Des jeux dans une ambiance de motard façon Easy Rider, il n’y en a pas beaucoup. Si on regarde de plus près, il y a un vague vieux jeu des années 80, un jeu d’arcade de SEGA (avec une grosse réplique de Harley Davidson pour jouer), et un jeu à mauvaise licence. Mais parmi tout ça, il y a Full Throttle, un jeu de chez Lucas Arts, et on peut dire qu’ils ne se sont pas foutus de nous.
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* Whenever I smell asphalt, *
* I think of Maureen *
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Vous incarnez Ben, chef motard du gang des Polecats. Pour les motards, leurs motos sont la base de leurs vies, dans ce monde proche de Mad Max. Si bien que quand un complot vise le siège de Corley Motors, le seul fabriquant de moto existant, il n’en faut pas plus à Ben pour aller arrêter ça à tout prix. Vous parcourez donc cet univers complètement mad-max-ien (?), où vous allez être un motard, vivre comme un motard, penser comme un motard (ce que je dis là est en rapport avec la plupart des énigmes). Je ne saurai vous en dire plus, car j’aurai vite fait de vous raconter la fin ainsi.
Le jeu est un point and click assez classique, sauf qu’on clique directement sur un élément, puis on choisit une action à faire sur cet élément. Ces éléments sont dans l’esprit du héros. Une main pour taper, un pied pour mettre des coups de pied un peu n’importe où (ce qui ne manquera pas de beaucoup amuser Ben), une bouche pour parler et siffler de l’essence. Mais on aura aussi le droit à des phases de jeu un peu plus sportives. Par exemple les phases à moto, où vous traverserez ces routes mal famées à la recherche d’adversaires, et où les conflits se régleront façon Road Rash, à coup de planche ou de chaîne. Ceci ce passe à la manière d’un Rebel Assault. Le fond est un film qui passe en boucle, et lorsqu’on arrive à hauteur d’un motard, le combat commence. Le tout se fait à la souris. Une fois gagné un combat, on récupère l’arme du vaincu. C’est la loi de la jungle ! Une autre phase encore, où vous serez à bord d’une voiture, dans une arène terrible façon stade de foot.
Le jeu en lui-même est très fluide dans son déroulement, peut être même trop. En effet, les énigmes sont très logiques, pas question ici de trucs idiots et incompréhensibles à faire. Du moment qu’on comprend la philosophie du jeu, c’est bon. Et vlan qu’on carotte de l’essence, et vlan qu’on ouvre les portes à coup de pied etc. La manière forte est souvent la meilleure dans Full Throttle. On accuse alors le jeu d’être facile, alors que pour une fois, rien de complètement insensé à faire. Mais il faut reconnaître que le jeu aurait pu être plus long, l’histoire passe vraiment très vite, et on s’étonne d’être déjà à la fin. Comptez une dizaine d’heures de jeu.
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* Born to be wiiiiild *
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C’est assez joli pour du point and click. Les dessins ont beaucoup de charme et de style. En effet, les graphismes sont tous en dessin animé, excepté quelques éléments, les véhicules surtout, en 3D (pré-calculée). La finition est excellente, et les visages très expressifs. Les graphismes n’ont pas vraiment vieillis du coup, et le jeu se laisse jouer sans problème de nos jours. Quand à l’univers, bien sûr, il est particulier, sorti d’une grande imagination qui a créé cet univers où les voitures « flottent », et les motos sont surboostées (non mais regardez moi la moto du héros). Voilà un héros très particulier d’ailleurs. Complètement hors-la-loi, bourru, grossier, presque invivable. Un héros qui sort du politiquement correct. Il lui arrive tout le temps une tuile, et ça nous fait marrer. Il se fera ainsi poursuivre par un bulldog enragé, ou pire, se crashera avec sa Harley. Heu, Corley. Mais tout ceci ne l’empêchera pas de résoudre ses soucis à sa manière, à coups de latte et autres (non mais je vous demande !) Le jeu est riche en diverses animations et en cinématiques de qualité, très cinématographique (surtout à la fin). Les musiques, bien évidemment, sont du heavy metal de qualité, comme on l’aime. Et les dialogues sont très réussis, avec des tas de répliques marrantes, comme :
-Tu sais ce qui irait bien avec ton nez ?
*chblong*
-le bar !
Le doublage est très réussi en français à ce qu’il parait. Quoiqu’il en soit, le doublage anglais est excellent. Les voix sont tout à fait dans le ton, et le jeu des doubleurs est parfait. Une grande réussite de ce côté là.
Mais surtout, comme je l’ai dit au début, il est question de bikers, de chevaucheurs de monstres d’acier d’une grande puissance. Un jeu à la gloire des bikers en quelque sorte, et force est de reconnaître que c’est très réussi. Les motos sont bien sur inspirées des Harley Davidson (de Corley à Harley, il n’y a pas un grand pas à faire). Mais des particularités sont à noter tout de même. Les motos seront trafiquées par exemple (Ben n’hésitera pas à modifier sa moto pour qu’elle puisse planer sur une courte distance). Et puis ils les trafiqueront avec un peu n’importe quoi d’ailleurs. Si bien qu’on ira chercher les pièces dans une décharge de ferraille, par exemple (vous imaginez une Harley réparée avec de la ferraille ?!?).
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* Conclusion *
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Lucas Arts nous prouve une fois de plus sa maîtrise de ce genre de jeu. Full Throttle est donc un point and click réussi, tellement bon qu’on en redemanderait. Hélas, sa suite est annulée, car de nos jours, le jeu d’aventure n’est plus trop à la mode. Faites vous cependant plaisir avec ce jeu.