Fallout 2 est un jeu de rôle développé par Black Isle Studios, la branche spécialisée dans le RPG de Interplay. Sorti en décembre 1998, il fait suite au premier Fallout, dont je vous invite à lire mon test dans la section PC. Il en reprend donc les principaux mécanismes, que j’exposerai plus loin.
« WAR NEVER CHANGES »(BIS)
Je ne vais pas répéter le pitch de base de la série Fallout - vu je l’ai déjà fait dans mon test du premier épisode - mais sachez juste que vers la fin du 21e siècle, une troisième guerre mondiale éclata et que 90% de la population mondiale furent éradiqués.
Le jeu vous met dans la peau d’un habitant d’un village tribal, qui se voit confier une mission dont dépendra la survie de son habitat. Celui-ci est particulier, si on peut dire, car il fut fondé par l’habitant de l’abri (« Vault Dweller », en clair le héros du premier épisode) après les événements s’étant produits près de 80 ans auparavant. Le jeu débute durant l’année 2241 et votre village se meurt : les récoltes ne poussent pas, vos troupeaux de brahmines (des espèces de vaches à deux têtes) sont affamés…
C’est alors que la doyenne du village décide de vous envoyer à la recherche d’un JEK, ou « Jardin d’Eden en Kit », une technologie connue uniquement des habitants d’abris, qui devait leur servir à rebâtir la civilisation après l’holocauste nucléaire. Cet objet sera désormais celui que vous devrez rechercher à tout prix, un peu comme la puce d’eau du premier épisode.
Mais votre quête ne s’arrêtera pas là, et vous devrez une fois de plus empêcher certaines personnes malintentionnées de faire chier leur monde…
CE QUI CHANGE
Eh ben franchement, il n’y a pas grand-chose qui change par rapport au premier Fallout. Le jeu conserve le même excellent système de combat, le même pip-boy (l’outil qui sert de journal pour répertorier les quêtes) ainsi que la même interface. Cependant, certains changements se doivent d’être signalés.
Au niveau des compagnons que vous pouvez emmener avec vous, Fallout 2 vous permet un bien meilleur contrôle de leur comportement en bataille, sélectionnable parmi cinq comportements de combat prédéfinis (agressif, berserk, support et d’autres). Mais là où c’est de la balle, c’est que vous pouvez leur dire quelles armes utiliser, et surtout leur donner de meilleures armures pour leur éviter de crever inopinément. Bien sûr, cela ne s’applique pas à certains compagnons, comme Dogmeat ou Goris (un griffemort !!), mais cela permet tout un tas de combinaisons bien appréciables. D’ailleurs en parlant des compagnons, il sont bien plus variés et nombreux que dans le premier Fallout, et certains vous surprendront d’autant plus que leur IA, un des points faibles du premier opus, a réellement été revue à la hausse.
Au niveau de l’exploration, Fallout 2 vous autorise désormais à courir en faisant un double clic, ce qui n’a l’air de rien mais était absent du premier épisode. Il permet également d’avoir un stock d’objets équipés. Je m’explique : imaginons que vous ayez 30 stimpacks dans l’inventaire et que vous les équipiez dans la deuxième case d’objets lors des combats. Dans le premier volet, après avoir utilisé un stimpack vous deviez repasser par l’inventaire pour en rééquiper un autre, ce qui devenait vite lourd. Eh ben dans ce deuxième épisode, ce n’est plus le cas : vous pouvez continuer à vous soigner jusqu’à ce que vous n’en ayez plus du tout dans l’inventaire.
Toujours en parlant de ce dernier, il est de bon ton de signaler l’apparition d’un bouton « Prendre tout » lorsque vous fouillez un cadavre, qui vous permet de tout transférer dans l’inventaire sans avoir à prendre les objets un par un.
CE QUI NE CHANGE PAS
Parmi les choses qui ne changent pas, on peut noter tout ce qui n’apparaît pas dans le paragraphe précédent.
