Et voilà qu’ils nous ressortent un jeu primant sur les graphismes, au grand dam du gameplay. M’enfin, ils s’en font une spécialité chez Dieu Entertainement.
Nous voilà donc avec un jeu mélangeant World of Warcraft et les Sims. Peut-être se cache-t-il quelque chose d’inattendu derrière ces beaux graphismes ?
IRL se veut être d’un réalisme extrême, ce qui réjouira les fans de jeux de simulation (FSX n’est rien en comparaison, surtout du côté des graphismes, avec une gestion très poussée de la stéréoscopie). Vous commencez donc votre partie au tout début d’une vie. Les premiers niveaux sont vite acquis ; vous acquérez de l’expérience, explorez diverses instances bas level comme les crèches, les écoles, les collèges, puis les lycées, pour finir par un boss nommé « Bac » (Bateau Attardé Cinglant), afin de pouvoir entrer dans une guilde. Curieusement, la plupart de ces guildes finissent toutes par SA, allez savoir pourquoi. Les niveaux suivants sont chiants à passer ; moi-même je suis bloqué au 18.
Côté interaction, c’est du jamais vu. Il est théoriquement possible de TOUT faire, mais réaliser ne serait-ce qu’une mini action coûte un max de PO. En plus, un mode appelé « crise économique » rend encore plus dur le gain de PO. Mais ils se prennent pour qui ? Par contre, ils ont fait très fort dans la gestion de votre personnage. On croyait que Steel Battalion avait la manette la plus adaptée au monde ; bah, chez Capcom ils peuvent aller se rhabiller. Ici, un SCN (Système de Contrôle Nerveux) unique au monde a été spécialement développé, à tel point que l’on « devient » son personnage, autant en bien (qui a dit « saiks » ?) qu’en mal (gestion de la douleur hyper réaliste).
Les possibilités de personnalisation sont presque infinies, même les Sims ne font pas mieux. Des millions de CSS sont disponibles pour votre personnage, même si une étrange gestion de la « mode » et de la « mocheté » fait son apparition. Prenez donc soin de votre CSS, sinon vous vous retrouverez vite sans « amis » (ça aussi c’est un concept qui m’échappe). Là encore, à chaque changement même minime de CSS, ce sont vos PO qui pleurent.
Le jeu intègre aussi une multitude de « loisirs » qui, même s’ils perdent en qualité au fur et à mesure des mises à jour (elles s’effectuent automatiquement pendant votre sommeil, bravo pour l’idée ;) ), valent tout de même le détour. Grâce à un partenariat avec Facebook Inc. vous pouvez même participer à ces loisirs avec vos amis, sans jamais les avoir rencontrés avant. Mais ce service est payant et demande un minimum d’entretien, sans quoi vos « amis » s’en iront.
Vous remarquerez aussi un environnement sonore extrêmement détaillé, d’une fidélité extrême, mais aucune musique d’ambiance. Celles-ci sont payantes. Il existe plein de moyens d’en obtenir sans payer, mais la future mise à jour majeure du mode « législation » nommée « HADOPI » devrait enrayer ce phénomène. Ehhh oui, le moteur du jeu aime vous prendre vos PO. À vous de savoir l’en empêcher.
Puis les niveaux passent, encore et encore. C’est là qu’on se rend compte que l’on a fait une erreur en achetant ce jeu (qui coûte la peau des couilles soit-dit en passant), car il est d’une monotonie incroyable. Du niveau 30 au niveau 65, la seule quête disponible est la quête « métro-boulot-dodo », la plus chiante du jeu qui plus est. Enfin, si vous survivez jusqu’au niveau 65 (ce qui apparaît de plus en plus impossible au fil des niveaux), vous débloquerez le mode « retraite », assez sympathique même si je n’ai jamais pu l’essayer.
En conclusion, IRL a beau être bien fait, voire même extrêmement bien fait tant du côté graphique que sonore, avec un moteur de jeu codé à la perfection, le gameplay laisse totalement à désirer, les développeurs ayant fait des choix hasardeux qui plombent le jeu. Si celui-ci offre des possibilités illimitées, le joueur ne peut en choisir qu’une seule, et dans 99.9% des cas il effectuera le mauvais choix. On préfèrera un bon vieux Sonic, moins bien techniquement parlant mais tellement plus fun.