le soft est au moins intéressant de ce point de vue-là. Mais ne vous attendez pas au jeu d’aventure du siècle : on en est même très loin.

Louvre : L'Ultime Malédiction