S’il y a bien un genre très représenté dans l’univers du jeu vidéo, c’est sans aucun doute l’heroic-fantasy. Décliné sous toutes les formes, on ne compte plus les jeux qui reprennent un univers rempli de trolls et autres gobelins dégoûtants.
Y ajoutant souvent un scénario très profond, voire très sérieux, trop peu de jeux osent vraiment sortir des sentiers battus et offrir une approche un peu plus ouverte, voire humoristique.
C’est pourquoi, quand on lance un jeu comme Get Medieval, on est tout de suite étonné, dès la vidéo d’introduction, d’entendre les commentaires très décalés de nos protagonistes.
Un jeu old-school, mais entièrement assumé
Le concept du jeu est simple, avec un scénario tenant en une phrase : trouver et abattre le dragon qui terrorise les villageois. Ce sera surtout un prétexte pour vous faire parcourir des donjons et découper par centaines des tas de bestioles répugnantes.
Reprenant le principe bien connu de Gauntlet, un ancien jeu d’arcade, le gameplay est tout ce qu’il y a de plus simple à assimiler. Avant de débuter une partie, vous avez le choix entre quatre personnages : le barbare, l’archer, la magicienne ou bien la guerrière, chacun d’entre eux ayant ses propres caractéristiques de vitesse ou d’attaque, mais aussi et surtout leur propre caractère ; un détail que vous aurez vite fait de remarquer de par leurs commentaires, présents tout au long de vos actions.
Le jeu étant en 2D, on est affublé d’une caméra subjective, procurant une vision d’au-dessus du personnage ; on a donc une bonne vue d’ensemble sur la partie du niveau qu’on doit explorer. Avec seulement les boutons de directions, un bouton d’attaque et un autre pour la vague d’énergie, la prise en main est immédiate, et on se trouve tout de suite paré pour entrer dans l’action.
Les graphismes sont d’époque mais tout de même très agréables, et l’animation des personnages est assez fluide, ce qui donne un bon rendu final.
Les décors sont assez sommaires, mais agréables à l’œil tout de même. Les effets de lumière et des attaques d’énergie sont simples, mais offrent ainsi une plus grande clarté durant les affrontements, avec un écran qui peut vite se remplir de monstres.
Une bonne dizaine de donjons s’offrent à nous. Bien qu’on débute dans une configuration assez facile, plus on descendra dans les sous-sols et plus leurs tracés deviendront labyrinthiques, avec bien entendu des monstres, et surtout des boss, de plus en plus nombreux et surtout très agressifs et coriaces, tels qu’araignées, loups, gobelins et autres créatures indéfinissables.
Heureusement pour notre héros, pour en découdre plus facilement il pourra ramasser divers bonus d’attaque et de défense, qui augmentent leur jauge respective, pouvant ainsi améliorer la force de son arme ou la résistance de son armure. En ayant pris soin au préalable, bien entendu, de ne pas les avoir détruits, car les coffres rencontrés au fil de la progression sont destructibles, et un tir malencontreux est vite arrivé durant les affrontements avec les créatures.
Des héros bien bavards, mais tellement drôles
L’humour dans le jeu est très présent, et représente un maillon important de l’ambiance ; nos avatars ont la langue bien pendue et ne se privent pas de donner leur point de vue sur la situation.
Chaque action a droit à son lot de remarques ; l’archer aime par exemple beaucoup l’argent et se fait un plaisir de vous le rappeler, et le barbare adore plus que tout ses gros muscles et montrer sa puissance vis-à-vis des ennemis. Chacun a son caractère ; leurs commentaires sont donc différents et ne manquent pas de piquant.
Le point négatif qu’on pourra retenir là-dessus, c’est que certains joueurs risquent de trouver redondant, voire énervant, d’entendre la voix du personnage tout au long de la partie, surtout que le doublage est loin d’être extraordinaire.
Bien que si on joue à plusieurs, cela peut amener à de très bons fous rires entre amis. C’est d’ailleurs un des grands intérêts du jeu de pouvoir y jouer à plusieurs, à deux sur le même clavier et jusqu’à quatre si on a deux manettes sous la main. Et c’est loin d’être de trop si on veut tenter de terminer le jeu ; celui-ci étant loin d’être facile et comportant des boss très redoutables dans les derniers donjons, mieux vaut s’y frotter en groupe.
Plus aucune excuse pour ne pas l’essayer
En plus de l’aventure principale, des parties rapides sont possibles grâce aux donjons aléatoires. Mais en fouillant un peu dans le répertoire du jeu, on tombe aussi sur un éditeur de cartes, qui permet avec un peu d’apprentissage de créer ses propre donjons.
Comble du bonheur, le jeu se trouve aujourd’hui dans l’abandonware et s’installe encore facilement sur une configuration récente, ne souffrant pas de problèmes de compatibilité, même sous Windows XP.
Un bon jeu qui permet de faire une petite pause de quelques minutes, tout en s’amusant, que demander de plus ?