Premièrement, la création de votre personnage reste exactement la même que dans le précédent opus, à savoir que vous pouvez opter pour un avatar créé par le jeu ou l’élaborer vous-même. Comme dans Fallout premier du nom vous pouvez choisir votre nom, votre sexe ainsi que votre âge, mais également vos caractéristiques, parmi sept : la force, la perception, l’intelligence, l’endurance, l’agilité, la chance et le charisme. Ensuite, il vous faut déterminer les trois compétences clés de votre personnage parmi une trentaine, dont passe-partout (crochetage), armes légères et bien d’autres. La différence entre les compétences clés et les autres, c’est qu’il ne faudra qu’un seul point de compétence pour augmenter de 2% ladite compétence, celles-ci s’exprimant en pourcentages. De plus, seules les compétences clés pourront être augmentées au-delà de 100% avec les points de compétence, les autres nécessitant d’avoir recours aux livres pour ce faire.
Deuxièmement, le système de combat ne change pas d’un iota. Pour ceux qui auraient raté le coche ou oublié de lire mon test du 1er Fallout, c’est du tour par tour où votre personnage dispose d’un certain nombre de PA (Points d’Action) pour attaquer ou se soigner. Par exemple, tirer avec une arme à feu en consomme en général 5, et recharger ou utiliser un stimpack, 2. Le nombre de PA est déterminé par l’agilité de votre personnage, mais peut également être boosté par certaines drogues, comme le buffout ou encore le jet.
Troisièmement, l’exploration de la carte reste identique. Elle représente une vue aérienne de la Californie, et vous cliquez sur l’endroit où vous souhaitez vous rendre. Il est à signaler que certains endroits du premier épisode sont repris et revus dans celui-ci, comme la base militaire de Maripossa. Mais comme ces emplacements étaient auparavant situés au nord de la carte et que maintenant ils sont au sud, la majorité des destinations où vous pouvez vous rendre sont nouvelles et n’ont jamais été visitées par l’habitant de l’abri.
Un petit mot sur les quêtes secondaires pour signaler qu’elles sont bien plus nombreuses, et pas mal trouvées pour la plupart, comme celle où vous devez trouver un remède au jet (une drogue possédant des effets addictifs très puissants) ou encore celle où vous devez tuer le chef d’une bande de pillards vivants dans un ancien abri désaffecté.
GRAPHISMES
Fallout 2 est représenté en 3D isométrique avec des sprites en 2D, tout comme son prédécesseur. Affiché en 256 couleurs, il a pas mal vieilli mais ne pique pas les yeux. En ce qui me concerne, moi qui joue plus sur console, je peux vous dire qu’il irrite bien moins les yeux qu’un FF VII, qui a TRÈS mal vieilli.
MUSIQUE ET BRUITAGES
Comme dans le premier épisode, Fallout 2 propose peu ou prou pas de musique. C’est voulu, pour instaurer une ambiance de désolation et de mort qui vous prend aux tripes et vous embarque dans un voyage dans l’Amérique post-nucléaire. Pour ce qui est des voix, il y en a peu et elles sont vraiment bien foutues. Les bruitages ne sont pas en reste, en particulier le bruit des nombreuses armes que vous pourrez trouver sur votre chemin.
MANIABILITÉ
Le jeu possède la même maniabilité que le premier épisode, en clair c’est entièrement jouable à la souris. Un clic gauche permet de déplacer le personnage et un clic droit d’interagir avec votre environnement.
INTÉRÊT ET DURÉE DE VIE
Le jeu possède un intérêt certain pour ceux ayant déjà fini le premier épisode et souhaitant poursuivre l’aventure. Le scénario est aussi bien plus développé que dans Fallout et permet plus de choses.
La durée de vie, quant à elle, était le seul point faible du premier opus, et se voit ici doublée pour ce qui concerne la quête principale. En outre Fallout 2 possède aujourd’hui bien plus de quêtes secondaires, car il y a bien plus d’endroits où se rendre.
Mais le point le plus important, c’est que maintenant il y a possibilité d’avoir des MODs dans le jeu, qui peuvent réellement allonger encore plus la durée de vie.
FALLOUT 1.5 ??
Effectivement on pourrait le croire, car cette suite de Fallout n’apporte pas grand-chose de neuf du point de vue du système de jeu, ni même graphiquement parlant. Cependant, les efforts des développeurs pour corriger les problèmes et défauts du premier volet m’ont surpris et m’ont fait adorer Fallout 2, sans parler du fait que c’est le dernier épisode de la série à utiliser le très bon système de combat au tour par tour. En clair cela vaut bien un 9, comme le premier opus.