Alors que sur les consoles Nintendo, vous avez droit à du Mario, que sur les consoles Sega, vous avez droit à du Sonic, VOUS, ici présent, vous n’avez ni l’une ni l’autre, mais vous avez toujours votre PC. Alors, on pourrait se demander quel jeu de plates-formes sur PC peut se comparer à Mario ou à Sonic ? Et bien c’est tout simplement que je vous répond : Jazz Jackrabbit.
Envoie la sauce !
Après une brève bien que sympathique intro, on tombe sur le menu du jeu, et on se rend compte d’un truc : c’est un shareware!!! Ho, pas de ces sharewares pourris qu’on trouve maintenant sur le net, non, c’est le shareware de l’époque, par lequel les vieux de la vieille ont connu Doom. Le menu « order info » (car c’est lui qui nous montre que c’était un shareware) nous informe qu’à l’époque, on avait droit à un T-shirt Jazz Jackrabbit. Il n’y a pas à dire, le marketing à l’époque, c’était autre chose, c’était de la bombe de balle sismique.
Mais parlons du jeu, voulez vous ! 4 niveaux de difficulté sont proposés, voilà au moins un bon point du départ, que peu proposaient. 6 chapitres sont proposés dans le contexte de l’histoire. Mince! Je ne vous en avait pas parlé, mais sachez que vous êtes Jackrabbit, le lapin vert, que la princesse à moustaches Eva Earlong a été kidnappée par la maléfique tortue Devan Shell, et que vous devrez la sauver ! Oui ! Vous avez bien entendu, la sauver ! J’espère ne pas vous avoir gâché le plaisir de la découverte (de toute façon, je ne vous raconte pas la fin). Rajoutez à ces 6 chapitres, 4 autres en cadeau Bonux, + 1 qui concerne les stages spéciaux du jeu.
Bref, c’est plutôt fourni, sachant que chaque chapitre comprend plusieurs mondes chacun de 2 niveaux la plupart du temps
Loading level
Oui, un truc à savoir, vous pouvez couper l’écran « now approaching » avec ESC, au début on croit que c’est un écran de chargement
Vous vous retrouvez enfin plein pied dans le jeu. Vous dirigez donc une espèce de Rambo lapin vert dans un jeu de plates-formes 2D dont voici quelques contrôles pour bien comprendre :
Les flèches pour se diriger (on ne change pas une équipe qui gagne)
Espace pour tirer
Ctrl pour changer d’arme
Alt pour sauter
Il y a aussi Echap pour sauvegarder, charger, changer le volume, quitter, Slow motion. Slow motion ? Ben oui, vous pouvez décider de ralentir le jeu, ce qui peut être utile dans certains passages ardus. Aussi activable avec la touche T.
Le lapin court comme un Sonic, saute comme un Sonic, tire comme un Marco Rossi (Metal Slug), et ne peut pas sauter sur ses ennemis pour les tuer, il ne peut que leur tirer dessus. Voilà les éléments du gameplay, c’est simple et efficace. Bien sur les différents ennemis que vous rencontrerez vous feront adopter des stratégies différentes : les tortues sont assez simples, les abeilles nécessitent plus de précision, il y a même des clones des fantômes de Mario déguisés en décharges électriques
Ajoutez à cela divers items classiques, comme speed up, bouclier, invulnérabilité temporaire ainsi que d’autres plutôt originaux comme le surf supersonique qui permet de surfer dans les airs, le perroquet qui sert d’option, et bien d’autres à découvrir
En ce qui concerne les armes, il y en a 4 différentes, mais qui reviennent malheureusement un peu toutes au même, exceptées les grenades. Pour utiliser les nouvelles armes, il faudra juste récupérer leurs munitions respectives.
Vous mourrez lorsque votre barre de vie atteint 0, c’est-à-dire 4 coups. Cependant, vous pouvez toujours en reprendre en chopant des carottes. Les panneaux en bois permettent de revenir au même endroit en cas de mort, et le rouge à finir le niveau.
Vous rencontrerez aussi un énorme diamant rouge, qui une fois récupéré, vous permettra d’accéder à un stage spécial si vous finissez le niveau sain et sauf.
Spécial stage
Ca ressemble beaucoup à ceux de Sonic CD, je vous l’accorde. Vous vous retrouvez donc sur un parcours avec la caméra placée derrière votre lapin. Il sera question de récupérer toutes les gemmes bleues du niveau. Vous pourrez toujours sauter, mais aussi faire un roulé-boulé pour gagner de la vitesse (comme Sonic, décidément, mais j’en reparlerai). Divers items bonus, du genre plus de temps, ou bien des malus comme un tourbillon qui vous fait perdre. Il y en a plein d’autres des comme ça. Il faudra donc ne pas se perdre dans ce labyrinthe.
Si réussite du stage, One up, vous gagnez une vie extra life !
Ca pète !
Le jeu a beaucoup de qualité, si bien qu’il ne fait même pas tâche à côté des ténors du genre. Le système de jeu est agréable et prend bien, le jeu est long, et le level design est de très bonne qualité (certains niveaux sont assez tordus). Le tout avec quelques petites scènes cinématiques en dessin animé, ma foi fort sympathiques.
Grumbl !!!
Mais si on doit grogner, on peut toujours le faire, déjà, un joueur uniquement, bon, et techniquement pas formidable (pas de scrolling multi-directionnel et un son piteux) Et puis surtout, les Boss ! Ils sont un peu minables, bien souvent, il vous suffira de vous mettre dans un coin et de ne pas arrêter de tirer. Vous voyez le tableau d’ici.
Boom boom Sonic boom
Vous avez reconnu ? C’est le refrain de la musique dans Sonic CD !
Plus sérieusement, je voudrais vous parler des différents repiquages de Jazz Jackrabbit envers d’autres jeux de plates-formes, (surtout Sonic en fait) :
Il court de la même façon, avec la même accélération, et ses jambes forment un rond (hon hon)
Lorsqu’il saute, il se met en boule.
Les ressorts, identiques à ceux de Sonic.
Les stages spéciaux, proches de Sonic CD.
L’idée même des stages spéciaux.
Les décharges électriques identiques aux fantômes dans Mario.
Mouai, mouai, mouai
Jazz Jackrabbit est donc un excellent jeu de plates-formes malgré les apparences, il dispose aussi d’une suite qui a tenté de gommer ses divers petits défauts, avec plus ou moins de réussite. Petit bémol a rajouter, le jeu a du mal à tourner sur un ordinateur récent, si bien que je vous conseille de le faire tourner sur un ordi d’époque, mais au pire, vous pouvez toujours utiliser Dosbox, qui le fait tourner. Bref, Jazz Jackrabbit est un jeu bien fourni auquel on ne peut pas reprocher grand chose, à découvrir.
Alors pourquoi mouai, mouai ? Et bien c’est quand on connaît sa suite, qui a corrigé certains défauts, tout en en amenant d’autres, si bien qu’on ne saurait dire lequel des deux est vraiment le meilleur. Mais vous comprendrez mieux en lisant la suite dans notre prochain épisode : Jazz Jackrabbit 2.