Après 6 ans d’attente (dont pas mal de report de la date de sortie) Valve décide de ressortir le célèbre Gordon Freeman des cartons. Vous savez le scientifique diplômé du MIT qui en plus d’avoir montré qu’il était frappé d’un manque de bol complet a su aussi montrer d’une manière très étonnante une capacité monstrueuse au maniement d’armes a feu de divers calibre et à la survie en milieu hostile de quoi faire pâlir d’envie n’importe quel militaire de carrière.
Rise and shine Mr. Freeman
L’avantage avec un héros en stase ou dans tout autre forme de sommeil c’est qu’on peut le sortir quand ça nous chante ou quand on a l’intérêt de le faire. Un peu comme G-man le fameux homme à la mallette qui vous a « recruté » à la fin des événements de Black-Mesa. Et comme il l’annonce notre heure est à nouveau venue. La bonne personne au mauvais endroit peut faire toute la différence d’après lui. Bref encore du boulot devant nous. Par ironie complète on commence l’aventure dans une rame de train, en plus d’être un salaud G-Man a le sens de l’humour.
Welcome to City 17
Une ville tenue d’une main de fer par l’ancien administrateur de Black-Mesa à savoir le Docteur Breen et non pas G-Man comme certains (moi y compris) pouvaient le croire. Cette cité est apparemment le centre d’une nation sous un régime totalitaire qui par moments pourrait rappeler Big Brother. Les citoyens sont forcés d’écouter les discours de ce fou qui se fait le porte le parole d’une entité qui a l’air de tenir les ficelles du pouvoir. Les Combines (Le cartel en français) sont apparemment les nouveaux « bienfaiteurs » de l’humanité et en contrepartie l’homme doit se battre contre ce qui le caractérise. C’est donc noyé dans un discours entre eugénisme et folie complète quand vous arrivez sur les quais de la gare.
Bien sûr les forces de l’ordre sont omniprésentes et abusent de leur pouvoir en maintenant un système totalement arbitraire. Tant que la population a peur elle est sous contrôle mais elle génère aussi des gens qui essaient de changer la situation. Evidement ce sont ces derniers que vous allez aider.
On prend les même
C’est ainsi qu’après un petite balade rapide dans la ville qui sert surtout de tutoriel vous retrouvez Barney un des agents de la sécurité qui avait eu aussi sa part d’action lors des évènements de Black Mesa (dans le très mauvais et très court Blue Shift). Vous retrouvez aussi deux scientifiques qui ont travaillé avec vous quelques années en arrière. Bien sûr c’est quand vous essayez de rejoindre via un téléporteur la base de ces rebelles située dans Black Mesa (ironie quand tu nous tiens) que les choses dérapent et que le jeu commence enfin.
Et on recommence
Et oui ça recommence comme au bon vieux temps. Pour preuve, Barney vous lance votre fidèle ami le pied de biche quand votre aventure démarre (ironie toujours et encore). Là commence la course pour votre vie jusqu’à Black Mesa et heureusement pour vous, vous allez croiser des Combines qui vont vous permettre de vous armer.
L’armement est très proche de HL et pourtant beaucoup moins étoffé. On retrouve donc :
* Pied de biche
* Pistolet 9mm
* Le bon vieux .357 Magnum
* H-K MP7 (petit fils du MP-5 de HL1) l’arme que vous utiliserez le plus
* Fusil à Pompe Spas-12
* Votre vielle amie l’arbalète
* Lance roquette
* Et pour finir les bonnes vielles grenades HE
Il n’y a au final que trois nouvelle armes :
* Un fusil d’assaut à plasma très efficace mais vous ne pouvez transporter que peu de munitions : le chargeur de l’arme (30) et deux autre chargeurs.
* Des spores qui vous permettront de contrôler quelques aliens durant deux épisodes
* Le Gravity Gun qui permet comme son nom l’indique de jouer avec la gravité sur l’objet que vous visez (et seulement des objets) qui peut donc vous permettre d’improviser des armes avec les éléments du décor.
