King's Quest V : Absence Makes The Heart Go Yonder est un jeu vidéo PC publié par Sierraen 1990 .

  • 1990
  • Aventure

Test du jeu vidéo King's Quest V : Absence Makes The Heart Go Yonder

4/5 — Exceptionnel ! par

Sierra, c’est un nombre incalculable de point ‘n click de grande qualité. Leisure Suit Larry, Space Quest, Police Quest, Gabriel Knight… Et King’s Quest. Le cinquième épisode est sans doute le plus connu, et souvent le plus apprécié. C’est le premier épisode de la série à passer en VGA, et une version ultérieure en CD, avec des voix pour les dialogues, fut éditée par Sierra.

OH MON CHÂTEAU ! ON M’A VOLÉ MON CHÂTEAU !

King’s Quest V nous conte l’histoire de Graham, parti un beau matin à la cueillette aux champignons ou à la chasse à la gueuse. Toujours est-il que lorsqu’il revient, c’est pour constater que son château a disparu. En effet, le sorcier Mordack a profité de l’absence du roi pour faire disparaître la forteresse. C’est alors qu’il se lamente sur son sort que Graham est abordé par un hibou parlant du nom de Cedrick. L’oiseau lui explique la situation et le conduit au royaume de Serenia, où son maître Crispin le mage doit pouvoir aider le roi.

UN SEUL CHÂTEAU VOUS MANQUE ET TOUT EST DÉPEUPLÉ

King’s Quest V est un jeu d’aventure de type point ‘n click. La progression est libre (à la différence d’un Goblins 3 que j’ai testé il y a peu), mais on ne progresse dans le jeu qu’en donnant tel objet à telle personne ou en le plaçant à tel endroit.

Vous traverserez entre autres une ville fortifiée, une plage sablonneuse, un désert désertique, une montagne montagneuse… Rien que de très classique. La progression se fait d’écran en écran et le personnage peut être déplacé sur toute la surface dudit écran. En effet, le menu n’apparaît que sous forme de pop-up, sitôt que vous placez votre curseur en haut de l’écran.

Le menu en question se compose de peu d’icônes. La première vous permet de vous déplacer vers un endroit de l’écran, la seconde d’observer un objet, la troisième de le ramasser et la quatrième de dialoguer avec un personnage. Après une case vide, vous trouvez une cinquième icône donnant accès à votre inventaire, une sixième aux options et une dernière à l’aide.

Toutefois, si passer par le menu vous insupporte, il est possible d’accéder aux options les plus courantes (les quatre premières) en appuyant sur le clic droit. Graham réalise ensuite l’action sélectionnée au moyen du clic gauche.

Un dernier point qui pourrait en surprendre plus d’un parmi les moins familiarisés, mais qui n’est pas si rare de la part de Sierra : il est tout à fait possible de mourir dans King’s Quest V, et ce de nombreuses et atroces manières (et souvent très bêtes aussi). Par exemple, rien que dans le désert, vous pourrez périr de déshydratation, d’avoir oublié de vous cacher avant que les voleurs n’arrivent ou encore d’avoir réveillé un nomade en le dépouillant. Et le désert n’est qu’une petite partie de l’aventure. Graham ne sachant pas se battre, il ne pourra que décéder lorsqu’une personne mal embouchée s’en prendra à lui.

PIQUE ET PIQUE ET COLLE À GRAHAM

King’s Quest V est un épisode très intéressant. Tout d’abord grâce à son scénario, qui non seulement nous promène dans un univers mélangeant subtilement contes européens et orientaux, mais aussi parce qu’il fait le pont, à de nombreuses occasions, tant avec les anciens épisodes qu’avec les futurs ! En effet, il explique certaines choses laissées en suspens précédemment et introduit aussi de nouveaux personnages.

Visuellement, c’est une révolution ! Fini le standard EGA vieillissant, place au VGA, à sa finesse et à ses couleurs pétaradantes. C’est la plus belle quête du roi jusque là, et la plus dépaysante aussi.

Par contre, les animations sont franchement décevantes. Ainsi, n’importe quel mouvement se voit lourdement décomposé, et étant donné que le jeu est très lent, on a l’impression de regarder un robot se mouvoir image par image. Deuxième déception, la partie sonore se montre rapidement ennuyeuse. Un défaut qui est peut-être corrigé par la version CD ; n’ayant pas testé je ne saurais me prononcer.

Concernant le jeu en lui-même, aucun défaut n’est à signaler. L’interface est simple d’utilisation, les interactions sont précises et les objets à ramasser se voient de loin (y compris les petits, parce qu’ils ont le bon goût de briller).

La difficulté est par contre importante. On n’est jamais guidé dans le jeu, Cedrick n’est en fait pas là pour nous aider, mais pour nous emmerder en se mettant en situation de danger et en appelant au secours. Et les nombreux cas de décès prématurés augmentent encore le challenge. Il faudra donc sauvegarder régulièrement, d’autant que la quête est assez longue.

King’s Quest V est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, épisode(s) de la franchise. De manière plus générale, c’est un très bon point ‘n click qui mérite sa place dans votre ludothèque. Voilà, le mot est lâché : place.

…Quoi, c’était pas celui-là qu’il fallait lâcher ? Ludothèque ? Non plus ?

King's Quest V : Absence Makes The Heart Go Yonder