Hellbender est un jeu vidéo PC publié par Microsoften 1996 .

  • 1996
  • Action

Test du jeu vidéo Hellbender

3.5/5 — Très bien par

A une époque, Microsoft faisait pas trop mal de jeu, sur PC bien entendu ! Hellbender est plus ou moins la suite de Fury3, un descent like made in Microsoft qui faisait bien penser à Terminal Velocity (le jeu, pas le film) (NdSig : Fury3 - prononcer Fury Cube – utilise le Terminal Reality Engine de Terminal Velocity.). Et ceux qui venaient de mettre à jour leur PC à l’époque devaient se rincer l’œil sur Hellbender, et ses graphismes pas moches. Et que dire de ceux qui découvraient les joies du jeu en ligne ? Hellbender proposait effectivement une option multi joueur via Internet ! Dans un genre aussi appelé Descent-like, Hellbender, c’est l’occasion de remarquer que des jeux de ce genre, il n’y a en a pas des masses, et quand il y en a, le gameplay n’a pas beaucoup évolué. Faisons donc une rétrospective de la bête.

Hull partially repaired

A travers une histoire occulte (écrite par Geof Miller et avec la voix de Gillian Anderson, alors star de X-Files, dixit la pub du jeu), je m’installe dans ce que j’appelle mon coucou, mais mes supérieurs ne l’entendent pas de cette manière. Pour eux, c’est le vaisseau ultime que je dirige dans mes mains ! Et c’est vrai qu’il cartonne bien mon cou… mon vaisseau interstellaire ! Ignorant les lois de la gravité, je suis libre, je me dirige presque rien qu’à la force de la pensée ! Mais je ne suis pas ici pour rigoler ! J’ai du boulot moi, et c’est mon ordinateur de bord qui va m’assister dans ma tâche. De sa voix sexy mais mystique, elle va me dire mes objectifs. Détruire tel ou tel bâtiment, mettre la misère à une forte tête, arrêter un faux fuyant… et elle m’indique dans quelle direction se trouve l’objectif. Attention ! Je parle bien de l’objectif, pas de la route à prendre ! Il faudra parfois sortir la carte pour se sortir de ce boui boui tortueux. Ho, quand on est à l’air libre, ça va ! On fait des loopings, des tonneaux, on peut même quitter la stratosphère, afin de voir les étoiles de l’univers ! Mais ce n’est pas le moment d’admirer le paysage, car dehors, les vaisseaux ennemis viennent facilement vous titiller, et ils sont loin d’être les premiers péquenots arrivistes du coin ! En effet, l’IA est assez coriace ! Les ennemis comprennent très bien que si ils quittent la stratosphère, je ne peux plus les voir. Pratique pour se cacher, ils me piquent dessus en tirant des salves de laser qui font mal. Surpris, je tente de répliquer, mais les secousses provoquées par les tirs reçus m’empêchent de bien viser, et ils en profitent pour recommencer leur tactique ! Je vais donc devoir ruser ! Je me cache, je profite du décor, pour leur tendre un piège ! Ils se rapproche, et PAF ! Ils se retrouvent juste devant moi ! Une grosse slave de laser dans la tronche, et en voilà un d’explosé ! Quand je suis un peu trop fougueux, j’active un coup de boost, et je le rejoins au dessus de la stratosphère histoire de lui faire comprendre que je ne suis pas du genre à plaisanter ! Par contre, je me retrouverais souvent sous terre, à travers les égouts de mes ennemis, je pénétrerais leur base secrète, et je ferais un tsoin tsoin dont ils se souviendront ! Leurs petites ruses ne marcheront pas ici, alors, ils tentent ce qu’ils peuvent, mais ils seront bien trop faibles ! Mais ils ont apparemment prévu le coup ! Des tours, ou bien de gros méchas m’attendent, et ils ont du répondant ! Avec leurs grosses roquettes Viper ou bien leurs lasers de tireur d’élite, c’est moi qui fait moins le malin ! Je peux alors faire mon Baron Rouge des temps futuriste, et leurs montrer comment je maîtrise mon vaisseau, mais je peux aussi prendre une autre arme, que j’aurais récupéré avant, et leurs montrer qu’ils ne sont pas les seuls à avoir des armes de poids lourd !