On retrouve aussi les séquence de jeu qui sont alternées comme dans HL 1. Vous commencez par vous battre contre des humains armés et donc vous faites une orgie de munitions. L’IA de ces soldats à perdu beaucoup en agressivité depuis HL 1. Les déploiements sont parfois surprenants par les mauvais choix effectués.
Par exemple un groupe est sous mon feu mais leur position va être difficilement atteignable de face sans en prendre plein la tronche à cause d’un mitrailleur qui se sent d’humeur généreuse et qui distribue du plomb pour oui ou un non. Je suis donc en train de les contourner. Là le mitrailleur qui était en soutient sur le groupe quitte son poste derrière l’arme lourde, fait le tour de la position de l’arme pour se retrouver devant la mitrailleuse, attend une grosse paire de secondes, dégaine son fusil d’assaut mais pas de chance pour le groupe : je viens d’atteindre le poste du mitrailleur et c’est parti pour le carnage. J’ai pu répéter l’opération au moins deux trois fois.
Autre élément troublant si vous êtes caché vous pouvez la plupart du temps attendre une minute avant de voir une grenade voler vers vous pour vous déloger. De plus une fois le gravity gun en votre possession vous pourrez renvoyer, ou au moins éloigner (si vous êtes assez rapide) la grenade qui vient de tomber à coté de vous.
L’IA ne travaille pas que contre vous (quoique…) vous aurez aussi le droit à un moment de diriger un groupe de combattants qui vont bien sûr vous simplifier grandement la vie, parce que le nombre de médecins que vous allez croiser est conséquent mais aussi parce qu’ils sont capables de suivre UN(1) ordre simple. Allez vers l’endroit que vous ciblez. Par exemple dans la pièce à venir vous sentez l’embuscade, vous pouvez envoyer le groupe en avant. Vu qu’il sont au maximum 5 ils ont une force de frappe conséquente (que ce soit avec les MP7 leur arme par défaut ou le fusil plasma qu’il peuvent ramassés en court de route). Mais les mêmes problèmes d’IA travaillent contre vous. Vos hommes se déplacent et se placent bizarrement et donc parfois se font décimer bêtement. Autre gros problème ils ne savent pas tenir une position et donc si vous voulez partir en éclaireur, vous ne pourrez simplement pas parce que vous serez suivi par 5 imbéciles qui sont, entre autres, incapables de s’accroupir.
Mais il y a encore plus grave qu’une IA qui laisse à désirer. Ce sont les Hit Boxes sur les modèles des Combines. Lorsque votre cible est un peu éloignée vous pouvez faire un head shot (Note de Pouyou : un tir en pleine tête) même si la munition touche 5-6 centimètres au dessus du crâne. Résultat les HS sont d’une facilité étonnante. Surtout que la combinaison en milieu hostile que vous utilisez vous permet de faire un zoom, mais vous ne pouvez pas tirer. Donc j’ajuste mon tir avec le zoom. Je quitte le zoom et je tire avec un arme assez puissante (dans le genre Magnum). Head shot quasi assuré même si la cible a bougé un peu.
Pour illustrer ce que je viens de vous expliquer une vidéo disponible chez NoFrag montre très bien ces problèmes : http://www.nofrag.com/fichiers/halflife2/videos/938/
L’autre séquence de jeu est elle un peu plus axée Survival puisque là vous devez affronter des hordes d’extra-terrestres. Les munitions ne sont pas légions comme contre les Combines et demandent un tout petit peu de retenue et d’efficacité. Là, la seule technique utilisée par vos adversaires sont de vous tomber dessus tous ensemble et de vous taper très fort. Bien sûr les « zombies » sont de retour, les head crabs aussi. Pour les autres adversaire venu de Xen je vous laisse la surprise mais certains sont coriaces à mettre au sol rien que par leur rapidité de mouvement.
