Leisure Suit Larry 5 est un jeu vidéo PC publié par Sierraen 1991 .

  • 1991
  • Aventure

Test du jeu vidéo Leisure Suit Larry 5

4/5 — Exceptionnel ! par

Célèbre série de point ‘n click signée Sierra et dirigée par Al Lowe, Leisure Suit Larry est clairement orientée adultes, aussi ce test sera accompagné d’une petite croix sur fond rouge.

Ce cinquième LSL, ‘Leisure Suit Larry 5 : Passionate Patti Does a Little Undercover Work !’ de son titre complet (ça rentrait pas dans la textbox ! Record du nom le plus long !) est en réalité la quatrième aventure du sieur Larry, nous allons voir tout de suite pourquoi.

QUAND LARRY RENCONTRE PATTI

Larry Laffer, savant mélange entre Tony Manero (Travolta dans Saturday Night Fever) pour le look, Jean-Claude Dusse (Blanc dans les Bronzés) pour la classe et Andy Stitzer (Carell dans The 40-Year Old Virgin) pour la lose, a un petit problème.

Il est devenu amnésique suite à une chute en haute mer lors d’une croisière. Il ne se souvient plus de comment il a obtenu un boulot à Los Angeles, pas plus qu’il ne souvient pourquoi Patti travaille avec le FBI. Pire, il ne se souvient plus non plus de ses aventures dans Leisure Suit Larry 4. Et pour cause, ne cherchez pas ce jeu, il n’existe tout simplement pas !

NOBODY STEALS OUR CHICKS…

On s’en doute un peu, Leisure Suit Larry 5 est un point ‘n click comme tous les autres épisodes de la saga. L’aventure se répartit sur une demi-douzaine de grandes zones (Los Angeles, New York, le QG du FBI, etc.) d’une dizaine d’écrans chacune.

A la différence des précédents épisodes cependant, on ne peut pas traverser les zones dans n’importe quel ordre. Il faut d’abord obtenir certains objets dans une zone, généralement après avoir effectué tout ce que l’on avait à faire dans cet endroit, pour pouvoir progresser dans la zone suivante.

Le jeu poursuit sur la lancée du précédent épisode : en effet, à la manière d’un Maniac Mansion par exemple, on dirigera tour à tour plusieurs personnages. A ceci près qu’ici ils ne sont que deux, Larry et Patti, et qu’ils ne se rencontreront qu’en toute fin d’aventure.

Vous déplacerez Larry d’un simple clic gauche à l’écran, le clic droit permettant de choisir quel type d’actions (voir, parler, prendre ou l’indétrônable braguette par exemple) vous souhaitez effectuer. Vous pouvez également passer par le menu qui apparaît le cas échéant en haut d’écran, qui propose aussi d’accéder aux options ou à l’aide. Enfin, vous utiliserez F5 pour sauvegarder et F7 pour charger une partie. Grosso modo, l’intégralité de la quête consistera à fouiller chaque endroit disponible à la recherche d’objets ou d’indices, puis d’utiliser lesdits objets à tel ou tel emplacement, par exemple utiliser une carte magnétique pour ouvrir une porte ou utiliser votre carte bancaire pour voyager.

Notez enfin qu’à la manière de nombreux jeux de l’époque, vous ne pourrez démarrer Leisure Suit Larry 5 que si vous connaissez le code qui était indiqué sur la boîte à l’époque. Je vous enjoins donc à récupérer le scan des symboles nécessaires (trouvable un peu partout sur la Toile) ou à dégoter une version crackée.

PLEASURE SUIT LARRY

Si les six premiers épisodes de la série sont devenus cultes pour une majorité de joueurs qui les ont pratiqués, ce n’est pas pour rien. Et c’est entre autres pour l’ambiance assez unique des jeux. Parodique, décalé, hautement porté sur « la chose » comme on dit, Leisure Suit Larry 5, c’est tout ça.

Visuellement, le jeu s’avère extrêmement plaisant. Les graphismes sont à la mesure du scénario, comiques et attrayants. Il est par contre conseillé de préférer la version VGA du jeu, histoire de ne pas se péter la rétine sur les couleurs ‘épileptifères’ du jeu.

Les animations elles-mêmes ne manquent pas d’humour, et la bande-son entraînante parfait une réalisation globalement au top de l’époque.

La jouabilité est toujours signée Sierra, et donc toujours facile à appréhender. Le fait d’incarner deux personnages à tour de rôle est également très agréable. Par contre, le jeu souffre d’une grande linéarité, nettement plus importante que dans les précédentes mésaventures de Larry. Cependant, cela ne suffit pas à gâcher un jeu proche de la perfection.

Même la difficulté est plus légère que dans les autres séries de la firme. Il est ainsi impossible de mourir ou de se retrouver complètement bloqué dans le jeu, même si ça n’empêche pas de devoir faire de grands allers-retours en cas d’oubli d’un objet important. Du coup la durée de vie du soft est assez raisonnable pour un jeu de la sorte, et elle s’accompagne en outre d’une rejouabilité importante. Car avec un capital sympathie aussi important, il est toujours plaisant de se refaire une petite partie de temps en temps.

A titre personnel, Leisure Suit Larry 5 est le meilleur épisode de la série. Quand bien même vous n’accrocheriez pas à l’humour souvent lourdingue, le jeu se doit au moins de prendre la poussière sur votre étagère, histoire de se la péter auprès des amateurs.

Leisure Suit Larry 5