J’ai souvenir d’une mission, où j’avais pénétré le complexe d’une base secrète afin d’aller sauver un ami retenu en otage ! Après avoir détruit leurs systèmes de sécurité, je m’avançais prudemment dans leur complexe militaire ! Quelques vaisseaux étaient là, et l’étroit passage par lequel je devais passer était gardé par des tours ! Je me glissais jusqu’à ce passage, les tours ne me voyaient pas, elles étaient de l’autre côté ! Je mis toute la puissance de mon vaisseau sur armure (ma fréquence de tirs était alors fortement diminuée), je pris mon souffle, et je déclenchas mon turbo ! Il fit un boucan effroyable, tout le monde s’était retourné, les tours me canardaient déjà ! Je partis me cacher derrière un bâtiment. Ouf ! Celui là est bel et bien solide, il ne se détruira pas sous les tirs ennemis ! Les vaisseaux ennemis fouillaient l’endroit, mais je détruisis ceux qui me tournaient le dos sans le savoir. Une fois leur problème réglé, j’avais franchi les tours qui n’étaient désormais plus un obstacle pour moi ! J’ai pu alors, sans trop d’encombres, approcher mon objectif.

Et je pourrais vous raconter d’autres anecdotes de ce genre. Des combats singuliers éprouvants, des batailles déchaînées, des ruses qui avaient marchées à merveille, des fuites faites à la sueur du front. Et tout ça, pour finir de la même façon : on trouve le téléporteur, qui nous dirige vers la sortie. Mon vaisseau pointe alors vers le ciel, je quitte la stratosphère, je quitte la planète, mes poursuivants ne peuvent me suivre. Tel le banquet final du village gaulois, ma mission se termina. Et j’aurais bien huit planètes à parcourir, ou bien un mode multi joueurs pour voir ce que je vaux comparé aux autres.

Energy not required

Voilà bien un jeu qui a 10 ans, et toutes ses dents ! Les graph’ ne piquent pas les yeux, l’ensemble est bien fichu, et il n’y a pas trop de fautes de goût dues à l’époque à constater. Le brouillard est conséquent, un ou deux ennemis ont un design un peu trop… convenu, mais l’ensemble reste très correct. Le moteur du jeu est bien exploité pour nous montrer ses effets spéciaux, et rendre un décor riche et interactif (pas mal d’éléments destructibles), l’impression de liberté dans les mouvements est grisante, le jeu ne fait pas de misère avec les config récentes, et peut très bien se lancer dans une petite fenêtre. Mais l’ensemble est très bien : bonne implémentation d’éléments 2D, textures filtrées, des efforts faits pour rendre les décors le moins cubiques possible, vaisseaux assez bien faits, effets de lumière, design et ambiance originaux. Hellbender s’en sort assez bien. Des musiques assez sympathiques pour confirmer l’ambiance mystique, sur fond de bruitages assez poussifs, il faut reconnaître. La maniabilité est au poil, si le cœur vous en dit, goûtez aux joies de la manette gyroscopique de Microsoft, la Freestyle Pro, mais une manette plus simple, ou mieux, un joystick fera mieux l’affaire. Plusieurs angles de vues sont possibles, dont un cockpit, avec instruments de bord et tout !

Derniers mots

Hellbender n’est pas un jeu extraordinaire, juste un bon jeu. Il ne laissera peut être pas de souvenirs impérissables, mais il se laisse jouer assez agréablement. Le moteur, forcément, en a pris un coup, et son brouillard freine l’immersion, mais il y a de quoi faire. De plus, il fait partie d’un genre peu représenté, alors quand on en a un, autant lui laisser sa chance. Peut être qu’un jeu estampillé Microsoft peut faire peur, oui, il est assez froid dans son ambiance, mais il y a tout de même de l’imagination dans le décor et un bon gameplay. Alors, pour ceux qui ne rechignent pas le genre, ils peuvent se laisser tenter par l’aventure, pourquoi pas ?

Hellbender