Autre nouvel élément de jeu vu le développement des FPS entre HL 1 et HL 2 nous avons bien sûr le droit à des passages dans des véhicules (un aéroglisseur et un buggy), leur gros problème étant un pilotage des plus approximatifs. Ces passage motorisés servent, en plus, la plupart du temps de phase de transition entre deux emplacements de combat. On suit un schéma j’avance, je suis bloqué, je descends, je nettoie, je repars. Et le schéma se répète ainsi. Le résultat donc est un épisode de jeu ennuyeux et répétitif au possible.
La liste noire malheureusement pour ce titre ne s’arrête pas là. On peut rajouter une difficulté quasi-inexistante en Normal. Seul un ou deux passages vont vous demander un peu de talent ou de précision comme le dernier Strider ou le dernier ascenseur à utiliser. Le reste sinon se passe sans grand problème voire avec trop de facilité.
Le dernier point noir et non des moindres c’est l’utilisation obligatoire d’une connexion internet pour pouvoir jouer, même en solo. Car pour utiliser Half Life 2 vous devrez passer par l’usine à gaz de Valve j’ai nommé Steam. Même si après l’activation de votre clé vous pouvez passer par un pseudo mode offline vous devrez toujours lancer le jeu via le client.
Le Source Engine développé par Valve fait des merveilles question graphismes. Même dans les niveaux de qualité les plus bas le résultat est correct. Si vous cherchez la fluidité du jeu vous l’obtiendrez rapidement avec quelques changements dans la configuration.
Mais ce Source Engine n’est pas qu’un moteur graphique. Il intègre aussi un moteur physique convainquant qui ouvre de nouvelles possibilités comme par exemple des petites « énigmes » basées sur le moteur physique, ou encore l’apparition de pièges au comportement convaincant. Autre point impressionnant c’est la synchronisation faciale lors des dialogue quelle que soit la version que vous jouez.
LES NOTES
Scénario
La suite des évènements de Black Mesa avec quelques surprises. Même si dans l’ensemble il ne fait que reprendre des éléments classiques d’un jeu d’action.
6/10
Originalité
Rien de bien nouveau de se côté non plus, à part peut être le gravity gun qui permet de jouer avec le moteur physique du jeu.
6/10
Durée de vie
Trop courte à mon goût. Mais moyenne à la vue des dernières productions (8-10h).
5/10
Jouabilité
Efficace et agréable. Seuls problèmes vraiment notables : les hit boxes et les temps de chargement un peu longs par moment.
7/10
Graphismes
Rien à redire de ce côté-là. Le résultat final est vraiment agréable.
8/10
Bande son
Traduction à peu près correcte. Synchronisation impressionnante quelle que soit la version des dialogues. Musique toujours aussi efficace.
7/10
LES PLUS
Enfin une suite à Half-Life
C’est beau
LES MOINS
Hit boxes complètement ratées
IA bancale par moment
Trop court
EN BREF
Half-Life 2 est loin d’être la bombe annoncée par la presse et par le service marketing de Valve et VUG. L’IA manque singulièrement de travail d’équipe et de sens tactique par moment. Le moteur physique est une excuse pour ajouter deux ou trois énigmes au jeu. L’armement est un peu court. Les environnements que l’on traverse cassent un peu la monotonie d’un jeu sans grande surprise.
Cela reste quand même un FPS acceptable qui utilise les classiques du genre et qui le rend donc agréable pour les 8-10 h de jeu qu’il va vous demander. Sans plus donc.
NOTE FINALE : 6/10
Configuration minimale
* Système d’exploitation : Windows XP / 2000 / Me / 98
* Processeur : 1,2 GHz
* Mémoire RAM : 256 Mo
* Carte graphique : 32 Mo, Compatible DirectX 9
* Espace disque : 4,5 Go
* Carte son : Compatible DirectX 9
* Version de DirectX : DirectX 9
* Média : DVD
* Connexion Internet : Obligatoire pour activer le jeu via Steam
* Évaluation PEGI : 18+ (Violence)