Une mégalopole où doit se tenir un congrès regroupant les chefs d’Etat de toute la planète, un convoi terroriste chargé d’un missile nucléaire et, évidemment vous, chargé d’anéantir cette engeance de la manière la plus impitoyable possible, voilà comment on fait un scénario de film dans lequel on verrait bien Steven Seagal tenir le premier rôle. Et accessoirement un scénario de shoot them up « terrestre » bien bateau comme il se doit, une trame idéale pour un jeu comme Fire & Forget II. Le but du jeu est donc de remonter jusqu’à la tête du convoi pour empêcher l’irréparable, en détruisant au passage tous les véhicules ennemis qui ne manqueront pas d’essayer de vous empêcher de mener votre mission à bien. Pour cela, vous disposez d’un véhicule customisé pour cette mission périlleuse : il s’agit d’une espèce de Lamborghini Countach supersonique, équipée d’une mitrailleuse lourde et d’un lance-missiles à tête chercheuse. Ce bolide possède aussi la faculté de rentrer ses roues et de sortir ses ailerons arrières pour décoller et survoler la route jusqu’à ce que ses réserves de kérosène s’épuisent.
Si les munitions de la mitrailleuse sont illimitées, ce n’est pas le cas des roquettes, et encore moins du carburant. Il sera impératif de récupérer le maximum de bidons de fuel (ou de kérosène) dispersés sur la route afin de ne pas tomber stupidement à court de carburant en cours de route. Quelques ennemis plutôt originaux sont à signaler, comme des espèce de robots sauteurs qui n’attaquent pas mais sont difficiles à détruire et font dangereusement baisser votre niveau de fuel durant le temps que vous passerez à les aligner et à les détruire, ou ce drone mobile qui se pose sur votre véhicule et siphonne les trois quart de son réservoir. A la fin de chaque niveau, on affronte évidemment un boss, un énorme véhicule blindé du convoi, dont les systèmes de défense vous donneront du fil à retordre.
Réalisation technique :
A l’époque, le principal argument de vente de Fire & Forget II résidait dans sa rapidité extraordinaire, et il est vrai qu’à près de 300 km/h, les amoureux de vitesse en auront pour leur argent. Pour le reste, les graphismes tiennent la route mais demeurent assez monotones, avec des bords de route un peu vides. On signalera quand même la transformation du bolide en véhicule volant, très classe. Bande son très hard rock, bruitages larvaires c’est une habitude chez Titus jouabilité basique et bonne réaction des commandes, Fire & Forget II ne souffre d’aucun défaut majeur pour un jeu PC du début des années 90.
En bref : 10/20 :
Plus rapide, beau et violent que le premier épisode, Fire & Forget II souffre pourtant de carences fondamentales, qui auraient pu d’autant plus facilement être évitées que le premier épisode proposait un gameplay bien mieux pensé. Tout d’abord, il n’y a plus d’obstacle à éviter sur la route, et le principe se limite donc à garder le doigt appuyé sur le bouton de tir en essayant d’aligner les ennemis. Ensuite, la difficulté a peut-être été revue un peu trop à la hausse, et il ne sera vraiment pas évident de franchir les 5 ou 6 niveaux disponibles avec le faible nombre de vies dont on dispose. Enfin et c’est sans doute le plus dommageable pour l’intérêt à long terme de ce programme, le mode deux joueurs a été purement et simplement supprimé dans ce second épisode. Fire & Forget II reste peut être défoulant pour quelques parties mais, trop difficile, trop limité et trop lassant, il ne captivera pas bien longtemps l’attention.