He’s back…
Et oui, Twinsen est de retour, pour notre plus grand bonheur. LBA avait fait un tabac, c’est naturellement que sa suite arrive sur PC.
Les différences entre les deux jeux sont nombreuses et sautent vite aux yeux.
Piqûre de rappel
Dès l’intro, on a une superbe cinématique en images de synthèse, avec Twinsen qui parle… en FRANCAIS ! Et du vrai français, pas du français « américain » mal doublé par des autistes muets, s’il vous plaît ! En gros il spoile la totalité du premier épisode -pour ceux qui n’y ont pas joué-, à savoir les aventures, sur la planète Twinsun, d’un être nommé Twinsen qui appartient à la race des Quetch et devra faire face à son destin et sauver sa planète de la dictature d’un scientifique fou.
L’invasion vient de l’espace !
Encore une fois, Twinsen a des ennuis, à cause de sa femme et de son corniaud de Dragon. C’est ainsi que l’aventure commence : en voulant acheter un médoc pour son dragon malade pendant un orage. À la suite de l’orage, tout le monde constate que des E.T. ont débarqué : les Esmers. Juste après la panique générale (qui sont ils ? D’ou viennent ils ? pourquoi ?), les Esmers rassurent tout le monde sur leurs intentions, et s’annoncent pacifiques et en exploration.
Cependant Twinsen (quel filou) découvre vite qu’une invasion se prépare. Ainsi, c’est le grand début d’aventures rocambolesques qui mèneront Twinsen sur Twinsun, sur la lune puis sur Zeelich (la planète-mère des Esmers). Twinsen déjouera t’il le projet des Esmers ? N’y a t’il pas une menace plus grande derrière tout ça ?
Un univers exceptionnel !
Graphiquement c’est vraiment super beau. Certes ce n’est « que » de la 3D en vue isométrique, mais les décors sont très détaillés, les personnages superbes et les animations grandioses.
Les décors (statiques) sont merveilleusement variés, les niveaux superbes tous autant qu’ils sont, avec leurs caractéristiques propres (la lune possède une gravité très moindre).
Chaque niveau (Twinsun, la lune, Zeelich) possède une ambiance unique, chacun reprenant un ou plusieurs thèmes particuliers (ville, volcan, désert et autres).
Ce qui est fascinant dans Little Big Adventure 2, c’est à quel point cet univers fictif est cohérent et attachant. Chaque peuple est différent, magique, grandiose ! Twinsun, sa lune et Zeelich… Chaque peuple a son histoire. Même aujourd’hui je n’ose imaginer ce que donnerait un MMORPG dans cet univers.
Les ennemis sont dans la veine des niveaux. Je veux dire par là que dans un volcan on trouve des créatures de feu, dans une ville extra-twinsenaire… des aliens belliqueux. Les créatures sont diverses et globalement variées, même si elles ne surprennent pas vraiment.
On trouve même des rudiments d’intelligence artificielle. Par exemple, certains ennemis fuient pour aller chercher du renfort, d’autres se ruent directement sur vous, certains sonnent l’alarme…
LBA, la suite
Twinsen dispose, en tant qu’arme, d’une balle magique. En vérité cette balle sert autant comme arme (en la lançant sur un ennemi) qu’à actionner des interrupteurs hors de portée ou effectuer d’autres actions.
LBA2 reprend le même système de comportement et d’action que le premier épisode. A savoir que selon le comportement spécifié pour Twinsen, plusieurs actions sont possibles.
Ainsi, si Twinsen est en mode « normal » il pourra marcher et parler aux PNJ. S’il est en mode « combat », il pourra frapper à mains nues et sera plus puissant avec une arme. En mode « discret », il marchera sur la pointe des pieds, et en mode « athlétique », il pourra courir et sauter.
Bref, à vous d’utiliser ces compétences pour progresser à travers le jeu. Twinsen pourra aussi ramasser les armes des ennemis, et upgrader sa jauge de vie et la puissance de sa balle… Oui, tout ça fait un peu Zelda, et force est de reconnaître que le jeu possède de sérieux côtés RPG. Les PNJ sont extrêmement nombreux, même si beaucoup ne servent à rien et ne sont là que pour le décor et le background. Il n’empêche que pour progresser, il faudra aussi enquêter.
Un jeu parmi les plus grands !
Ce jeu possède une ambiance unique. Que ce soit le héros, très sympathique avec sa balle magique qui lui sert d’arme, ou la jouabilité exemplaire, ou tout simplement le jeu en lui-même, il possède ce petit quelque chose d’indéfinissable qui fait les très grands jeux. Ce truc qui fait qu’au bout de 20 minutes de jeu, on se rende compte qu’on va passer les 15 prochains jours à jouer au lieu de bosser.
Graphismes : 9/10
Même actuellement, il est très beau. Et il tournait sur des machines qui maintenant serviraient à peine de calculatrices…
Bande-son : 10/10
Des thèmes variés, des bruitages excellents. Parfait. Chaque thème évoque désormais un sentiment nostalgique d’une intensité à faire fondre un pacemaker.
Jouabilité : 8/10
Une vue en 3D isométrique pose souvent des problèmes de jouabilité, notamment au niveau de la gestion des sauts. Mais c’pas vraiment le cas ici. Disons qu’on ne vise pas forcement très bien avec la balle, sinon c’est nickel.
Durée de vie : 9,5/10
C’est pas spécialement difficile, mais c’est long, très long… et toujours intéressant, passionnant ! Un jeu qu’on peut finir des dizaines de fois sans se lasser.
Conclusion : 19/20
Ce jeu est l’un des meilleurs de son époque. Nombre de gens attendent encore une suite à ce grand hit vieux de plus d’une dizaine d’années. Une ambiance indéfinissable, grandiose, un gameplay fabuleux, unique. À mes yeux, un des 10 meilleurs jeux du XXe siècle, toutes plates-formes confondues. Encore maintenant, pour beaucoup le meilleur jeu PC jamais sorti.