Dans le jeu vidéo, il y a souvent eu des séries qui ont marqué les joueurs. Dans le registre des jeux d’aventure, et plus particulièrement du point ‘n click, on compte un nombre important de jeux marquants, et la saga des Chevaliers de Baphomet en fait partie.
On retrouve donc, pour la deuxième fois, George Stobbart dans ses péripéties à travers le monde. Sans trop en dévoiler sur le scénario du jeu, on suit George alors qu’il rejoint Nicole Collard, sa petite amie. Celle-ci, toujours fidèle à sa curiosité journalistique, est entrée en possession d’une ancienne pierre Maya alors qu’elle menait une enquête sur un réseau de drogue international.
L’histoire commence lorsque nos deux personnages se rendent chez le professeur Oubier, un spécialiste en art Maya, afin de se renseigner sur les origines de cette mystérieuse pierre.
Malheureusement pour eux il s’agit d’un piège, qui aura pour résultat l’enlèvement de Nico et le ligotage de George sur une chaise, avec une énorme araignée lâchée sur lui.
Et c’est reparti
Après la légende des Templiers dans le premier épisode, cette fois on passe par les mythes de la civilisation Maya. Toujours écrit par Charles Cecil, qui jouait déjà de sa plume dans la création du premier jeu, le scénario, bien qu’original, possède une intrigue moins profonde que celle du premier opus. Même si on passe toujours par certains faits historiques, la trame du jeu ne possède pas autant de rebondissements et de détails, comme on pouvait en avoir avec l’histoire des Templiers. C’est un moindre mal, car cela nous permet de découvrir un peu plus l’histoire de nos deux personnages. Malheureusement cela passe vite au second plan, et la romance entre George et Nico n’est pas vraiment exploitée.
Les joueurs ayant déjà joué au premier Chevaliers de Baphomet se rendront d’ailleurs compte que la construction du jeu est plus linéaire. On ne décide plus de l’endroit où on veut se rendre, on nous y amène directement. On y gagne au change, car cette fois on pourra parfois contrôler Nico durant plusieurs phases de jeu.
Et le jeu dans tout ça ?
Il est toujours dur de parler des défauts d’un point ‘n click, surtout quand sa sortie commence à dater un peu. Mais avant tout, pour les néophytes, expliquons le gameplay. Malgré quelques variantes, les bases sont pratiquement toujours les mêmes. Ce genre se joue complètement à la souris. Dans un décor fixe, on déplace notre personnage et on interagit avec les objets par un clic gauche, et le clic droit permet en règle générale d’évaluer un personnage, un objet, voire un bout du décor, afin de récolter des informations sur lui.
Jeu d’aventure oblige on doit souvent fouiller les environnements, afin de trouver les bons objets qui permettront de résoudre les problèmes qui vont se présenter sur notre route. Les énigmes sont bien rodées, la manière de les résoudre est souvent farfelue mais toujours bien pensée.
Tous les objets ramassés se retrouvent dans notre inventaire, ici représenté en bas de l’écran. On peut donc, à notre guise, les manipuler afin de les utiliser, voire tenter de les combiner avec un autre. C’est classique, mais c’est un système de jeu bien ficelé et qui fonctionne toujours aussi bien.
Il faut beaucoup discuter avec les différents protagonistes qu’on est amené à rencontrer. Car les dialogues ont une place importante, c’est ce qui fait souvent la différence entre un bon et un mauvais jeu d’aventure.
Un grand soin a été apporté aux musiques d’ambiance. Elles contribuent parfaitement à l’immersion dans l’aventure et sont vraiment plaisantes à écouter.
Le doublage des personnages est toujours aussi bon, et on prend un malin plaisir à les (re)découvrir. Mais il faut aussi avouer qu’avec le recul, certains d’entre eux paraissent assez caricaturaux, surtout au niveau des accents. Mais c’est un peu ce qui fait le charme du jeu, d’une certaine façon.
L’ambiance qui se dégage des Boucliers de Quetzalcoatl vient principalement de l’humour omniprésent, surtout dû au personnage de George, lequel ne rate pas une situation pour lâcher une remarque ironique ou sarcastique qui, la plupart du temps, ne peut que nous arracher un sourire.
L’ensemble du jeu est parsemé de petits clins d’œil, de situations cocasses ou encore de traits de caractère de certains personnages, qui font directement référence au premier volet. De quoi ravir de bien nombreux fans. On retrouve d’ailleurs des visages bien connus comme Dwayne et Pearl, nos touristes excentriques.
Les souffrances de l’âge
Malheureusement, même si Les Boucliers de Quetzalcoatl possède d’excellentes qualités et une réalisation technique irréprochable, il fait partie des jeux ayant un peu souffert du temps, encore plus quand on le découvre plusieurs années après sa première édition.
En fait, c’est sur le plan graphique que le jeu pâtit beaucoup de sa vieillesse. L’animation et les couleurs des personnages sont par moments assez immondes. Il en va de même pour les différents paysages, assez inégaux. La plupart paraissent tout de même encore assez jolis, mais lorsqu’on regarde plus en détail, on en remarque tout de suite les défauts.
Heureusement, dans l’ensemble ces défauts sont facilement oubliés et ne déteignent pas sur le rendu global du jeu.
Même si Les Boucliers de Quetzalcoatl reste un peu en dessous du premier Chevaliers de Baphomet, il possède des atouts qui en font un très bon jeu d’aventure.